Late medieval theories of language and contemporary philosophy of language have been compared on numerous occasions. Here, we would like to compare two debates: that between the nature of Virtus sermonis , on the medieval side—focusing on a statute published in 1340 by the Faculty of Arts of the University of Paris and its opponents—and, on the contemporary side, the on-going discussion on the semantics-pragmatics distinction and how the truth-value of an utterance should be established. Both the statute and Gricean (...) pragmatics insist on the importance of taking into account the speaker's intention and the context in establishing the signification of an utterance. Yet, upon closer examination, a more convincing parallel might be drawn between the statute's position and current theories in truth-conditional pragmatics. Focusing on a few aspects of the statute that seem to find a counterpart within contemporary pragmatics, we try to show how the issues they give rise to converge, but also diverge. (shrink)

For John Wyclif, the fundamental belief that Scripture is true de virtute sermonis is grounded in the fact that the meanings of the words therein are equivocal. A word can have several different meanings depending on whether it is outside or inside Scripture as well as on its location in Scripture. This principle allows each and every word in Scripture to be endowed with its own meaning — however figurative, i.e., metaphorical, allegorical etc. it may be —, tailored for the (...) very context in which it is used. Scripture cannot then fail to be true in virtue of the syntactic-semantic properties of language, which are precisely set up in accordance with the message to be delivered. All in all, Scripture as the matrix of all logics and semantics is a holistic system that may serve as master key for deciphering any possible meaning of a word. (shrink)

Comme tout hommage posthume réussi, le livre que nous recensons souffre de ce douloureux paradoxe : celui dont on honore la mémoire aurait adoré le lire. Il s’agit également de l’un des très rares hommages posthumes dont la liste des contributeurs comprend le nom du défunt lui-même. Joli pied de nez qu’aurait sans aucun doute apprécié l’apparemment très austère Angel d’Ors (1951-2012). Les quelque treize contributions réunies par Paloma Pérez-Ilzarbe et María Cerezo sont parfaitement représen...

La philosophie médiévale du langage présente deux séries d’affinités remarquables avec les approches contemporaines. L’une se situe du côté des sémantiques formelles et, plus généralement, des analyses logiques des conditions de vérité des énoncés. L’autre relève plutôt de la pragmatique, notamment des perspectives contextuelles sur les actes de langage. Les logiciens, grammairiens et théologiens du Moyen Âge étaient, de fait, pleinement conscients qu’ils avaient à leur disposition deux types d’approche des énoncés, selon qu’ils prenaient en compte les seules propriétés sémantiques (...) de leurs composants ou qu’ils intégraient des considérations extralinguistiques allant de l’intention des auteurs / locuteurs à leur statut, en passant par le contexte d’énonciation. Chacune de ces perspectives a bénéficié d’un certain nombre d’études récentes ; la question que je voudrais aborder est plutôt celle de leur frontière en logique, de son emplacement, ses déplacements, sa porosité éventuelle. La complexité des matériaux en jeu ne permettra pas de proposer plus que quelques points de repères, qui peuvent toutefois aider à évaluer l’hypothèse d’un « projet formel » en sémantique médiévale. (shrink)

La philosophie médiévale du langage présente deux séries d’affinités remarquables avec les approches contemporaines. L’une se situe du côté des sémantiques formelles et, plus généralement, des analyses logiques des conditions de vérité des énoncés. L’autre relève plutôt de la pragmatique, notamment des perspectives contextuelles sur les actes de langage. Les logiciens, grammairiens et théologiens du Moyen Âge étaient, de fait, pleinement conscients qu’ils avaient à leur disposition deux types d’approche des énoncés, selon qu’ils prenaient en compte les seules propriétés sémantiques (...) de leurs composants ou qu’ils intégraient des considérations extralinguistiques allant de l’intention des auteurs / locuteurs à leur statut, en passant par le contexte d’énonciation. Chacune de ces perspectives a bénéficié d’un certain nombre d’études récentes ; la question que je voudrais aborder est plutôt celle de leur frontière en logique, de son emplacement, ses déplacements, sa porosité éventuelle. La complexité des matériaux en jeu ne permettra pas de proposer plus que quelques points de repères, qui peuvent toutefois aider à évaluer l’hypothèse d’un « projet formel » en sémantique médiévale. (shrink)

According to several late medieval logicians, the use the universal quantifier ‘omnis’ creates the requirement that the sentence refers to at least three items—the principle of sufficientia appellatorum. The commitment is such that, when the quota is not fulfilled, one has to import the missing items from the realm of the nonexistent. While the central argument for this principle, whose origin is Aristotle’s De Caelo, stems from the contrast between unrestricted universal quantifiers and binary quantifiers, the discussion is often mixed (...) with another issue, concerning the requirement of a plurality of referents for universals. In this paper, we try to distinguish those different issues and map the reactions of xiii th authors to the principle of sufficientia appellatorum. (shrink)