Parues pour la premiere fois en 1938, les Etudes kierkegaardiennes de Jean Wahl constitutent a tous egards une somme incontournable pour comprendre le sens de la philosophie de Kierkegaard et la place si originale qu'elle occupe dans l'histoire de la philosophie. L'auteur s'efforce d'y faire apparaitre le lien existant entre les evenements qui marquerent la vie de Kierkegaard et la formation de ses concepts fondamentaux. Par ce biais, l'auteur montre comment la theorie des trois stades de l'existence fait appel a (...) une dialectique qualitative, opposee a la dialectique hegelienne. L'auteur montre enfin que la theorie des trois stades de la croyance et de l'existence qui lui sont liees sont inseparables d'une lutte entreprise contre les pensees qui contribuerent a la genese de la pensee de Kierkegaard et qu'il s'agit a present pour lui de depasser: il n'y a pas de chemin qui conduit de la pensee, du cogito, a l'etre, au sum, car l'existence est l'etre hors de toute pensee. (shrink)

Né en 1466, Erasme est fils d'un prêtre hollandais. Cette naissance devait marquer l'enfant pour toute sa vie. Elle explique les incertitudes concernant sa propre histoire et ses relations difficiles avec l'Eglise romaine à laquelle il reste pourtant fidèle jusqu'à la fin de sa vie. Devenu moine par obligation, Erasme demande des dérogations pour mener une vie indépendante, ce qui compte pour lui c'est l'acquisition de la culture, tant profane que religieuse, et une liberté d'expression littéraire qui passe par (...) la langue latine, alors langue des lettrés de toute l'Europe. Des protections efficaces lui permettent de découvrir Paris, l'Angleterre et l'Italie. Connu dès 1500 grâce aux "Adages", il atteint à la célébrité après 1511 et l'Eloge de la Folie, dont il parlera comme d'un divertissement réussi un peu par hasard. Conseiller de Charles Quint après 1516, il défend une conception évangélique du christianisme ainsi qu'un idéal de paix et de concorde entre les princes européens, gageure impossible au temps des guerres d'Italie. Erasme a fait très tôt figure de chef de file des humanistes. Ses critiques à l'égard du clergé et de la papauté sont aussi féroces que celles de Luther, à qui il oppose le refus du schisme et la notion de libre-arbitre. Son activité épistolière le place au coeur d'une "des lettres" qui a compté plus de 600 correspondants. (shrink)

La vie, la voix, la pensée, le combat de Vladimir Jankélévitch (1903-1985) qui marquèrent le siècle, en philosophie, en musique, en politique, ne pouvaient pas mieux ressortir que dans un "éblouissement". Ce fut celui de Guy Suarès (1932-1996), homme de théâtre, de radio et de télévision, qui s'est particulièrement attaché, par ses traductions et ses mises en scène, à mieux faire connaître la culture hispanique (Lorca, Neruda, Bergamin...) et a dirigé la Comédie de la Loire à Tours à l'invitation d'André (...) Malraux, à qui il a consacré deux ouvrages. Une relation, lumineuse, face aux mystères de la vie et de la mort ; et dont les voix portent encore. (shrink)

"Philosopher, c'est chercher, c'est impliquer qu'il y a des choses à voir et à dire. Or, aujourd'hui, on ne cherche guère. On revient à l'une ou l'autre des traditions, on la «défend». Nos convictions se fondent moins sur des valeurs ou des vérités aperçues que sur les vices ou les erreurs de celles dont nous ne voulons pas. Notre pensée est en retraite ou en repli. Dans ce monde où la dénégation et les passions moroses tiennent lieu de certitudes, on (...) ne cherche surtout pas à voir, et c'est la philosophie, parce qu'elle demande à voir, qui passe pour impiété."Maurice Merleau-Ponty. "Les philosophes n'ont de leçons à donner à personne. La philosophie s'arrête, en effet, où commence la certitude de savoir. La leçon inaugurale de Maurice Merleau-Ponty pour son entrée au collège de France, publiée en tête de ce recueil, est donc en son principe paradoxale. Occuper une chaire pour un professeur de philosophie, ce n'est pas transmettre à ses auditeurs des vérités acquises mais plutôt leur apprendre à poser les bonnes questions.Cet éloge de la philosophie, à l'instar des autres essais publiés sous ce titre, est ainsi frappé du sceau de l'ironie socratique. Vivant témoignage d'un homme qui a su marquer son temps sans jamais se prendre pour un maître à penser, ce texte est rédigé dans un style limpide, accessible à un large public. L'auteur nous y fait simplement saisir, souvent de manière imagée, en quoi consiste l'exercice philosophique.Ce qui fait la philosophie, c'est le mouvement qui reconduit sans cesse du savoir à l'ignorance, de l'ignorance au savoir, et une sorte de repos dans ce mouvement."Paul Klein. (shrink)

Pour justifier leur activité, les premiers mercantilistes anglais présentent le commerce comme une activité naturelle, qui favorise la paix entre les nations et contribue au progrès de la civilisation. Ils ont en particulier recours à la lex mercatoria, notion héritée du Moyen Âge. L’idée d’un commerce mutuel de l’humanité, mise en avant dans les écrits de marchands, mais également chez un auteur comme Grotius, contraste ainsi avec les théories de la souveraineté liée à un territoire national chez des penseurs politiques (...) comme Francis Bacon, Thomas Hobbes et William Petty, ou à certains égards chez un juriste comme John Selden. Paradoxalement, alors que la constitution des empires coloniaux coïncide avec l’essor du grand négoce international, la liberté du commerce (free trade) est présentée par ses défenseurs comme une alternative à l’antagonisme entre les États et à la logique de domination induite par les théories modernes de l’imperium. Cette apparente contradiction entre la logique étatique et l’humanisme marchand – ou ce qui se présente comme tel – semble subsister dans les résurgences modernes de la lex mercatoria au XXe siècle. Pourtant, l’idée d’une source du droit indépendante de l’État et s’enracinant dans l’ancienneté des coutumes, l’uniformité des pratiques marchandes ou encore le jus gentium, relève en grande partie de la fable, et d’une construction idéologique visant à dissimuler la réalité des pratiques commerciales. De ce point de vue, la fable de la lex mercatoria joue très certainement un rôle important dans la constitution du topos du doux commerce et la promotion de la liberté des échanges par ceux qui en sont, directement ou indirectement, les principaux bénéficiaires. (shrink)

En este artículo nos proponemos destacar la originalidad de las inscripciones árabes que adornan el arco de la llamada Casa del Conde de Toledo, fechadas en el siglo XV. La principal inscripción del arco es una oración a Santa María escrita en aljamiado, lengua romance con grafía árabe muy elaborada, y las secundarias, más legibles, repiten ora en aljamiado, ora en árabe los nombres de Jesús y de Santa María. Además, en el segmento en árabe, Jesús está nombrado en su (...) versión musulmana, ʿĪsā, y se insiste en su filiación con María como una reminiscencia de uno de los principales desacuerdos entre islam y cristianismo en torno a la figura de Jesús. A partir de una lectura paralela a la de Rodrigo Amador de los Ríos, proponemos un análisis epigráfico y lingüístico, antes de estudiar el contenido y el sentido de los textos. Analizando el contexto, la relación entre artesano y comitente, y comparando con otras inscripciones mudéjares que plantean problemáticas similares, acabamos por considerar estas inscripciones como un reflejo de la voluntad por parte de los comitentes cristianos de sintetizar varias tradiciones religiosas y culturales. No pensamos sin embargo que haya que entender esta conciliación entre islam y cristianismo como la expresión de una apertura hacia creencias ajenas sino más bien como un intento hegemónico de abarcar a todos debajo del poder cristiano. (shrink)

L’analyse des traités de marchands publiés en Angleterre pendant la première moitié du XVIIe siècle permet de faire apparaître les enjeux théoriques et pratiques du discours sur le commerce à un moment clé de l’histoire économique. Alors que l’essor du commerce international renforce leur pouvoir, les marchands élaborent un discours de légitimation visant à inscrire les pratiques commerciales dans un champ social et politique, en ayant principalement recours à des arguments philosophiques et moraux. Cependant, ces traités font apparaître les intérêts (...) divergents de leurs auteurs, plutôt qu’ils ne reflètent les intérêts d’une classe homogène. (shrink)

Nous rappelons ici la place que Locke accorde à la liaison des idées dans la connaissance, et montrons comment l’auteur de l’Essai en vient à définir la raison, non pas comme raisonnement qui tiendrait ses règles toutes faites de la syllogistique, mais comme faculté au travail examinant les liaisons dans les idées singulières. C’est l’occasion de préciser les rapports entre liaison et association, qui ne s’opposent pas chez Locke comme un lien objectif à un lien purement subjectif entre les idées. (...) En effet, l’association est un régime normal de l’esprit même si elle a parfois des conséquences pathologiques. Par ailleurs, Locke donne toute leur place dans la connaissance aux connexions probables qui ne sont pourtant pas nécessairement fondées sur des raisons objectives (ex. : certitude morale). Enfin, la liaison des idées provoque, tout autant que l’association, des habitudes de l’esprit et il faut donc comprendre ce qui caractérise ces bonnes habitudes de l’esprit. Dans ces conditions, ce n’est pas du côté de l’objet connu, mais du sujet raisonnable que Locke pense les différences subtiles entre liaison et association, comme deux régimes de l’esprit : l’individu qui connaît n’est pas celui qui évite toute association d’idées, mais celui qui n’y arrête pas l’activité de son esprit, qui développe des habitudes d’examen et de critique, ce que ne fait pas l’homme dont l’esprit est offusqué par des associations d’idées devenues préjugés qui entravent son activité rationnelle. (shrink)

En développant l’argument selon lequel les mots sont les signes des idées de celui qui parle, Locke semble assigner une origine individuelle à la signification. Pourtant, au début du livre III de l’Essai sur l’entendement humain, il définit le langage comme le lien commun de la société : loin de constituer une simple formule d’introduction, cette définition est illustrée et confirmée tout au long du livre. Le langage constitue un lien commun parce qu’il fixe non seulement les idées mais également (...) les rapports entre idées d’une manière qui détermine l’esprit des hommes et organise leurs représentations. Plutôt que de voir en Locke un penseur de l’intériorité, pour lequel le langage n’est que l’extériorisation par le signe de pensées qui sans les mots resteraient enfermées dans l’esprit de l’homme, il faut envisager le rôle des pratiques et des usages dans la constitution du rapport entre idées. Tout en élaborant une critique de l’imperfection des mots, Locke, à la suite d’Arnauld et Nicole, s’efforce de penser les liens entre logique et vie civile. (shrink)

Hobbes établit une distinction entre signes certains et signes incertains, qui correspond à la distinction entre science et prudence. Mais il précise toutefois que les signes de la science ne sont pas tous certains, ni infaillibles. Cette recommandation n’est pas tant une critique de la science, qu’une mise en garde adressée à ceux qui renoncent à leur jugement naturel et s’en remettent aveuglément à l’autorité des livres. La certitude dépend donc d’un bon usage des signes de la part du sujet (...) qui connaît ou interprète. Hobbes affirme ainsi le primat du sujet ou de l’esprit dans la constitution du signe et sa manipulation. La différence entre signes certains et signes incertains ne dépend pas seulement du type de signes, mais également des conditions de l’interprétation. Cette solution s’impose si l’on comprend la définition de Hobbes selon laquelle il n’y a de signe que pour et par un sujet, comme une définition générale s’appliquant à tout type de signe. On pourra alors rendre compte de la certitude ou de l’incertitude des signes à partir de la manière dont le sujet fait usage des signes dans le calcul des conséquences. À cet égard, la distinction entre consécutions de l’imagination et consécutions de la raison joue un rôle au moins aussi essentiel que la distinction entre signes naturels et signes d’institution : s’il est vrai que l’imagination dépend de l’ordre aléatoire des perceptions, alors que les calculs de la raison se fondent sur des signes arbitraires, la notion de consécution apparaît comme le fondement de toute activité portant sur les signes, puisque tout signe, qu’il soit naturel ou conventionnel, suppose un rapport posé ou effectué par l’esprit. L’originalité de Hobbes consiste notamment à envisager le signe comme un rapport entre deux événements, entre un conséquent et un antécédent : plutôt que le rapport entre une présence et une absence, c’est la notion d’ordre qui est au cœur de la pensée hobbesienne du signe. (shrink)

Hobbes établit une distinction entre signes certains et signes incertains, qui correspond à la distinction entre science et prudence. Mais il précise toutefois que les signes de la science ne sont pas tous certains, ni infaillibles. Cette recommandation n’est pas tant une critique de la science, qu’une mise en garde adressée à ceux qui renoncent à leur jugement naturel et s’en remettent aveuglément à l’autorité des livres. La certitude dépend donc d’un bon usage des signes de la part du sujet (...) qui connaît ou interprète. Hobbes affirme ainsi le primat du sujet ou de l’esprit dans la constitution du signe et sa manipulation. La différence entre signes certains et signes incertains ne dépend pas seulement du type de signes, mais également des conditions de l’interprétation. Cette solution s’impose si l’on comprend la définition de Hobbes selon laquelle il n’y a de signe que pour et par un sujet, comme une définition générale s’appliquant à tout type de signe. On pourra alors rendre compte de la certitude ou de l’incertitude des signes à partir de la manière dont le sujet fait usage des signes dans le calcul des conséquences. À cet égard, la distinction entre consécutions de l’imagination et consécutions de la raison joue un rôle au moins aussi essentiel que la distinction entre signes naturels et signes d’institution : s’il est vrai que l’imagination dépend de l’ordre aléatoire des perceptions, alors que les calculs de la raison se fondent sur des signes arbitraires, la notion de consécution apparaît comme le fondement de toute activité portant sur les signes, puisque tout signe, qu’il soit naturel ou conventionnel, suppose un rapport posé ou effectué par l’esprit. L’originalité de Hobbes consiste notamment à envisager le signe comme un rapport entre deux événements, entre un conséquent et un antécédent : plutôt que le rapport entre une présence et une absence, c’est la notion d’ordre qui est au cœur de la pensée hobbesienne du signe. (shrink)

Dans quelle mesure et pour quelles raisons le commerce constitue-t-il un objet philosophique ? C’est à cette question que se proposent de répondre, pour la période qui va de la Renaissance aux Lumières, les textes réunis dans ce numéro, en envisageant plusieurs manières d’aborder le commerce comme objet de réflexion. Tout d’abord, du point de vue de l’histoire de la philosophie, l’analyse des théories philosophiques sur le commerce n’est pas étrangère à l’histoire des systèmes philosophiques,..

Parues pour la premiere fois en 1938, les Etudes kierkegaardiennes de Jean Wahl constitutent a tous egards une somme incontournable pour comprendre le sens de la philosophie de Kierkegaard et la place si originale qu'elle occupe dans l'histoire de la philosophie. L'auteur s'efforce d'y faire apparaitre le lien existant entre les evenements qui marquerent la vie de Kierkegaard et la formation de ses concepts fondamentaux. Par ce biais, l'auteur montre comment la theorie des trois stades de l'existence fait appel a (...) une dialectique qualitative, opposee a la dialectique hegelienne. L'auteur montre enfin que la theorie des trois stades de la croyance et de l'existence qui lui sont liees sont inseparables d'une lutte entreprise contre les pensees qui contribuerent a la genese de la pensee de Kierkegaard et qu'il s'agit a present pour lui de depasser: il n'y a pas de chemin qui conduit de la pensee, du cogito, a l'etre, au sum, car l'existence est l'etre hors de toute pensee. (shrink)

This theory accords to volitions the status of basic mental actions, maintaining that these are spontaneous exercises of the will--a "two-way" power which ...

Durkheim écrit ce livre avec un but double : d'abord il voulait expliquer ce qui crée une société, ce qui la tient ensemble ; ensuite il voulait éclaircir l'influence qu'a la société sur la pensée logique. Pour Durkheim, la religion est la clé utilisée pour déverrouiller ces deux problématiques.Dans ce livre, Durkheim argumente que les représentations religieuses sont en fait des représentations collectives : l'essence du religieux ne peut être que le sacré. Il est une caractéristique qui se trouve universellement (...) dans toutes les religions. Le sacré, être collectif et impersonnel, représente ainsi la société elle-même. Ensuite il argumente que la société a un impact majeur dans la genèse de la pensée logique. C'est la société qui fournit à l'individu les catégories (le temps, l'espace, le nombre etc.) et les concepts nécessaires pour la pensée logique. (shrink)

There is a long tradition in philosophy and literary theory defending the view that engagement with literature promotes readers’ empathy. Until the last century, few of the empirical claims adduced in that tradition were investigated experimentally. Recent work in psychology and neuropsychology has now shed new light on the interplay of empathy and literature. This article surveys the experimental findings, addressing three central questions: What is it to read empathically? Does reading make us more empathic? What characteristics of literature, if (...) any, affect readers’ empathy? While experimental studies have delivered no conclusive answers to these questions, it has exposed their psychological complexity and constructed a more nuanced picture of the diverse ways in which literature interacts with our empathic capacities. (shrink)

With special emphasis on Foucault's many recently published lecture series this book provides an updated, comprehensive presentation of his most important diagnoses, his many ground-breaking analytical concepts as well as a systematic account of his unique conception of philosophy.

When we perceive an object, we perceive the object from a perspective. As a consequence of the perspectival nature of perception, when we perceive, say, a circular coin from different angles, there is a respect in which the coin looks circular throughout, but also a respect in which the coin's appearance changes. More generally, perception of shape and size properties has both a constant aspect—an aspect that remains stable across changes in perspective—and a perspectival aspect—an aspect that changes depending on (...) one's perspective on the object. How should we account for the perspectival aspect of spatial perception? We present a framework within which to discuss the perspectival aspect of perception and put forward three desiderata that any account of the perspectival aspect of perception should satisfy. We discuss views on which the perspectival aspect of perception is analyzed in terms of constitutively mind-dependent appearance properties as well as views on which the perspectival aspect of perception is analyzed in terms of representations of mind-independent perspectival properties. (shrink)

Two experiments examine the effects of unreportable hints on anagram solving performance and on solvers' subjective experience of insight. In Experiment 1, after seeing a hint presented too briefly to identify, participants solved anagrams preceded by the solution fastest and solved anagrams preceded by unrelated hints slowest. Participants' “warmth” ratings for solution hints were more insight-like than those for unrelated hints. In Experiment 2 a hint, or no hint, was presented at one of three different exposure durations . Participants benefited (...) from solution-relevant hints that were either unreportable or reportable, but showed a cost only for unrelated hints that were reportable. Participants' ratings of their insight experiences showed that unreportable solution and semantically related hints produced more insight-like experiences than did unrelated hints. The results suggest that unreportable processing of solution-related information is important for the insight experience. (shrink)

First published in 1818, The World as Will and Representation contains Schopenhauer's entire philosophy, ranging through epistemology, metaphysics, philosophy of mind and action, aesthetics and philosophy of art, to ethics, the meaning of life and the philosophy of religion, in an attempt to account for the world in all its significant aspects. It gives a unique and influential account of what is and is not of value in existence, the striving and pain of the human condition and the possibility of (...) deliverance from it. This new translation of the first volume of what later became a two-volume work reflects the eloquence and power of Schopenhauer's prose and renders philosophical terms accurately and consistently. It offers an introduction, glossary of names and bibliography, and succinct editorial notes, including notes on the revisions of the text which Schopenhauer made in 1844 and 1859. (shrink)

We argue that the trend toward providing users with feasible and actionable explanations of AI decisions—known as recourse explanations—comes with ethical downsides. Specifically, we argue that recourse explanations face several conceptual pitfalls and can lead to problematic explanation hacking, which undermines their ethical status. As an alternative, we advocate that explanations of AI decisions should aim at understanding.

In his Treatise, Hume confronted the tensions between his project of uncovering the causal operations of the human mind and the extreme skeptical tendencies of his system. Louis Loeb argues that Hume overreaches, and he advances a controversial interpretation of Hume's epistemological framework that shows how Hume could have avoided the more destructive positions in his work.

Hume's claim that a state is a belief is often intertwined—though without his remarking on this fact—with epistemic approval of the state. This requires explanation. Beliefs, in Hume's view, are steady dispositions (not lively ideas), nature's provision for a steady influence on the will and action. Hume's epistemic distinctions call attention to circumstances in which the presence of conflicting beliefs undermine a belief's influence and thereby its natural function. On one version of this interpretation, to say that a belief is (...) justified, ceteris paribus, is to say that for all that has been shown the belief would be steady in its influence under suitable reflection. On a second version, it is to say that prima facie justification is an intrinsic property of the state, in virtue of its steadiness. These versions generate different understandings of the relationship between Parts iii and iv of Book I of the Treatise. (shrink)

A dialogue between a foreign philosopher and a powerful statesman outline Plato's reflections on the family, the status of women, property rights, and criminal law.

The Anthropocene is heralded as a new epoch distinguishing itself from all foregoing eons in the history of the Earth. It is characterized by the overarching importance of the human species in a number of respects, but also by the recognition of human dependence and precariousness. A critical human turn affecting the human condition is still in the process of arriving in the wake of an initial Copernican Revolution and Kant's ensuing second Copernican Counter-revolution. Within this landscape, issues concerning the (...) human - its finitude, responsiveness, responsibility, maturity, auto-affection and relationship to itself - appear rephrased and re-accentuated as decisive probing questions. In this book Sverre Raffnsøe explores how the change has ramifications for the kinds of knowledge that can be acquired concerning human beings and for the human sciences as a study of human existential beings in the world. (shrink)

Criticism on Bhagavadgītā, Hindu sacred work.

This article critically reflects on the research portfolio by the ecological economist Clive Spash who has helped pinpoint specific and systemic blindspots in a political-economic system that prioritises myopic development trajectories divorced from ecological reality. Drawing on his published work and collaborations it seeks to make sense of the slow, or absent, progress in averting global warming and ecological destruction. Three strands of key concern and influence are identified and discussed with reference to their orientation and explicit expression regarding Ontology, (...) Epistemology and Axiology. Some complementary points about indeterminacy and holism are presented to further strengthen the arguments for a transition towards a social-ecological economic system that puts values and principles back into focus. While Clive Spash's work has made a strong case within the economic community and appealing to ecology professionals, the value-myopia or value-vacuum has to be tackled across all disciplines, politics and society for a meaningful and urgently required transformation in decision making. Hence, the article finishes with some suggestions for the (higher) education system, and highlights the importance of simplicity and sufficiency, as well as strong sustainability-driven citizen and community action as necessary catalysts of change in this social-ecological transformation. (shrink)