Les études réunies ici en hommage à Jean-Marie Beyssade s'inspirent de sa recherche selon trois modalités : l'examen des rapports Spinoza/Descartes ou Spinoza/Bergson, l'amplification de ses thèses sur les rapports entre affect et affection, l'étude des concepts de reconnaissance, de préférence, de justification.
Jean-Marie Straub – Je ne vais pas vous faire de grand discours. Ce n’est pas moi qui ai décidé que je présenterai les films de la carte blanche. On m’a dit : il faut faire une carte blanche. La carte blanche, je l’ai faite exprès limitée. J’ai même limité la limitation. Quand on veut se faire beau et qu’on fait des cartes blanches et qu’on est un peu connu, on essaie ou bien un éventail, ou bien on dit (...) : je veux rien d’autre que tous les films de Stroheim par exemple. J’ai fait ça à Avignon... (shrink)
Jean-Marie Straub – Avant de laisser parler nos amis je voudrais savoir si vous avez quelques questions. Et puis après vous déciderez de ce que vous voulez faire, si vous voulez faire un entracte ou pas. Tout ça ne me regarde pas... Bon, ce que j’ai à dire moi avant que vous posiez deux ou trois questions – on ne va pas faire salon parce que vous allez en avoir marre – c’est que je m’étonne que vous soyez (...) aussi nombreux... D’un autre côté c’est un bateau, donc je ne m’étonne pas... Bon, mais... (shrink)
Jean-Marie Straub – Merci d’être là. Je voulais simplement parler du film de l’après-midi : exceptionnellement, le bruit qu’on entend vient du cratère de l’Etna. On est monté là-haut et on a plongé un micro là-dedans. Hochet a gardé son précieux micro. Il a dit à son assistant de mettre le sien. Spectateur – Souvent dans les films, « on entend dire aux femmes » : tu parles comme un homme. Qu’est-ce que ça veut dire? Est-ce que les (...) femmes parlent mieux ou moins bien? J.-M.... (shrink)
Jean-Marie Straub – Bon, alors? Ce qui est intéressant dans ce film-là, c’est que c’est que c’est un film hollywoodien, hawksien, parfaitement hawksien, rien que hawksien, et qu’en même temps, il éclate. Parce que sur la langue, je crois qu’on n’a jamais été plus loin. Ça consiste à vraiment à mettre à l’épreuve la langue. Pas seulement le texte écrit, la langue de Corneille. Mais tout simplement le fait de parler. C’est parce que c’est un film qui est (...) fait d’obstacles pour les acteurs. C’es... (shrink)
Jean-Marie Straub – Je veux rectifier un petit peu ce que j’ai dit. J’ai dit que c’était un film un peu terroriste. Mais enfin, c’est quand même une des plus belles histoires d’amour qu’on ait racontées à l’écran. Je veux dire que ça s’ouvre et ça se détend à un certain moment. Ça ne reste pas terroriste jusqu’au bout. Est-ce que vous avez des questions? Spectateur – C’est génial si on est Italien et qu’on n’a pas besoin des (...) sous-titres. Sincèrement, quand il faut tout le temps regarder, ce... (shrink)
Jean-Marie Straub – Sur Othon, je ne vous dirai qu’une chose. Avec des amis à Vienne, à l’époque, en travaillant, en répétant le texte, on rigolait en disant : voilà une lettre ouverte à Pompidou. Quant au Cézanne, je ne vous dirai pas un mot parce que c’est clair comme de l’eau de roche. J’ai deux choses à dire sur deux autres films différents. Il y en a un, par hasard qui s’appelle Le Fiancé, la Comédienne et le (...) Maquereau. Vous l’avez vu, certains d’entre vous l’ont vu. Mais je tiens à préc... (shrink)
Spectatrice – Je voudrais dire que ce qu’on voit à la fin, le sous-bois, les gens pourraient croire que c’est le Jura. Jean-Marie Straub – Non, là c’est un plan qu’on a tourné 10 ou 15 fois et qui introduit Ouvriers et paysans. Ce n’est pas le même opérateur et ça a été tourné un an ou deux avant, par un autre opérateur qui s’appelle Renato Berta. Il y a une cascade. Il y a un certain Henri Alekan (...) qui faisait le travail dans le Cézanne. On ne peut pas faire mieux, il est insurpassable. Ensui... (shrink)
Kierkegaard is an exegetical interpretation of Søren Kierkegaard's Philosophical Fragments and Concluding Unscientific Postscript. Vivaldi Jean-Marie elaborates on the philosophical and religious arguments of the pseudonym Johannes Climacus to demonstrate that history is propatory toward the achievement of eternal happiness. The author emphasizes Kierkegaard's heritage in the Post-Kantian tradition by discussing his critique of the Romantics and German Idealists. The exposition of Philosophical Fragments and Concluding Unscientific Postscript is carried out on the basis of the ongoing conversation between (...) Climacus and the Post-Kantian tradition to argue that Climacus wishes to show the limitation of history and philosophy and the necessity of subjective appropriation to transcend the shortcoming of history and philosophy. Climacus's assessment of the prevailing Christian attitudes of the 19th century maps out the possibility of subjective religious experience in freedom. (shrink)
La philosophie, comme les sciences humaines et sociales, est traversée par une antinomie qui fonde la conception commune de l'être humain : d'un côté, comme espèce biologique, il fait partie des êtres vivants ; de l'autre, l'homme possède une dimension ontologique en vertu de laquelle il transcende sa propre réalité et celle des autres formes de vie.
Jean-Marc Leveratto – Avant d’entrer dans le vif du débat, je voudrais dire quelques mots sur le thème qui nous a été proposé par les organisateurs. Ce thème – Classiques/Modernes – est sans doute un peu périlleux. Mais, il est une bonne manière d’introduire à un débat qui portera, au-delà des films qui ont été projetés, sur l’ensemble de l’œuvre de Jean-Marie Straub et de Danièle Huillet, et prendra en compte des films qui sont devenus des références (...) cinématographiques. Trois pistes de disc.. (shrink)
Dans les sociétés démocratiques contemporaines, les individus revendiquent le droit d'aimer librement. Ils sont attachés à la réussite de leur vie sentimentale et à l'épanouissement de leur sexualité. Mais le corps épris nous permet-il d'accéder à l'existence heureuse que nous désirons? Dans ce livre, Jean-Marie Frey met au jour les ressorts de l'inquiétude suscitée par l'amour charnel. Il montre comment la pudibonderie et le libertinage expriment, chacun à leur manière, une tentative pour se rassurer. Les prudes désireux de (...) voiler les femmes et les libertins exhibant un corps morcelé dans l'imagerie pornographique, n'éprouvent-ils pas les uns et les autres une crainte devant la chair désirable? L'auteur oppose les figures du pudibond et du libertin à celle d'un amant disposé à jouer le jeu d'une passion amoureuse à la fois inquiétante et joyeuse. (shrink)
A work of art can be defined as a section of space that has been assigned a particular status. It is not our intention to define this status—philosophical aesthetics has been addressing this issue for centuries. Rather, we aim to pinpoint the mechanisms in virtue of which this section of space is isolated and bestowed with the status in question. Such a move requires the action of a certain instance—hence the emphasis we put on the interactive character of the process. (...) We shall pay particular attention to the type of sign called ‘index,’ which plays a pivotal role in this affair. (shrink)
In this important contribution to the debate, Jean-Marie Benoist provides a lucid expositor of the progress which structuralism has so far made and of the main problems which it has encountered. In particular he brings out the full philosophical implications and reveals the metaphysical obstacles with which some philosophers and structuralist have become ensnared.
This view encouraged theorists to consider artistic geniuses the high-priests of humanity, creators of works that reveal the invisible essence of the world."--BOOK JACKET.
This is the first English translation of a compelling and highly original reading of Epicurus by Jean-Marie Guyau. This book has long been recognized as one of the best and most concerted attempts to explore one of the most important, yet controversial ancient philosophers whose thought, Guyau claims, remains vital to modern and contemporary culture. Throughout the text we are introduced to the origins of the philosophy of pleasure in Ancient Greece, with Guyau clearly demonstrating how this idea (...) persists through the history of philosophy and how it is an essential trait in the Western tradition. With an introduction by Keith Ansell-Pearson and Federico Testa, which contextualizes the work of Guyau within the canon of French thought, and notes on both further reading and on Epicurean scholarship more generally, this translation also acts as a critical introduction to the philosophy of Guyau and Epicurus. (shrink)
Jean-Marie Schaeffer | : La question de la relation entre vérité et littérature se pose autrement selon qu’on aborde la littérature comme une forme d’art ou comme une forme de discours. Il faut aussi distinguer plusieurs régimes de vérité/fausseté, voire plusieurs types de réussite et d’échec littéraires qui ne peuvent peut-être pas tous être analysés en termes de vérité/non-vérité. À partir de là on peut envisager la relation entre valeur de vérité et fonction cognitive. | : Answers to (...) the problem of the relation of literature and truth differ according to whether one takes literature as a form of art or as a form of discourse. One must also distinguish various regimes of truth and falsity and various kinds of literary success or failures which cannot all be analysed in terms of truth and falsity. Once these points are examined on can deal with the relation between truth value and cognitive function. (shrink)