Cet important ouvrage sur la troisième partie de l’Éthique de Spinoza appartient à un ensemble plus vaste de cinq volumes, dont chacun est consacré à l’une des cinq parties de l’Éthique. Ce volume est le deuxième de la série. Le premier volume porte sur la cinquième partie, et le troisième sur la quatrième partie; les deux volumes consacrés aux deux premières parties doivent paraître prochainement. Ce mouvement capricieux à travers les parties de l’Éthique, qui place l’introduction à l’ensemble de cette (...) entreprise de commentaire de Spinoza dans le volume consacré à la cinquième partie, est voulu par l’auteur, qui l’estime justifié par le fait que chacune des parties de l’Éthique a son autonomie relative, même si, par ailleurs, il insiste aussi sur le fait que Spinoza a divisé son œuvre en parties, et non en livres, pour signifier le lien intime qu’elles ont entre elles. La façon paradoxale dont se présente ce commentaire nous incite à commencer par en chercher l’intention avant d’entrer dans la matière. Et, quoique, comme les parties de l’Éthique, chaque volume ait sa relative indépendance malgré son intégration dans le tout, il est préférable de revenir d’abord à la présentation du cinquième, intitulée «Lire l’Éthique de Spinoza». (shrink)
SummaryThis paper on the philosophical poetics of Descartes has the following sections:1. The paradox of philosophical creation.2. The place of Olympica in Descartes' work.3. The three dreams.4. Knowledge, dream and reality.5. Science, poetry and wisdom.6. Scholastic philosophy and poetical philosophy.7. The philosophical value of Descartes' dreams.8. The method of method.9. Who dreamed?
L'histoire de la philosophie voit d'abord en Hobbes un spécialiste de la philosophie politique, au point qu'on en oublie souvent l'importance du reste de son oeuvre. Sans doute, il n'est pas faux d'insister sur la contribution hobbienne à la philosophie politique. Et de l'avis de Hobbes lui-même, c'est dans ce domaine qu'il avait été particulièrement novateur. Cependant, son ambition était plus large: il voulait construire un système entier de philosophie, dont la politique ne devait représenter que la dernière partie. En (...) effet, selon l'ordre de sa grande oeuvre, les Eléments de la philosophie, l'exposé du système total se divisait en trois grands livres: Du corps, De l'homme et Du citoyen. Apparemment, le système devait donc se composer des trois parties suivantes: une physique, une anthropologie et une science politique. En fait, le premier volume, sur le corps, comporte également la méthodologie, la logique et la philosophie première. La division en trois a pourtant sa vérité, et même une vérité troublante si l'on prend au sérieux la volonté hobbienne de constituer un système rigoureux dans lequel les sciences de l'homme et de la politique résulteraient de celle des corps en général, en ce sens du moins que les dernières sciences supposeraient les principes des premières. Car il semble que Hobbes ait admis une certaine autonomie des trois grandes parties de son système, au point que, par exemple, la politique paraît pouvoir trouver son propre fondement en elle-même, sans référence particulière aux développements de la physique. (shrink)
L'informatique se définissant comme le traitement rationnel de l'information par machine automatique et l'intelligence se caractérisant par une même capacité de traitement rationnel, il était inévitable que l'on songe à associer l'intelligence au traitement automatique de l'information. C'est ce qu'a fait John McCarthy en forgeant le terme d'intelligence artificielle. Par «intelligence artificielle» on peut vouloir exprimer l'ambition de1. Recréer, transformer ou développer l'intelligence artificiellement2. Simuler l'intelligence en la reconstituant dans des modéles imitant certains aspects de notre intelligence dite naturelle.