Dans les groupes de parole avec les adolescents, les échanges portent sur les représentations de l’autre sexe. La prise de conscience qui en résulte amène à mesurer l’écart entre ce que l’on perçoit de l’autre, ce qu’on en imagine et la réalité. L’élaboration verbale ouvre sur la rencontre et l’échange, confrontant représentations et réalité. S’appuyant sur l’activité de représentation (P. Aulagnier) et les poèmes des adolescents où inquiétude et peur de l’autre se donnent à entendre comme avatars du désir, l’auteur (...) se demande comment intégrer en soi l’autre et son altérité. Il propose l’hypothèse qu’un des effets de la prise de conscience et de l’élaboration des représentations de l’autre sexe à l’adolescence est de prévenir les violences actualisées au sein du couple et de la famille. De là résulte la responsabilité de s’assumer comme sujet de son désir. (shrink)

L’écoute d’un couple en crise qui demande à être aidé montre fréquemment que la dégradation de leur communication affective et sexuelle a débuté à la naissance d’un enfant, pas nécessairement le premier. Quelques exemples témoignent à quel point de multiples remaniements psychiques s’opèrent au sein du couple, lorsqu’une femme devient mère : retour de l’enfant en soi, réactivation des conflits œdipiens. Et, comme le souligne Winnicott, n’y aurait-il pas en chaque homme et en chaque femme la représentation d’une femme/mère toute-puissante (...) et dominatrice, source d’angoisses multiples? Cette peur de la femme, qu’il faut donc à tout prix dominer, semble évidente lorsqu’on écoute les représentations que les adolescents se font de l’autre sexe. Les auteurs proposent quelques repères théoriques afin de comprendre ces angoisses et aider les couples à les reconnaître pour mieux les gérer. (shrink)

Dans cet article, l’auteur montre comment, dans le cadre de « l’éducation à la sexualité et à la vie affective », la construction d’une rencontre avec les adolescents grâce à la parole permet de symboliser la relation à soi-même et à l’autre. S’appuyant sur les repères théoriques issus de la psychanalyse, elle tisse avec les adolescents une parole qui tient compte de l’élaboration psychosexuelle, du pubertaire, de la loi du désir fondée sur la barrière de l’inceste.

Dans cet article, les auteurs présentent une séance en thérapie de couple riche en matériel psychique inconscient. Se référant à la théorie psychanalytique groupale et familiale, elles montrent que la cothérapie, loin d’être un dispositif défensif, peut se concevoir comme la création d’une enveloppe psychique, chrysalide qui contribue à l’accès à l’altérité et à l’individuation pour des couples fondés sur une collusion narcissique où prédomine l’angoisse d’abandon.

Entre théorie et pratique, éducation et psychanalyse, l’auteur propose un espace de symbolisation des affects, émois, ressentis. Elle illustre son propos par la relation et l’analyse de deux séances en groupe d’analyse des pratiques avec des éducateurs en formation. Elle montre la nécessité de penser les situations où la subjectivité des consultants et des professionnels est mise en difficulté. Cette pensée est garante de l’accès à notre propre désir.

Dans cette vignette clinique, l’auteur évoque une patiente ayant eu une sœur trisomique à laquelle elle a été « collée ». Elle montre la collusion à l’œuvre d’une génération à l’autre autour de la reproduction de l’indifférenciation dans une danse mortifère et étouffante.

L’auteur, dont les références sont psychanalytiques, relate le travail d’un groupe de parole propice aux associations verbales et à la circulation de la parole selon les règles de confidentialité et d’abstinence favorisant la prise de conscience d’une parole singulière. L’élaboration porte sur la honte rendant difficile au sujet handicapé, enclin à se vivre comme victime, la possibilité de se représenter la transmission de la vie.