La Doctrine de la science Nova Methodo est l'oeuvre maitresse de la production fichteenne de l'epoque de Iena. Construite sur les resultats des Principes de la Doctrine de la science, mais allant, aux dires memes de l'auteur, plus loin dans le developpement des principes, elle commande, grace a la deduction de l'intersubjectivite, les parties pratiques du systeme telles que le droit et l'ethique. Loin d'etre un atout mineur, la theorie de l'intersubjectivite est censee constituer la clef de voute de la (...) Doctrine de la science et meme de tout l'idealisme critique: elle a pour fonction d'etablir un pont entre le monde intelligible et le monde sensible, de depasser le dualisme kantien des phenomenes et des noumenes, et d'achever le systeme dont Kant aurait seulement jete les bases. (shrink)

Este artigo examina alguns aspectos da “querela sobre o ateísmo” entre F. H. Jacobi e Fichte. Em 1799, Jacobi redige a Carta a Fichte, na qual a doutrina da ciência é designada como niilista. Especial atenção será dada à resposta pouco conhecida e não publicada de Fichte Rükerinnerungen, Antworten, Fragen (Reminiscências, respostas, perguntas) e ao fragmento de uma carta que Fichte envia a Jacobi e Reinhold. Ali, Fichte ressalta a oposição entre sua filosofia e a de Jacobi, que equivale à (...) oposição entre o ponto de vista da vida e da especulação. Embora ambos sejam contrários, podem coexistir com igual direito, desde que um não queira legislar sobre o outro. (shrink)

Après avoir relevé quelques traces d’une réception de Fichte dans la littérature française du xixe siècle, visant à établir que la référence à Fichte touche un public excédant largement les milieux académiques, on s’attachera à étudier de façon systématique et non historique la réception française de la Doctrine de la Science à cette époque, considérant trois ordres de difficultés, liées 1) au langage (polyglottisme, ironie), 2) à la méthode (déconstruction de l’illusion transcendantale) et 3) au contenu (assimilation à un idéalisme (...) subjectif). Il apparaîtra que cet examen de la réception revient à la chronique d’une non-rencontre. (shrink)

Der vorliegende Band befasst sich zentral mit dem Problem der Anwendung der Transzendentalphilosophie auf die praktische Philosophie. Zu Ehren von Marco Ivaldo haben sich einige der führenden Fichte-Interpreten zusammengetan, um das Thema diachronisch zu behandeln. Angefangen bei Kant bis hin zur zeitgenössischen Philosophie werden einige der philosophischen Hauptpositionen (Kant, Fichte, Hegel, Husserl, Deleuze und viele weitere) auf ihre Verträglichkeit mit dem transzendentalphilosophischen Ansatz in praktischer Hinsicht geprüft. ********************** The present volume deals with the problem of the application of transcendental philosophy (...) to practical philosophy. In honour of Marco Ivaldo, some of the leading experts on Fichte have teamed up to treat the subject diachronically. From Kant to contemporary philosophy, some of the main philosophical positions (Kant, Fichte, Hegel, Husserl, Deleuze, and many others) are examined in view of their compatibility with the transcendental-philosophical approach in a practical way. (shrink)

The Vocation of Man is Fichte’s response to Jacobi. Fichte follows a double strategy: he provides us with his defense against the accusations made to the Doctrine of Science in Jacobi’s Letter to Fichte, on the other part, he tries to build a link to the non-knowledge of Jacobi. With the ternary structure of the work, Fichte shows its commitment to the position that was already his at the time of the pantheism controversy: he still believes in the necessity of (...) a mediation of Knowledge between Doubt and Faith and does not agree with the Jacobian salto mortale. But Fichte’s account of “knowledge” and ‘faith” in the in the last two books of the work are precisely calibrated to demonstrate to Jacobi their agreement in these two areas. The reaction of Jacobi shows the discrepancy between the Fichte’s intentions and accomplishments.Die Bestimmung des Menschen bringt Fichtes Antwort auf Jacobi. Fichte verfolgt zwei Ziele : es gilt auf der einen Seite fur ihn, sein Verteidigungssystem gegen die im Brief an Fichte entgegen der Wissenschaftslehre geau.erten Anschuldigungen darzustellen, auf der anderen Seite einen Ubergang zum jacobischen Nichtwissen zu ermitteln. Mit der dreiteiligen Struktur der Schrift zeigt Fichte, da. er der Position, die er schon beim Pantheismusstreit vertrat, treu bleibt: er halt eine Vermittlung durch das Wissen zwischen dem Zweifel und dem Glauben fur notwendig und setzt sich dem jacobischen salto mortale entgegen. Aber die in den zwei letzten Buchern der Schrift inszenierten Wissen und Glaube sind genau darauf abgezielt, um Jacobi ihre Ubereinstimmung in jenen zwei Bereichen unter Beweis zu stellen. Jacobis Reaktion zeigt die ganze Diskrepanz zwischen Fichtes Erwartungen und dem Ergebnis. (shrink)

The accusation of Nihilism, which Jacobi expressed in his Letter to Fichte, marks a caesura in Fichte’s production. Reputed to be the paradigmatical representantive of a philosophical tradition letting any reality dissolve in a simple game of shadows, Fichte sees himself constrained to clarify the status of the image in his system. This paper aims to examine the strategy to which he has recourse in the Destination of Man, in order to find an answer to the attack.

Cette contribution vise à répertorier les traces d’une influence de la mystique dans le corpus fichtéen et à définir un cadre interprétatif pour expliquer le recours par Fichte à un langage mystique dans L’Initiation à la vie bienheureuse. Un examen attentif des diverses sources laisse apparaître que la tradition mystique et Jacob Böhme en particulier, portés par un puissant souffle poétique, peuvent remplir à l’égard de la philosophie un rôle propédeutique par leur capacité à élever le public au suprasensible, mais (...) doivent également y borner leurs prétentions. Fichte dénonce en effet sur un plan philosophique leur caractère dogmatique et ne leur accorde de valeur qu’éclairés par la critique. (shrink)

Le but de cette contribution est d’identifier la place du langage dans l’architectonique du système fichtéen. Il est apparu (1) que la déduction du langage appartient de droit à la partie principielle du système ; (2) que l’intégration de cette déduction dans la partie principielle s’est faite, comme pour la doctrine de l’intersubjectivité, par la prise en compte de considérations initalement développées dans un écrit ne relevant pas directement de la Doctrine de la Science ; (3) qu’en tant que support (...) de la sollicitation, le langage joue un rôle crucial dans la genèse de la conscience, dont il constitue la condition suprême et (4) qu’il est directement lié à la solution proposée par Fichte pour remédier à l’« inachèvement du système kantien ». (shrink)

Pour examiner la consistance des thèses de Fichte en matière de cosmopolitisme et de nationalisme, on prend en compte notamment un aspect peu connu de sa pensée politique, son engagement maçonnique, et on analyse les textes de la période berlinoise, au cours de laquelle le thème de la nation prend une importance croissante. Comment interpréter en particulier les Discours à la nation allemande? Fichte y opère-t‑il une rupture avec les idéaux universalistes des Lumières? Et quel statut accorder à l’idée d’une (...) richesse des patrimoines nationaux à préserver? On cherche à montrer que Fichte reste fidèle à ses vues républicaines et universalistes, tout en reconnaissant l’ambiguïté du recours, pour des raisons stratégiques et rhétoriques, à un registre nationaliste, qui lui est foncièrement étranger. (shrink)

Le but de cet article est d’examiner l’articulation entre philosophie et religion chez Fichte, dans les écrits antérieurs à l’accusation d’athéisme (1799). A la lumière de la recherche engagée, il apparaîtra que, contrairement à une thèse largement reçue, la philosophie de la religion a, dès l’époque de Iéna, non seulement de fait mais de droit une position clairement définie dans le dispositif fichtéen. L’entrée même dans la philosophie, qui coïncide avec la découverte de la liberté, est un acte éminemment religieux, (...) et la philosophie est de part en part soutenue par une révélation intérieure d’ordre religieux. Pour des raisons anthropologiques, le théisme fondé sur cette révélation intérieure ne conduit pas au rejet de toute religion révélée, et en particulier du christianisme, lequel demande toutefois à être soumis à une critique de la raison. (shrink)

Le but de cet article est d’examiner l’« expérience éthique », identifiée comme le noyau de la doctrine de Levinas, à la lumière de la philosophie transcendantale sous sa version fichtéenne. Par delà un certain nombre de points de convergence , cette confrontation menée sur un plan strictement systématique fait apparaître une différence majeure concernant le statut de la limite. La thèse est que Levinas, pour avoir voulu faire l’économie de la limite, se heurte à des difficultés importantes.This article aims (...) to examine the « ethical experience », identified as the core of the doctrine of Levinas, in the light of the transcendental philosophy in its Fichtean version. Beyond some convergences , this strictly systematic confrontation demonstrates a major divergence concerning the status of the limit. The thesis is that Levinas in his attempt to eliminate the limit is confronted with a number of severe difficulties. (shrink)

L’accusation de nihilisme portée par Jacobi contre Fichte en marge de la Querelle de l’athéisme avait à l’origine une tout autre cible, les Lumières, accusées d’accorder un rôle démesuré à la raison humaine conduisant à la suppression de toute transcendance. Paradoxalement, celui dont Jacobi fait son adversaire privilégié est très largement d’accord avec le diagnostic sévère porté sur les Lumières, qu’il estime à son tour responsables de la dérive nihiliste. Les remèdes préconisés par les deux penseurs pour remédier au mal (...) de l’époque sont toutefois diamétralement opposés. Tandis que l’un se fait l’avocat d’un rationalisme prémoderne en prônant moins de raison, l’autre estime au contraire nécessaire d’instaurer plus de raison. (shrink)

L’article se fixe pour but de réexaminer à nouveaux frais la correspondance échangée entre Maimon et Fichte, qui témoigne d’une grande proximité de vues entre eux. L’intérêt que Maimon porte à l’idée de système telle qu’elle est développée dans la Begriffsschrift de Fichte et qui éviterait le piège d’une philosophie de la représentation, l’amène à modérer ses critiques à l’égard de la philosophie systématique. La direction opposée de leurs recherches, loin de dénoter une mécompréhension de la part de Maimon de (...) la tendance de la Doctrine de la Science, comme on l’a généralement cru, se révèle au contraire le signe qu’il en a été l’un des meilleurs lecteurs, comme Fichte n’a pas manqué de le remarquer. Toutefois, le fait que Maimon soit focalisé sur la problématique du passage d’une région du savoir à l’autre indique qu’il reste profondément ancré dans une vision toute kantienne de la philosophie et n’adhère pas à la théorie unifiée du savoir proposée par la Doctrine de la Science. (shrink)

Reinhold, chantre de la philosophie kantienne qu’il a cherché à systématiser, quitte en 1794, alors qu’il est au faîte de la gloire, Iéna pour Kiel. A peine trois ans plus tard, en février 1797, il stupéfie le monde intellectuel en se déclarant publiquement le disciple de Fichte, le jeune professeur qui lui a succédé à Iéna. Cet article cherche à établir les raisons de cette conversion.

Wir beschränken uns hier auf die Jugendschriften von 1795 bis 1800, also ungefähr die Zeit der Jenaer Romantik, deren führender Theoretiker und Hauptvertreter Friedrich neben seinem Bruder August Wilhelm und Novalis war. Wir werden uns im Folgenden hauptsächlich mit der 1795 erschienenen Abhandlung Über das Studium der griechischen Poesie und den 1797 im Lyceum und 1798 bis 1800 im Athenäum veröffentlichten Fragmenten befassen.

Wir beschränken uns hier auf die Jugendschriften von 1795 bis 1800, also ungefähr die Zeit der Jenaer Romantik, deren führender Theoretiker und Hauptvertreter Friedrich neben seinem Bruder August Wilhelm und Novalis war. Wir werden uns im Folgenden hauptsächlich mit der 1795 erschienenen Abhandlung Über das Studium der griechischen Poesie und den 1797 im Lyceum und 1798 bis 1800 im Athenäum veröffentlichten Fragmenten befassen.

La tâche assignée par Friedrich Schlegel à la faction romantique est d ' achever l ' entreprise transcendantale, entamée avec succès par Fichte dans le domaine de la philosophie, en élargissant notamment au domaine de l ' art le cadre jugé trop étroit de la Doctrine de la Science. Dans la réalisation de cette tâche, Schlegel reste de part en part tributaire du système fichtéen. D ' un côté, il n ' aborde la construction de son esthétique que par le (...) biais d ' une histoire du Beau construite sur une philosophie de l ' histoire dont il trouve le modèle théorique chez Fichte. D ' un autre côté, c ' est sur le modèle de la philosophie transcendantale de Fichte qu ' il développe son concept de poésie transcendantale. Si, pour l ' essentiel, l ' originalité de Schlegel a consisté dans la tentative d ' exporter le modèle transcendantal hors du domaine de la philosophie, la légitimité de son entreprise reste toutefois suspendue à la question du statut d ' une telle exportation. Die von F. Schlegel der « romantischen Faktion » zugeschriebene Aufgabe ist, das von Fichte im Gebiet der Philosophie erfolgreich begonnene transzendentale Unternehmen durch die Erweiterung des ihm zu eng scheinenden Rahmens der Wissenschaftslehre auf das Gebiet der Kunst zu vollenden. Bei der Ausführung dieser Aufgabe bleibt Schlegel durchgängig von Fichte abhängig. Einerseits geht er an den Aufbau seiner Ästhetik nur über eine Geschichte des Schönen heran, die sich auf eine Geschichtsphilosophie gründet, dessen theoretisches Modell er bei Fichte findet. Andererseits entwickelt er seinen Begriff der Transzendentalpoesie nach dem Vorbild von Fichtes Transzendentalphilosophie. Wenn Schlegels Originalität hauptsächlich in dem Versuch besteht, das transzendentale Modell außerhalb des Gebiets der Philosophie zu übertragen, bleibt die Legitimität seines Unternehmens von der Frage nach der Berechtigung einer solchen Übertragung abhängig. (shrink)