This article provides current Schwartz Values Survey data from samples of business managers and professionals across 50 societies that are culturally and socioeconomically diverse. We report the society scores for SVS values dimensions for both individual- and societallevel analyses. At the individual- level, we report on the ten circumplex values sub- dimensions and two sets of values dimensions. At the societal- level, we report on the values dimensions of embeddedness, hierarchy, mastery, affective autonomy, intellectual autonomy, egalitarianism, and harmony. For each (...) society, we report the Cronbach' s? statistics for each values dimension scale to assess their internal consistency as well as report interrater agreement analyses to assess the acceptability of using aggregated individual level values scores to represent country span sp. (shrink)
L'éternalisme, la thèse selon laquelle les entités que nous catégorisons comme étant passées, présentes et futures existent tout autant, est la meilleure approche ontologique de l'existence temporelle qui soit en accord avec les théories de la relativité restreinte et de la relativité générale. Cependant, les théories de la relativité restreinte et générale ne sont pas fondamentales si bien que plusieurs programmes de recherche tentent de trouver une théorie plus fondamentale de la gravité quantique rassemblant tous les enseignements de la physique (...) relativiste et de la physique quantique. Certaines de ces approches soutiennent que le temps n'est pas fondamental. Toutefois, si le temps n'est pas fondamental, quelles en sont les conséquences pour l'éternalisme et les débats sur l'existence dans le temps ? Premièrement, je soutiendrai que la non-fondamentalité du temps que l'on rencontre dans la théorie des cordes mène à l'éternalisme standard. Deuxièmement, je soutiendrai que la non-fondamentalité du temps rencontrée dans la gravité quantique à boucles implique l'éternalisme atemporel, à savoir une nouvelle position qui demeure fidèle à l'esprit de l'éternalisme standard. (shrink)
Le texte juridique est des plus marqués culturellement. Le langage du droit reflète la complexité de la société qui l'a produit, dont les institutions et leur vocabulaire recèlent une culture parfois multimillénaire. Le traducteur doit relever le double défi que posent la langue et le droit, et reproduire fidèlement dans le texte d'arrivée le message de départ. Le transfert d'un texte de droit est une opération délicate présentant de nombreux risques. Inhérents à la langue, ils en marquent les limites. Le (...) résultat auquel parviendra le traducteur n'est au mieux qu'un « compromis raisonnable » entre les impératifs du droit et les servitudes de la langue. En s'efforçant d'amener l'auteur au lecteur, il tend vers une forme d'équivalence, dite fonctionnelle.The legal text is the most culturally defined. The language of the law reflects the complexity of the society that produced it, the institutions and culture sometimes contain vocabulary multimillénaire. The translator must address the dual challenges posed by language and law, and faithfully reproduce the text of the original message arrived. The transfer of a legal text is a delicate operation with many risks. Inherent in the language, they mark the boundaries. The result which will succeed the translator is at best a "reasonable compromise" between the demands of the law and rights of the language. Striving to bring the author to the reader, it tends towards a form of equivalence, called functional. (shrink)
Alors qu’il n’avait jamais été traduit en français jusqu’ici, le Premier traité sur le gouvernement civil paraît coup sur coup en deux traductions différentes. La première en date, celle de Bernard Gilson, œuvre d’un juriste, complète sa traduction du Second traité parue dès 1967 et reprise en complément. La deuxième traduction est d’un tout autre ordre; elle constitue l’un des éléments d’un dossier complexe, dressé par l’un des spécialistes français de la civilisation britannique en la deuxième moitié du XV IIe (...) siècle. Ce dossier comprend, outre la traduction du premier Traité de Locke, celle du Patriarcha de Filmer, ainsi qu’une longue introduction d’une bonne centaine de pages et une bibliographie de vingt-deux pages. La traduction, sans reproche d’après quelques sondages effectués, est précise et rigoureuse, même si le texte anglais est si fidèlement suivi en sa structure latine que le lecteur français novice risque de perdre le fil de la pensée au milieu des multiples incises et subordonnées. (shrink)
La treizième réunion du Symposium Aristotelicum, en 1993, a eu une très étrange et très triste destinée. Certes, elle s’est tenue dans le cadre enchanteur de la Chartreuse de Pontignano, près de Sienne ; elle a donné lieu, comme ses devancières, à des communications et à des discussions d’un vif intérêt. Mais l’édition de ses Actes, pour une fois, s’est heurtée à d’insurmontables obstacles. La charge en avait été initialement confiée à Mario Mignucci et à Michael Frede, deux des plus (...) fidèles et stimulants participants du Symposium. Ils ont été tragiquement enlevés à notre admiration et à notre affection, le premier en 2004, sous les coups d’une longue et impitoyable maladie, le second en 2007, en conséquence d’un accident imprévisible et brutal. Le retard causé à la publication du XIIIe Symposium par cette double et douloureuse disparition n’a pu être comblé jusqu’à présent ; les membres du comité organisateur m’ont assuré qu’à leur avis, il risquait de ne l’être jamais. Par une coïncidence émouvante, trois semaines seulement avant la mort de Michael Frede, mon collègue et ami Thomas De Koninck me demanda si j’accepterais de publier dans le Laval théologique et philosophique l’étude que j’avais présentée, plus de dix ans auparavant, au XIIIe Symposium. Je passe sur les divers scrupules qui me firent hésiter quelque temps. L’insistance du Professeur De Koninck et celle de ses collaborateurs, Paul Asselin et Martin Achard, en eurent finalement raison, ce dont je leur suis très profondément reconnaissant. Quant à ce texte, le lecteur voudra bien se souvenir de la longue histoire dont il est l’ultime fruit. Il serait bien difficile de le résumer : il est, il tente d’être cela même pour quoi il se donne, à savoir pour une lecture détaillée du commentaire par Ammonius du célèbre premier chapitre du De Interpretatione, lecture focalisée non pas tellement sur la lumière que le commentaire ancien peut jeter sur la lettre et sur l’interprétation du texte aristotélicien que sur ce que ce commentaire peut nous apprendre sur les méthodes, les choix, les comportements intellectuels de son auteur lui-même, et sur ses propres motivations philosophiques et pédagogiques face à un texte comme celui qu’il entreprend de commenter. The XIIIth meeting of the Symposium Aristotelicum, which took place in 1993 on the De Interpretatione, had a very strange and very sad history. True enough, it took place in the enchanting decor of the Certosa di Pontignano, near Siena ; and, as usual, it offered contributions and discussions of the highest order. But this time the publication of the papers met with insurmountable obstacles. It had been initially entrusted to Mario Mignucci and Michael Frede, two of the most faithful and devoted participants in the Symposium. Most infortunately, however, they were both wrenched from our admiration and affection, Mario Mignucci in 2004, after a protracted and merciless disease, Michael Frede in 2007, owing to an unpredictable, sudden accident. The inevitable ensuing delay for the publication of the XIIIth Symposium has not been caught up with so far and those members of the Organization Committee whom I have been able to contact told me that, in their opinion, it ran a strong risk of never being caught up at all, alas. By a moving coincidence, no more than three weeks before Michael’s death, my colleague and friend, Professor Thomas De Koninck, had asked me if I would agree to publish the present paper in the Laval théologique et philosophique. Thomas and his collaborators Paul Asselin and Martin Achard helped me to finally overcome my scruples ; I am deeply grateful to them. As for this long paper itself, it would be difficult to summarize it : it is, or tries to be, exactly what it looks like, namely a detailed reading of Ammonius’ commentary to the famous Chapter One of the De Interpretatione. If this reading has any dose of originality, it will be due not so much to the lights the ancient commentary may shed on the letter and the interpretation of the Aristotelician text as to what it may teach concerning the methods, selections, and intellectual behaviour of its author himself, as well as with regard to his own philosophical and pedagogical reactions before such a text as Aristotle’s own. (shrink)
Cet article met en lumière la réception du Talmud parmi les érudits parisiens chrétiens entre 1140, avec la rédaction du Adversus judaeorum de Pierre le Vénérable, et 1248, la condamnation officielle par Eudes de Châteauroux. Avec la création des universités au XIIe siècle, la curiosité intellectuelle et la soif de savoir dirigent les théologiens chrétiens vers des textes non plus uniquement bibliques, mais aussi rabbiniques. Simultanément, la présence de l’Église et son orthodoxie doctrinale se renforcent, avec un désir encore plus (...) fort d’encadrer ses fidèles. Le XIIIe siècle est l’époque d’une série de condamnations de thèses chrétiennes par l’Église pour prévenir la propagation d’erreurs dogmatiques. Avec Pierre le Vénérable, nous voyons pour la première fois un théologien chrétien s’attarder sur les textes talmudiques. Ce n’est véritablement qu’un siècle plus tard que le Talmud se fait connaître par les savants chrétiens, après que Nicolas Donin, juif converti au christianisme, informe Grégoire IX des erreurs blasphématoires à l’encontre de Dieu et du christianisme contenues dans ce livre. Une fois examiné, le Talmud est condamné 1240, puis solennellement en 1248 par l’autorité parisienne, soutenue par des enregistrements méticuleux, intitulés Extractiones de Talmut. (shrink)
La vetus latina d'Esther traduit fidèlement la plus ancienne forme grecque de ce livre, Jean-Claude Haelewyck l'a montré dans son édition critique. Nous disposons donc au total de trois formes grecques d'Esther en plus de l'hébreu. C'est l'occasion d'un regard sur le statut de ce ces formes profondément différentes dans la recherche exégétique et dans les Églises. Esther n'est pas le seul cas.
Fondée en 1982 par un groupe d'étudiants de littérature française autour de Bernard Cerquiglini et publiée par les Presses Universitaires de Vincennes, Médiévales est aujourd'hui la seule revue généraliste d'histoire du Moyen Âge en France. Mais si elle a connu maints changements depuis sa création, elle est restée fidèle au choix de numéros thématiques : chaque numéro de cette revue semestrielle est consacré à un thème, qui n'exclut pas d'autres articles, longtemps qualifiés de « Hors-thème ..
Daniel Mansuy | : L’article que nous présentons est une analyse de la lecture que fait Leo Strauss du passage où Aristote distingue entre la justice naturelle et la justice positive. Tout en voulant s’écarter des interprétations thomiste et marsilienne, Strauss suggère une position paradoxale qui, tout en admettant qu’il y a un droit naturel, rejette l’existence des principes de justice immuables. Notre thèse est que l’interprétation de Strauss n’est pas complètement fidèle au texte d’Aristote, et présente en fait sa (...) propre position comme étant aristotélicienne. | : The article we are submitting intends to analyze the interpretation proposed by Leo Strauss of the passage in which Aristotle makes the distinction between Natural Justice and Positive Justice. While attempting to distance himself from Thomist and Marsilius-based interpretations, Strauss suggests a paradoxical position which, while admitting natural right, rejects the existence of principles of immutable justice. Our thesis is that Strauss’s interpretation is not faithful to Aristotle’s text and that he actually presents his own position as if it were Aristotelian. (shrink)
RésuméPar la science, le sujet dénude son objet, le dévore, résolvant la réalité en actes dont tout aspect plastique n'est que l'apparence subjective; par l'art, le sujet se retire devant l'objet, conférant l'objectivitéà l'aspect plastique qui résume une infinité d'actes. Cependant art et science comportent les deux tendances, ne sont caractérisés que par la prédominance de l'une ou de l'autre. Plus les deux tendances sont accentuées, pures et pourtant liées, c'est‐à‐dire plus la tension est forte, plus intense est l'existence et (...) plus complète la conscience. Dans l'une et l'autre activité, l'activité complémentaire devrait être plus consciente, plus travaillée, mieux liée, et sans doute assisterions‐nous à un épanouissement imprévisible de la pensée. Dès maintenant, quelques conséquences paraîtraient probables: une conception nouvelle du progrès, plus fidèle aux conditions naturelles; un freinage de la course desespérée à la puissance par le sentiment de la possession; une valorisation de la nature s'opposant à la tendance rationalisante. (shrink)
Lorsque Platon essaie, dans le Sophiste, de réfuter l’argumentation de Parménide à propos de l’inexistence du non-être, il arrive à une conclusion inattendue : c’est la langue grecque qui, du fait d’identifier « ce qui est » aux étants, rend impossible d’exprimer « ce qui n’est pas ». Or, étant donné que le discours faux, propre à la sophistique, suppose que « ce qui n’est pas » existe, Platon examine les théories des philosophes qui l’ont précédé et il découvre que, (...) mis à part le néant absolu, sur lequel il partage le jugement de Parménide, un certain non-être est possible : celui de la prédication. Fidèle à sa philosophie, Platon propose une Forme comme garantie de ce non-être relatif : l’Altérité. Celle-ci, avec sa Forme complémentaire, l’Identité, assure dorénavant la définition de chaque réalité.When Plato, in the Sophist, tries to turn down Parmenides’ argumentation about the existence of non-being, he reaches a most unexpected conclusion : i.e. the Greek language, identifying « what is » to « the beings », makes it impossible to express what is not. Now, since the false discours, proper to sophistics, supposes that « that which is not » exists, Plato examines the theories of the philosophers who came before him and discovers that, apart from the absolute nothingness – on which he shares Parmenides’ judgement –, some kind of a non-being is possible, i.e. that of predication. True to his philosophy, Plato suggests a Form as warrant of such a « relative » non-being : the Different. This Form, with its complementary Form, the Identity, guarantees the definition of every reality. (shrink)
La place centrale que la récompense occupe dans le discours pastoral de Jean Chrysostome s’explique aussi bien par sa volonté de prendre en compte les motivations humaines des fidèles que par sa recherche constante de l’« utile » et par sa fidélité à l’Écriture elle-même. Pour rendre compte de la nature du lien entre la récompense et ce qui la motive, Chrysostome n’hésite pas à recourir à des analogies empruntées au langage commercial ou juridique, mais c’est pour faire d’autant mieux (...) ressortir, par contraste, la supériorité radicale de la récompense divine. Ce sont la patience dans la souffrance, et plus encore l’amour pour nos ennemis qui nous valent les récompenses les plus hautes. Dès ici-bas, de premières récompenses nous sont accordées, mais c’est dans l’au-delà que sont obtenus les gains à la fois les plus véritables et les plus indicibles. (shrink)
Traduire consiste à faire passer la teneur d’un message exprimé dans une langue, dans une autre, avec la plus grande fidélité. Pour que la traduction soit fidèle au texte de départ il est donc nécessaire de comprendre ledit texte. Lorsque ce dernier est de nature juridique, traduire sous-tend de comparer deux systèmes de droit (tradition civiliste et Common Law pour les textes qui nous intéressent) qui généralement ne coïncident que de manière partielle. On se propose d’analyser la traduction de concepts (...) qui posent problème sur le plan du signifiant et/ou sur celui du signifié, soit parce que la graphie des mots qui les désignent est identique ou très proche en anglais et en français—ce sont des faux amis, parmi lesquels on distinguera les vrais des faux -, soit parce que l’équivalence des mots généralement posés en miroir présente des subtilités qui interdisent parfois de traduire l’un par l’autre : parmi ces «vrais amis» , moins amicaux qu’il n’y paraît, on distinguera, là encore, les vrais, des faux. On tâchera de montrer que parfois, «bien» traduire ce peut être d’opter pour une traduction descriptive; d’autres fois, c’est choisir un équivalent fonctionnel, dès lors qu’on a identifié que l’on ne se trouve pas dans l’espace non partagé par les deux concepts juridiques; d’autres fois encore, mais de manière marginale, c’est décider de ne pas traduire. (shrink)
Lorsque Platon essaie, dans le Sophiste, de réfuter l'argumentation de Parménide à propos de l'inexistence du non- être, il arrive à une conclusion inattendue : c'est la langue grecque qui, du fait d'identifier « ce qui est » aux étants, rend impossible d'exprimer « ce qui n'est pas ». Or, étant donné que le discours faux, propre à la sophistique, suppose que « ce qui n'est pas » existe, Platon examine les théories des philosophes qui l'ont précédé et il découvre (...) que, mis à part le néant absolu, sur lequel il partage le jugement de Parménide, un certain non- être est possible : celui de la prédication. Fidèle à sa philosophie, Platon propose une Forme comme garantie de ce non- être relatif : l' Altérité. Celle-ci, avec sa Forme complémentaire, l'Identité, assure dorénavant la définition de chaque réalité. When Plato, in the Sophist, tries to turn down Parmenides' argumentation about the existence of non-being, he reaches a most unexpected conclusion : i.e. the Creek language, identifying « what is » to « the beings », makes it impossible to express what is not. Now, since tbe false discours, proper to sophistics, supposes that « that wbich is not » exists, Plato examines the théories of the philosophers who came before him and discovers that, apart from the absolute nothingness — on which he shares Parmenides' judgement —, some kind of a non-being is possible, i.e. that of prédication. True to his philosophy, Plato suggests a Form as warrant of such a « relative » non-being : the Différent. This Form, with its complementary Form, the Identity, guarantees the définition of every reality. (shrink)
Is the societal-level of analysis sufficient today to understand the values of those in the global workforce? Or are individual-level analyses more appropriate for assessing the influence of values on ethical behaviors across country workforces? Using multi-level analyses for a 48-society sample, we test the utility of both the societal-level and individual-level dimensions of collectivism and individualism values for predicting ethical behaviors of business professionals. Our values-based behavioral analysis indicates that values at the individual-level make a more significant contribution to (...) explaining variance in ethical behaviors than do values at the societal-level. Implicitly, our findings question the soundness of using societal-level values measures. Implications for international business research are discussed. (shrink)
This article provides current Schwartz Values Survey (SVS) data from samples of business managers and professionals across 50 societies that are culturally and socioeconomically diverse. We report the society scores for SVS values dimensions for both individual- and societal-level analyses. At the individual-level, we report on the ten circumplex values sub-dimensions and two sets of values dimensions (collectivism and individualism; openness to change, conservation, self-enhancement, and self-transcendence). At the societal-level, we report on the values dimensions of embeddedness, hierarchy, mastery, affective (...) autonomy, intellectual autonomy, egalitarianism, and harmony. For each society, we report the Cronbach’s α statistics for each values dimension scale to assess their internal consistency (reliability) as well as report interrater agreement (IRA) analyses to assess the acceptability of using aggregated individual level values scores to represent country values. We also examined whether societal development level is related to systematic variation in the measurement and importance of values. Thus, the contributions of our evaluation of the SVS values dimensions are two-fold. First, we identify the SVS dimensions that have cross-culturally internally reliable structures and within-society agreement for business professionals. Second, we report the society cultural values scores developed from the twenty-first century data that can be used as macro-level predictors in multilevel and single-level international business research. (shrink)
Après avoir consacré à Descartes de nombreuses études, parmi lesquelles les monumentales L’homme des passions (Albin Michel, 1995) et Les Méditations métaphysiques de Descartes (PUF, 2005), ainsi que, plus récemment, Le style de Descartes (Manucius, 2013), Denis Kambouchner nous offre Descartes n’a pas dit. Ce livre contient un errata des propos prêtés à Descartes dans l’enseignement, dans les représentations collectives, dans des publications généralistes ou même dans certains travaux spécialisés, et propose de corriger quelques-unes des erreurs les plus sérieuses. D’après (...) Kambouchner, la philosophie cartésienne, en réalité très nuancée et raffinée, est régulièrement victime de simplifications excessives. (shrink)
Le statut des fidèles divorcés remariés est cause de malaise. Cet article se propose d’exposer la doctrine de l’Église catholique en ce domaine, de l’analyser et de faire apparaître les insatisfactions qu’elle suscite. Dans une seconde partie, il tente d’ouvrir une nouvelle voie. Celle-ci suppose la prise en considération de l’échec, dans la vie chrétienne. Elle déplace le moment où l’Église intervient, pour le situer non plus lors d’un second mariage, mais au moment de la faillite du premier. Elle propose (...) aux personnes en cause un accompagnement ecclésial, et le sacrement de réconciliation qui les rétablit dans la communion plénière avec l’Église. (shrink)
« Sous les masques, il n’y a pas de visages, l’homme historique n’a jamais été homme, et pourtant nul homme n’est seul » : notre article s’interroge sur le sens et les enjeux éthiques de cette affirmation merleau-pontyenne énoncée dans la préface de Signes. Partant du caractère énigmatique et très inquiétant de cette thèse et constatant sa résonance avec l’affirmations deleuzienne, dans Différence et répétition, « Les masques ne recouvrent rien, sauf d’autres masques », nous avons voulu explorer la possibilité (...) de prendre pleinement au sérieux la formule merleau-pontyenne et de lui donner l’envergure d’une théorie des simulacres rendue éthiquement féconde. Le contexte, un dialogue avec Sartre et Nizan entre désenchantement, découragement et nouvelles perspectives éthiques et politiques, nous projette d’emblée dans un pensée de l’adversité et des apories indissociables de la rencontre d’autrui. Il permet également d’entrer avec Merleau-Ponty dans la quête d’une théorie éthique et politique de la communauté non exclusive de l’altérité radicale. A partir d’une analyse de la notion de masques et de ses occurrences dans les travaux de Merleau-Ponty, nous montrons que toute image est essentiellement un masque ontologiquement premier, c’est-à-dire qui ne copie ni ne recouvre une réalité plus authentique. La formulation de Signes qui nous intéresse fait d’emblée apparaître la dimension éthiquement dramatique de cette ontologie. Ce qui est en cause est une hyper-crise, une pensée de l’abîme et des ruptures de sens. Comment agir quand tout être est évasif et autre que soi? Nous aimerions montrer que surgit, dans l’oeuvre merleau-pontyenne, une tension entre une première solution pratique centrée sur la foi et une seconde voie « centrée », si l’on peut dire, sur la temporalité tourbillonnaire de l’institution. Ces deux issues pratiques, qui ne sont pas si nettement circonscrites explicitement par Merleau-Ponty, mais se déploient plutôt de texte en texte sous des formes parfois entremêlées, parfois incompatibles, doivent être, selon nous, soigneusement distinguées. La première, la solution de la foi, fait trop peu de cas du caractère trompeur de l’Urdoxa et des dangers d’une action qui ne s’inquiète pas de la mystification et des biais sur lesquels, peut-être, elle repose. La seconde, la voie de l’institution ne prétend plus surmonter le vertige, mais parvient à en faire un atout. Les masques, compris comme essentiellement instituants – en même temps qu’ils éclairent sur le sens de la notion merleau-pontyenne d’institution – peuvent retrouver un rôle éthique : passer de masque en masque sans jamais trouver de visage, autrement dit répondre à côté, c’est répondre tout de même et cela peut même être la meilleure réponse et compréhension possibles puisque les masques euxmêmes, comme institutions, sont des « visées à côté » qui réclament indéfiniment de nouvelles reprises et ont le pouvoir de relier entre elles, dans une structure de dialogue sans fin, des réinstitutions pourtant minées par une opacité à soi et aux autres. Les simulacres peuvent ainsi devenir en tant que tels notre plus grande chance : véhicules d’altérité radicale et de communication pourtant ininterrompue. Cette théorie élaborée à partir des thèses et analyses merleau-pontyennes fait place aux expériences commotionnantes, mais a, en même temps et sans contradiction, le mérite d’insister davantage, sans attendrissement, sur l’heureuse nature de l’être au lieu de déboucher sur la misosophie que développera Deleuze.“Under the masks, there are no faces: historical man has never been man, and yet, no man is alone.” This article questions the meaning and the ethical stakes of this Merleau-Pontian affirmation articulated in the preface of Signs. Beginning with the enigmatic and very worrisome character of this thesis, and while noticing its resonance with Deleuzian affirmations in Difference and Repetition—“masks recover nothing apart from other masks”—we wanted to explore the possibility of taking seriously the Merleau-Pontian formula and to give it meaning as a theory of ethically productive simulacra. The context, a dialogue between Sartre and Nizan regarding disenchantment, despondency and new ethical as well as political perspectives, immediately projects us toward the thought of adversity and the inseparable aporias in the encounter with the Other. Equally, it permits us to enter with Merleau-Ponty into a search for a political and ethical theory of the community that is not exclusive to radical alterity. Starting from an analysis of the concept of masks and its occurrences in the works of Merleau-Ponty, we show that all image is essentially first an ontological mask; that is to say, one that does not copy nor recovers a more authentic reality. The formulation in Signs which interests us immediately reveals the dramatic ethical dimension of this ontology. That which is a cause is a hyper-crisis, a thought of the damage and the rupture of meaning. How does one act when all being is evasive and other than oneself? We would like to show that what surfaces in Merleau-Ponty’s work is a tension between a primary practical solution centered on faith and a second path “centered,” if we can say this, on the turbulent temporality of the institution. These two practical issues, which are not so explicitly circumscribed by Merleau-Ponty, but which rather reveal themselves from text to text in somewhat intermingled and sometimes incompatible forms must be carefully distinguished. The first, the solution of faith, makes too little of the falsifying character of the Urdoxa and the dangers of an action that is not concerned with the mystification and biases on which, perhaps, it rests. The second, the path of the institution, does not attempt to surmount the vertigo, but nevertheless manages to hold the advantage. The masks, understood essentially as “instituted,” which at the same time clarify the meaning of the Merleau-Pontian notion of the institution, are able to rediscover an ethical role: passing from mask to mask without ever uncovering a face or, stated otherwise, responding side by side, is nevertheless a response. Moreover, this might provide an even better response and possible understanding since the masks themselves, as institutions, are proximate viewfinders which indefinitely reclaim new recoveries and which have the ability to link up with each other in a never-ending structure of dialogue regarding “reinstitutions” despite being undermined by the opacity of self and other. The simulacra can also become as they are in themselves a greatest chance: vehicles of radical alterity and communication, but uninterrupted. This theory, elaborated from the theses and analyses of Merleau-Ponty, gives way to experiences of shock, but, at the same time and without contradiction, to the right to insist further, without tenderness, on the happy nature of being instead of opening itself up to the misosophie that Deleuze will develop.“Dietro le maschere non ci sono volti, l’uomo storico non è mai stato uomo, e tuttavia nessun uomo è solo”: il nostro articolo si interroga sul senso e sulla posta in gioco etica di questa affermazione merleau-pontyana che troviamo nella Prefazione a Segni. Partendo dal tratto enigmatico e inquietante di questa tesi, e dalla constatazione della sua risonanza con l’affermazione deleuziana secondo cui “le maschere non ricoprono nulla, se non altre maschere”, abbiamo voluto esplorare la possibilità di prendere sul serio la formula merleau-pontyana ricavandone una teoria dei simulacri eticamente feconda. Il contesto, quello di un dialogo con Sartre e Nizan intorno ai temi del disincanto e delle nuove prospettive etiche e politiche, ci proietta direttamente nello spazio di un pensiero dell’avversità e delle aporie indissociabili dall’incontro con l’altro, e consente parimenti di farci strada con Merleau-Ponty in direzione di un’etica e di una politica della comunità non esclusiva della dimensione dell’alterità radicale. A partire da un’analisi della nozione di maschera e delle sue occorrenze nei testi merleau-pontyani mostriamo che ogni immagine è una maschera ontologicamente prima, che non copia e non ricopre affatto una realtà più autentica. La formulazione richiamata da Segni introduce immediatamente alla dimensione eticamente drammatica di tale ontologia. La sua posta in gioco è quella di un ipercriticismo, di un pensiero dell’abisso e dell’interruzione del senso. Come agire quando ogni essere è evasivo ed è altro rispetto a se stesso? Vorremmo mostrare che a quest’altezza si fa strada nell’opera merleau-pontyana una tensione tra una prima soluzione pratica, affidata alla dimensione della fede, e una seconda via d’uscita “incentrata”, se così si può dire, sulla temporalità spiraliforme dell’istituzione. Questi due esiti pratici, che in Merleau-Ponty non risultano nettamente ed esplicitamente circoscritti, ma si dispiegano di testo in testo dando luogo a sovrapposizioni e al limite a contraddizioni, vanno invece, a nostro avviso, accuratamente distinte. La prima, la soluzione della fede, fa troppo poco spazio al carattere ingannevole dell’Urdoxa e ai pericoli di un’azione che non si preoccupa di farsi carico delle mistificazioni e delle deformazioni su cui essa forse si fonda. La seconda, la soluzione dell’istituzione, non pretende più di oltrepassare la vertigine ma arriva a farne una risorsa. Le maschere, intese come essenzialmente istitutive, facendo luce sulla nozione merleau-pontyana di istituzione vengono a giocare un ruolo etico: passare di maschera in maschera senza mai trovare volti, in altri termini rispondere “a lato”, significa rispondere comunque e forse rispondere nel modo migliore, secondo la migliore comprensione possibile. Poiché le maschere stesse in quanto istituzioni sono delle “visées à côté” che chiamano indefinitiamente a nuove riprese e hanno il potere di legare tra loro in un dialogo senza fine una serie di re-istituzioni inevitabilmente opache a sé e agli altri. I simulacri possono così diventare, proprio in quanto simulacri, la nostra più grande chance: veicoli di alterità radicale e di comunicazione ininterrotta. Questa teoria, elaborata a partire dalle tesi e dalle analisi merleau-pontyane, consente di fare spazio a esperienze di grande momento emotivo, e allo stesso tempo, senza contraddizione, di insistere senza sentimentalismi sulla felice natura dell’essere, evitando infine la “misosophia” a cui approda Deleuze. (shrink)