Este trabajo se propone leer la obra autobiográfica de Rousseau como el resultado de un litigio que opone al escritor y al público. Ambos se disputan la identidad del autor. Veremos que el proyecto autobiográfico nace como una reivindicación de la soberanía de autor sobre el texto pero culmina instituyendo la soberanía del lector. En el transcurso de la obra autobiográfica de Rousseau el autor deviene un efecto de la lectura. This paper aims to read the autobiographical work of Rousseau (...) as the outcome of a dispute between the writer and the public. Both parts dispute the author's identity. We will see that the autobiographical project starts as the claim of sovereignty of the work by the author, but culminates by establishing the sovereignty of the reader. In the autobiographical writings, the author is an effect of the reading. (shrink)

S’il n’y a pas de théorie du goût chez Rousseau, la question du goût traverse néanmoins toute son œuvre. Elle apparaît d’abord comme une critique adressée à la société mondaine, puis fait place, dans les écrits de la maturité, à une analyse des conditions sociales du bon goût général. En dépit de la terminologie classique de ses textes, ceux-ci développent en fait une conception sui generis du goût. Rousseau ne se réfère pas à un ordre de perfection pour expliquer et (...) fonder le bon goût. Le goût est selon lui un phénomène collectif qui manifeste l’état des affections sociales. Le goût tant social qu’individuel est dit « bon » lorsque le jugement sur ce qui plaît ou ce qui déplaît n’est pas soumis à l’opinion. L’autonomie du goût et le bon goût se confondent, la volupté et l’égalité relative en sont alors les conditions. (shrink)