A long tradition of research in WEIRD (Western, Educated, Industrialized, Rich, Democratic) countries has investigated how people weigh individual welfare versus group welfare in their moral judgments. Relatively less research has investigated the generalizability of results across non-WEIRD populations. In the current study, we ask participants across nine diverse cultures (Bali, Costa Rica, France, Guatemala, Japan, Madagascar, Mongolia, Serbia, and the USA) to make a series of moral judgments regarding both third-party sacrifice for group welfare and first-person sacrifice for group (...) welfare. In addition to finding some amount of cross-cultural variation on most of our questions, we also find two cross-culturally consistent judgments: (1) when indi- viduals are in equivalent situations, overall welfare should be maximized, and (2) harm to individuals should be taken into account, and some types of individual harm can trump overall group welfare. We end by discussing the specific pattern of variable and consistent features in the context of evolutionary theories of the evolution of morality. (shrink)

Des premiers rites baptismaux à la confession moderne, les références au christianisme sont constantes dans l'œuvre de Michel Foucault. Cette constance s'inscrit dans un questionnement philosophique plus large sur notre actualité : comprendre le rapport que nous avons aujourd'hui à nous-mêmes demande de s'interroger sur les actes de vérité que l'Occident a instaurés depuis les premiers siècles chrétiens. Que faut-il dire et manifester de soi pour être transformé dans son être, pardonné, sauvé, jugé ou guéri)? Ce livre propose une étude (...) critique de l'ensemble des lectures chrétiennes de Foucault, avec une attention particulière portée au cours Du gouvernement des vivants. Ni chronologique ni thématique, le parcours suivi espère retrouver la logique d'un travail à la fois philosophique et historique : quand et comment le christianisme a-t-il été constitué par Foucault en objet de recherche, avec quelles pratiques de lecture et quelles conséquences sur l'interprétation)? (shrink)

De A comme ADN à Z comme Zéro (risque), en passant par Cyborg, Evolution, Junk Science, mais aussi Experts, Lire à l'ère numérique ou Réalité virtuelle, cet abécédaire est une invitation à la rêverie comme à la réflexion : notre monde est pétri de sciences. Où l'on réalisera que penser notre avenir collectivement, à la lumière des progrès techniques, est aujourd'hui plus nécessaire que jamais. L'IHEST, l'Institut des hautes études pour la science et la technologie, milite depuis de nombreuses années (...) pour (re)mettre les sciences au coeur de nos sociétés, et avec elles les utopies dont elles sont porteuses. Pour la première fois, un livre rassemble plus de dix ans de travaux menés à son initiative : philosophes, scientifiques et journalistes abordent autant de questions techniques, éthiques, juridiques, économiques ou sociologiques, qui se posent à nous et à notre avenir... qui sera scientifique ou ne sera pas. (shrink)

L'affirmation selon laquelle le pouvoir, pour Michel Foucault, serait "sans dehors", n'est pas aussi évidente qu'il y paraît. Le pouvoir a en effet un fort degré d'élaboration : il requiert pour s'exercer un minimum de continuité, de stabilité, de prévisibilité. Il laisse donc hors champ un domaine des relations humaines où la continuité est brisée, la stabilité défaite, la prévisibilité impossible. En parcourant les dits et écrits de Foucault de 1969 à 1984, cet ouvrage approche de cet autre domaine, ici (...) nommé "bataille". Cette scission entre deux objets de l'étude historique nous renvoie à une autre scission qui concerne l'écriture même de l'histoire, toujours prise entre la recherche de continuités et l'affrontement au discontinu, entre l'intelligibilité de l'événement et son irréductible singularité. Il y a là non seulement une certaine manière d'écrire l'histoire, mais également une certaine manière de se tenir devant l'histoire. (shrink)

Parce que ses applications concernent la plupart des dimensions de l'action humaine, que son organisation et sa dynamique ne sont plus dissociables de celles de la cité, la science rencontre naturellement les normes qui régissent le comportement humain, celles de la morale ou du droit. Nombre de controverses et de débats concernant les sciences et les technologies en témoignent : s'y invitent tour à tour des normes sociales, éthiques, scientifiques et techniques, et l'on évoque même des "normes du vivant". Ces (...) différentes normes renvoient-elles à des phénomènes comparables? Sont-elles réellement de même nature? La science bouscule les régimes de normes, mais elle est elle-même questionnée quant à sa responsabilité, son éthique ou sa déontologie. Comment science, éthique et droit interagissent-ils et selon quelle dynamique? Comment de nouvelles normes émergent-elles? Les normes juridiques et éthiques sont-elles toujours en retard par rapport aux sciences? Si les sciences et les technologies entretiennent une perpétuelle et stimulante incertitude, cette même incertitude rend parfois difficile l'entente sur les usages. Sciences et société n'évoluent pas nécessairement au même rythme, tandis que le champ des normes, qui ne cesse de s'accroître et de se complexifier, est, pour le droit, source d'indétermination. Penser le progrès comme la capacité à partager des normativités et des normes, telle est l'ambition de cet ouvrage, issu de la quatrième université d'été de l'IHEST qui a exploré sous cet angle les relations entre science, éthique et droit. (shrink)

The nomenclature of the Anthropocene for this geological epoch marks in a novel way the global impact of human activity on the world. Consequently, it creatively raises the alarm bell of global environmental devastation. However, the narrative implicit in the Anthropocene presents challenges to use it as a departure point for developing an ethics of responsibility, as it contains morally relevant but ambiguous etiologies, phenomenological challenges to discrete human agency, and the potential erasure of both causes and victims of global (...) environmental degradation. This challenge compounds the challenges to traditional models of responsibility‐as‐imputation by global forms of environmental degradation signaled in the Anthropocene. Our new epoch demands new models of responsibility. This article draws upon neglected work by Paul Ricoeur to reconstruct a twofold model of responsibility: (1) responsibility‐as‐imputation and (2) responsibility for the fragile other and the domains that amplify fragility. It shows that a twofold model can more completely respond to harms elicited by anthropogenic environmental degradation by maintaining the benefits of traditional models of responsibility‐as‐accountability while dramatically expanding the subject and objects of responsibility through attention to the fragile and thus better serving us as we navigate responsibility in the Anthropocene. (shrink)

Alexandre-Edouard Baudrimont est surtout connu des historiens des sciences pour avoir fait partie de cette lignées de chimistes français qui, de Haüy à Pasteur en passant par Ampère, Gaudin, Laurent, Delafosse, ont étroitement associé dans leurs spéculations les données cristallographiques et le comportement chimique.Dans son ouvrage de 1844 : Traité de chimie générale et expérimentale dont la structure est tout à fait originale pour l’époque, il consacre une première partie à l’étude statique des corps et une seconde partie à l’étude (...) cinématique des corps. Nous montrons que Baudrimont, à une époque où les chimistes sont presque uniquement occupés par la chimie organique qui connaît un développement explosif, pose des jalons dans des domaines qui annoncent la Chimie physique. (shrink)

Alexandre-Edouard Baudrimont est surtout connu des historiens des sciences pour avoir fait partie de cette lignées de chimistes français qui, de Haüy à Pasteur en passant par Ampère, Gaudin, Laurent, Delafosse, ont étroitement associé dans leurs spéculations les données cristallographiques et le comportement chimique.Dans son ouvrage de 1844 : Traité de chimie générale et expérimentale dont la structure est tout à fait originale pour l’époque, il consacre une première partie à l’étude statique des corps et une seconde partie à l’étude (...) cinématique des corps. Nous montrons que Baudrimont, à une époque où les chimistes sont presque uniquement occupés par la chimie organique qui connaît un développement explosif, pose des jalons dans des domaines qui annoncent la Chimie physique. (shrink)

En 1814, Ampère publie une théorie de la combinaison chimique des corps qu'il fonde sur la science des cristaux de Hauy, sur « les résultats de belles expériences » de Gay-Lussac et sur une hypothèse « sur la proportionnalité entre les volumes des gaz et leur nombre de particules ». A la même époque, il met en évidence, en philosophie, les rôles de l'abstraction et des « rapports » dans les connaissances humaines ; ces concepts éclairent la mathématisation mise en (...) œuvre dans cette théorie chimique. Bien que conçue tardivement, la classification des sciences d'Ampère nous aide à situer, rétrospectivement, la théorie des combinaisons chimiques dans les sciences mathématiques et physiques. (shrink)

Franz Brentano’s impact on the philosophy of his time and on 20th-century philosophy is considerable. The “sharp dialectician” (Freud) and “genial master” (Husserl) influenced philosophers of various allegiances, being acknowledged not only as the “grandfather of phenomenology” (Ryle) but also as an analytic philosopher “in the best sense of this term” (Chisholm). The fourteen new essays gathered together in this volume give an insight in three core issues of Brentano’s philosophy: consciousness (sect.1), intentionality (sect. 2) and ontology and metaphysics (sect. (...) 3). Two further sections of the volume deal with the posterity of his philoso¬phy: in section 4, the legacy of his account of sense perception and feeling is discussed, while the history of Brentano’s unpublished manuscripts is discussed in section 5. This section also presents an edition of a manuscript from 1899 on relations, along with the letters from Brentano to Marty which discuss this manuscript. The last part of section 5 contains the text of a public lecture given by Brentano on the laws of inference. (shrink)

Philosophie et traduction sont dans un rapport d’élaboration réciproque. D’une part, en effet, la philosophie est usage du logos, ce qui signifie qu’elle est non seulement raison, mais aussi langage qui s’exprime dans une langue. Dans la mesure où la philosophie est un lieu de transmission et d’échange, c’est-à-dire dans la mesure où elle passe d’une époque à l’autre et d’une culture à l’autre, elle a donc besoin d’être traduite et retraduite d’une langue à l’autre. D’autre part, et réciproquement, la (...) philosophie est toujours plus ou moins présente dans la théorie et dans la pratique de la traduction, soit de manière implicite ou impensée, soit de manière explicite ou théorisée. Or ce rapport d’élaboration réciproque de la philosophie et de la traduction signifie qu’il n’est pas possible de dissocier philosophie de la traduction et traduction de la philosophie. La philosophie ne peut légitimement parler de la traduction qu’en se posant, réflexivement, la question de sa propre traduction. Enfin, pour pousser l’enquête sur cette élaboration réciproque de la philosophie et de la traduction jusqu’à son point le plus radical, on doit interroger la possibilité même de la philosophie au moyen du concept d’impensable, et la possibilité même de la traduction par le concept d’intraduisible. De ce point de vue, l’écart irréductible entre les différentes langues d’une part, l’abîme insondable entre l’être et la pensée humaine d’autre part, deviennent modèle l’un pour l’autre. Ainsi, si la philosophie ne peut par définition penser l’impensable, du moins peut-elle le traduire ; tandis que si la traduction ne peut par principe traduire l’intraduisible, elle peut quand même le donner à penser. (shrink)

Over the course of human history, the sciences, and biology in particular, have often been manipulated to cause immense human suffering. For example, biology has been used to justify eugenic programs, forced sterilization, human experimentation, and death camps—all in an attempt to support notions of racial superiority. By investigating the past, the contributors to _Biology and Ideology from Descartes to Dawkins_ hope to better prepare us to discern ideological abuse of science when it occurs in the future. Denis R. (...) Alexander and Ronald L. Numbers bring together fourteen experts to examine the varied ways science has been used and abused for nonscientific purposes from the fifteenth century to the present day. Featuring an essay on eugenics from Edward J. Larson and an examination of the progress of evolution by Michael J. Ruse, _Biology and Ideology_ examines uses both benign and sinister, ultimately reminding us that ideological extrapolation continues today. An accessible survey, this collection will enlighten historians of science, their students, practicing scientists, and anyone interested in the relationship between science and culture. (shrink)

Investigating the bases of inter-individual differences in risk-taking is necessary to refine our cognitive and neural models of decision-making and to ultimately counter risky behaviours in real-life policy settings. However, recent evidence suggests that behavioural tasks fare poorly compared to standard questionnaires to measure individual differences in risk-taking. Crucially, using model-based measures of risk taking does not seem to improve reliability. Here we put forward two possible - not mutually exclusive - explanations for these results and suggest future avenues of (...) research to improve the assessment of inter-individual differences in risk-taking by combining repeated online testing and mechanistic computational models. (shrink)

La critique de la religion est pour l'essentiel terminée : voilà ce que Marx écrivait en 1843. Le début du XXIe siècle semble lui donner tort. Fondamentalistes de tous poils qui relèvent la tête veulent imposer leurs brigades des moeurs et réglementer la liberté de la parole, djihadistes qui font régner la terreur au Levant, terroristes qui manient la AK47 au nom d'Allah, camions qui foncent dans des foules pacifiques et tuent des dizaines de personnes : ceux qui pensaient que (...) nous étions définitivement entrés dans un monde désenchanté en sont pour leurs frais. Denis Collin s'inscrit dans cette tradition philosophique pour laquelle vivre sous la conduite de la raison, c'est s'émanciper de la servitude religieuse et défendre le libre esprit et le libre examen. Il s'agit donc ici de revenir aux principes afin d'examiner ce qu'il en est du fait religieux aujourd'hui et de proposer quelques lignes d'une bataille à mener sur le terrain des idées. (shrink)

Avant l'âge des Lumières, on tolérait mal la religion des autres, ou alors avec réticence, comme une anomalie qu'il fallait souffrir sans l'accepter. La "tolérance des Modernes", élaborée par de grands penseurs comme Locke et Voltaire, renversait la perspective : elle mettait en place un système harmonieux de coexistence paisible entre les groupes les plus divers, tout en prônant de nouveaux droits la liberté de conscience et la liberté d'exercer sa religion dans l'espace public. Cette nouvelle conception n'allait pas de (...) soi. Elle donne à voir des éléments précurseurs en des lieux aussi divers que l'Empire ottoman et le ghetto de Venise. Après de nombreuses querelles politiques et théologiques, elle s'est enracinée en Hollande, en Angleterre, en France et dans les colonies d'Amérique. Denis Lacorne observe les manifestations les plus récentes de la tolérance dans le monde contemporain, il en analyse les usages et les limites, qu'il s'agisse des symboles religieux, de monuments, de manières de s'habiller, de ce qu'il est permis de dire et de proférer. De l'Europe au Nouveau Monde, les territoires de la tolérance n'ont cessé de s'étendre, des déistes aux athées, des baptistes aux quakers, des sikhs aux musulmans. Aujourd'hui la tolérance demeure une vertu contestée : le retour du religieux, la montée des fanatismes menacent le projet émancipateur des philosophes. Faut-il imposer des bornes à la liberté d'expression? Doit-on tolérer les ennemis de la tolérance? Pour y répondre, il nous faut redécouvrir cette grande tradition afin de mieux la défendre."--Page 4 of cover. (shrink)

The belief in immanent justice is the expectation that the universe is designed to ensure that evil is punished and virtue rewarded. What makes this belief so ‘natural’? Here, we suggest that this intuition of immanent justice derives from our evolved sense of fairness. In cases where a misdeed is followed by a misfortune, our sense of fairness construes the misfortune as a way to compensate for the misdeed. To test this hypothesis, we designed a set of studies in which (...) we show that people who do not believe in immanent justice are nonetheless implicitly influenced by intuitions of immanent justice. Strikingly, this effect disappears when the misfortune is disproportionate compared to the misdeed: In this case, justice is not restored and participants lose the intuition of immanent justice. Following recent theories of religion, we suggest that this intuition contributes to the cultural success of beliefs in immanent justice. (shrink)

Tout être vivant inscrit son activité dans l'espace. Environnements proches accessibles à notre vue, environnements lointains, villes, continents... Nous explorons l'espace en le traversant, mais aussi en écoutant les descriptions qui nous en sont faites, en étudiant cartes, atlas ou supports numériques. Nous mémorisons des itinéraires, nous comparons des distances, nous retrouvons notre point de départ après un long trajet. Nos capacités de raisonnement nous permettent d'imaginer des raccourcis, de créer de nouveaux parcours, en un mot, de manifester notre adaptation (...) à l'environnement. Les technologies numériques étendent cette capacité en offrant à l'individu de nouvelles formes d'assistance au déplacement. Ces dispositifs sont particulièrement utiles pour les personnes souffrant de déficits visuels ou encore d'atteintes neurologiques spécifiques. Quelles capacités mentales l'individu doit-il mobiliser lorsqu'il est confronté à l'espace? Quelles fonctions cérébrales met-il en oeuvre? La psychologie et les neurosciences jouent un rôle primordial pour répondre à ces questions, comme en témoignent plusieurs chapitres de ce livre. Mais un ouvrage consacré à l'espace doit aussi donner leur place à d'autres disciplines concernées par la question : la géométrie, la géographie, l'urbanisme, l'architecture, la peinture, le cinéma, etc. Les sciences du langage participent elles aussi à ce concert scientifique, lorsqu'elles analysent la manière dont l'art littéraire est mis au service de la description de l'espace. Enfin, les systèmes d'aide à la navigation, la robotique, la réalité virtuelle constituent des domaines privilégiés d'application des connaissances touchant à la représentation de l'espace. L'Espace est donc au carrefour de nombreuses disciplines. Pour la première fois, un ouvrage de synthèse révèle la manière dont chacune apporte son éclairage à la compréhension des conduites de l'être humain au sein de son environnement. (shrink)

This book discusses undercover reporting and deception in journalism, addressing the ethical issues encountered by professionals when deception is involved and providing an explanation of how high-profile cases have developed. Carson and Muller begin by examining how philosophical theories which form the basis of contemporary ethical codes for journalists, bear upon undercover reporting and questions of deception in the digital age. Drawing upon case studies such as Al Jazeera's undercover operation against the National Rifle Association in the US and the (...) One Nation political party in Australia, and Britain's Channel 4 infiltration of Cambridge Analytica, this book goes on to define and discuss the ethical concepts behind deception and betrayal and lays out an original ethical framework for undercover journalists facing related challenges in their work. Undercover Reporting, Deception and Betrayal in Journalism is an important research text for students and academics in journalism and media studies. (shrink)

The central goal of this paper is to investigate the injustices that can occur with the use of new technologies, especially Artificial Intelligence (AI), focusing on the issues concerning respect to human rights and the protection of victims and the most vulnerable. We aim to study the impacts of AI in daily life and the possible threats to human dignity imposed by it, such as discrimination based on prejudices, identity-oriented stereotypes, and unequal access to health services. We characterize such cases (...) as algorithmic injustices. In the final part of the text, we propose some strategies to confront this specific type of injustice. (shrink)

Robert Pippin's new book, The Culmination, examines Heidegger's reading and critique of Kant and Hegel. Since Pippin is perhaps best known as one of the most influential contemporary advocates for the importance of engaging with the difficult work of Hegel in particular, it will no doubt surprise quite a few of his readers that, on some fundamental points, the book concludes that “Heidegger is right” (p. xi). In the present piece, I explore some intriguing issues that Pippin's book raises. Although (...) the disagreement between his principal parties is obviously central to his discussion, my main focus is on a possible point of important agreement that that discussion also opens up, in light of which Heidegger might be fruitfully interpreted as pursuing a variant of a Kantian/Hegelian project, though this will also lead me to make a number of critical points about Pippin's reading of Heidegger: although there are grounds for thinking that Pippin's Heidegger does subscribe to such a project, some of the considerations that Pippin advances in arguing that “Heidegger is right” sit uncomfortably—it seems to me—with that project. (shrink)

Since the 1970s, scholars have begun to pay special attention to the questions of whether democracy guarantees peace, whether freedom should be sacrificed in the name of security during war, how sustainable peace is possible, and what threats war poses to democracy. In the same period, influenced by the legacy of Immanuel Kant and David Hume, the democratic peace hypothesis began to be developed. This article discusses the theoretical debate concerning this hypothesis, as well as the question of whether the (...) type of political regime affects the state's success in war. An examining of the theoretical debates has shown that the proponents of the democratic peace hypothesis have not been able to provide convincing evidence of a direct link between the type of political regime and the willingness to initiate war or maintain peace. At the same time, the debate disproves another common belief, that of the military weakness of democracies. The article notes that the prevalent theoretical approach to studying the issue of war and democracy is based on an eschatological idea of the future democratic world. In contrast to this view, Gunther Anders’ idea of an “apocalypse without a Kingdom” opens up a new perspective for understanding war and democracy, which is that the destruction that war brings is not followed by the construction of a new world. In this case, the main task is not to achieve democracy as a result of war, but to preserve democracy during war. (shrink)

In 1484, humanist philosopher and theologian Marsilio Ficino published the first complete Latin translation of Plato's extant works. Students of Plato now had access to the entire range of the dialogues, which revealed to Renaissance audiences the rich ancient landscape of myths, allegories, philosophical arguments, etymologies, fragments of poetry, other works of philosophy, aspects of ancient pagan religious practices, concepts of mathematics and natural philosophy, and the dialogic nature of the Platonic corpus's interlocutors. By and large, Renaissance readers in the (...) Latin West encountered Plato's text through Ficino's translations and interpretation. -/- In Plato's Persona, Denis J.-J. Robichaud provides the first synthetic study of Ficino's interpretation of the Platonic corpus. Robichaud analyzes Plato's works in their original Greek and in Ficino's Latin translations, as well as Ficino's non-Platonic writings and correspondence, in the process uncovering new aspects of Ficino's intellectual work habits. In his letters and works, Ficino self-consciously imitated a Platonic style of prose, in effect devising a persona for himself as a Platonic philosopher. Plato's dialogues are populated with a wealth of literary characters with whom Plato interacts and against whom Plato refines his own philosophies. Reading through Ficino's translations, Robichaud finds that the Renaissance philosopher seeks an understanding of Plato's persona(e) among all the dialogues' interlocutors. In effect, Ficino assumed the role of Plato's Latin spokesperson in the Renaissance. -/- Plato's Persona is grounded in an extensive study of scholarship in Renaissance humanism, classics, philosophy, and intellectual history, and contextualizes Ficino's intellectual achievements within the contemporary Christian orthodox view of Platonism. Ficino was an influential figure in the early Italian Renaissance: the key intermediary between Greek and Latin, and between manuscript and print, giving voice to Plato and access to the ancient frameworks needed to interpret his dialogues. (shrink)

Voir, entendre, toucher, ce n'est pas simplement avoir des sensations. La perception nous donne à voir, entendre, toucher quelque chose. Mais que perçoit-on au juste ? Des choses, des faits, des apparences ? En quel sens et à quelles conditions perçoit-on des objets ? Quelle part y prend le sujet percevant ? L'objectivation perceptuelle est-elle essentiellement conceptuelle ? Le présent ouvrage explore ces questions et tente d'y répondre à travers une confrontation avec plusieurs grands moments de la théorie de la (...) perception au XXe siècle : la phénoménologie husserlienne, la psychologie gestaltiste, l'internalisme de Searle, les débats contemporains autour des contenus perceptuels. Centré sur la question de l'intentionnalité de la perception sensible, il poursuit trois objectifs principaux : défendre un dualisme phénoménal de la passivité sensorielle et de l'activité attentionnelle, en opposition aux théories monistes de la perception ; tenter de réhabiliter, de reformuler et de réactualiser le problème de l'analyse de l'expérience ; esquisser enfin une solution d'ensemble au problème du rapport entre l'expérience et la pensée conceptuelle. (shrink)

Goncharov and Peretyat'kin independently gave necessary and sufficient conditions for when a set of types of a complete theory is the type spectrum of some homogeneous model of. Their result can be stated as a principle of second order arithmetic, which is called the Homogeneous Model Theorem (HMT), and analyzed from the points of view of computability theory and reverse mathematics. Previous computability theoretic results by Lange suggested a close connection between HMT and the Atomic Model Theorem (AMT), which states (...) that every complete atomic theory has an atomic model. The authors show that HMT and AMT are indeed equivalent in the sense of reverse mathematics, as well as in a strong computability theoretic sense and do the same for an analogous result of Peretyat'kin giving necessary and sufficient conditions for when a set of types is the type spectrum of some model. (shrink)

From analog to digital news -- A new paradigm for news -- Legacy news organizations move from analog to digital -- Intellectual property and information sharing -- Citizen responsibility in the digital era -- Thinking through ethical issues in digital journalism -- DOIT, a process for normative analysis -- Issues in convergent journalism -- Privacy and disclosure -- Deception in sourcing and presentation -- Media corruption -- Using the virtual world to create a better physical world -- Beyond ethics: communicating (...) wisely -- Digital diversity and democracy. (shrink)

Il existe, en français, un ouvrage de référence sur la pensée anthropologique de Humboldt (Jean Quillien, 1991, réédité en 2015) mais rien de tel sur sa pensée du langage. Ce livre souhaite donc combler cette lacune tout en remettant à leur place certaines idées fausses. Il se révèle, à ce titre, triplement provocateur. D'une part, cet ouvrage rappelle que Humboldt se situe entièrement dans le prolongement de la tradition généraliste des grammaires philosophiques qu'il ne renie jamais entièrement. Il relit au (...) contraire cette tradition au moyen des conceptions de la philosophie allemande de Kant et Fichte. D'autre part, il souligne que Humboldt ne s'est pas contenté de formuler quelques idées générales sur le langage, mais a effectué un immense travail empirique sur près de 80 langues, rédigeant plus de 30 grammaires. Denis Thouard donne un aperçu de ce travail en évoquant l'édition des grammaires américaines effectuée ces dernières années à l'Académie de Berlin-Brandebourg, et développe le cas du basque, du chinois et de l'égyptien. C'est l'occasion de découvrir un linguiste véritable. Enfin, il permet de remettre en lumière le rôle essentiel et le plus souvent ignoré qu'a joué pour la pensée de Humboldt sa réflexion sur la traduction en analysant son travail de traducteur de l'Agamemnon d'Eschyle dans son contexte culturel. Une réflexion sur la question de la diversité des langues dans l'Europe actuelle, le renouveau des études sur l'origine des langues et les mésusages des idées de Humboldt accompagnent une présentation sélective et approfondie des points essentiels de sa pensée. (shrink)

In Pascal’s Pensées, at the very end of the so-called “wager” fragment, we find this intriguing remark intended to win once and for all the whole conviction of the “libertine” the apologist is addressing to : “I will tell you that you will win thereby in this life”. This article endeavours to reconsider this remark seriously, as it has been somewhat neglected by the canonical commentaries on the “wager”. We begin by determining the reasons that lead the apologist to this (...) final remark, then we attempt to define its meaning and scope in Pascal’s apologetic project. Next we seek to identify the “gain in this life” that is promised to the libertine who adopts a Christian lifestyle. This leads to study how Pascal analyses joy. To conclude we propose some more general thoughts about the strategies this fragment of Les Pensées suggests to today’s Christian apologetics. (shrink)