Joseph Ben-David (1920-1986) fut un des sociologues des sciences les plus innovateurs et les plus en vue des années soixante et soixante-dix. Travaillant dans le cadre des théories sociologiques de Max Weber, Talcott Parsons et Robert Kmerton, il élabora dans ses ouvrages et nombreux articles une théorie sociologique originale du développement scientifique. Par sa démarche diachronique, il se démarque des sociologues des sciences de l'école fonctionnaliste ; par sa perspective sociologique, il définit des nouvelles problématiques qui viennent s'ajouter à (...) celles des historiens des sciences travaillant dans une optique " internaliste ". Dans le présent ouvrage ont été réunis et traduits les articles les plus importants de Ben-David, qui, ensemble, dessinent les contours d'une sociologie historique des sciences. Par son pouvoir explicatif, cette théorie est à même d'enrichir la pratique de l'historien des sciences, tandis que, par sa réaffirmation des vertus éthiques des rôles sociaux du savant et de l'Université, elle est d'une grande actualité pour les débats sur l'enseignement supérieur en France. (shrink)

Au monde harmonieux des Anciens, la science moderne a substitué un univers régi par des forces matérielles indifférentes à nos sentiments et nos valeurs. Tandis que certains déplorent ce désenchantement du monde, Spinoza (1632-1677) a voulu montrer que la connaissance rationnelle de la nature pouvait néanmoins conduire au bonheur le plus parfait. Mais comment concilier l'affirmation de l'universalité du déterminisme avec l'idée de liberté humaine? En quoi aborder les sentiments comme des figures géométriques permet-il d'en devenir maître? Cet ouvrage propose (...) d'éclairer les paradoxes de la philosophie de Spinoza et de montrer comment, jusque dans l'abstraction de son mode d'exposition géométrique, elle enrichit notre compréhension de la vie humaine."--Page 4 of cover. (shrink)

Tout oppose les œuvres de William et Henry James, le philosophe américain fondateur du pragmatisme et le romancier, auteur de Portrait de femme et des Ailes de la colombe. L'un se présente comme le philosophe des vérités concrètes, l'inventeur d'un empirisme " radical ", résolument tourné vers une pensée pratique sans cesse reconduite vers l'expérience directe des réalités sensibles ; l'autre se présente au contraire comme le romancier de l'indirect et dresse le portrait de consciences qui ne cessent de s'interpréter (...) les unes les autres en s'éloignant toujours davantage du socle des certitudes sensibles. Mais s'agit-il d'une opposition? N'a-t-on pas en réalité affaire à une sorte d'échange ou de vol mutuel? L'un fait de la philosophie une sorte de roman d'aventures tandis que l'autre fait du roman la forme réfléchie par excellence, le récit du mental et de ses modes de raisonnement. L'un fait de l'action le nouveau centre de gravité de la philosophie ; l'autre fait de la pensée le nouveau sujet du roman, comme si chacun volait à l'autre ce qui jusqu'alors lui revenait de droit. C'est de ce vol ou cet échange dont il s'agit de faire le récit conceptuel. (shrink)

Nous commençons à mesurer l’importance culturelle du numérique comme nouvelle idée unificatrice d’une université totalement redimensionnée. Au-delà d’une simple question de littéracie informatique ou informationnelle, les humanités numériques nous offrent l’occasion de développer une approche critique de l’écriture numérique conçue comme une forme d’alphabétisation et de littérature, de façon à développer une culture numérique partagée comme une nouvelle forme de Bildung. Tandis que les technologies numériques produisent de nouvelles formes de subjectivités computationnelles, les humanités numériques peuvent nous aider à aller (...) au-delà d’un rapport consumériste aux nouveaux gadgets et à casser ces boîtes noires qui, à la fois comme objets techniques et comme métaphores, absorbent aujourd’hui une si grande partie de notre attention. (shrink)

Cet ouvrage est consacre a l'etude de la distinction linguistique entre noms massifs (lait, mobilier, desordre, amour...) et noms comptables (chat, equipe, combat, chose...). Les premiers sont normalement invariables, tandis que les seconds s'emploient librement au singulier et au pluriel. Apres avoir etabli qu'il s'agit bien d'une distinction morpho-syntaxique, l'ouvrage discute la possibilite de caracteriser semantiquement cette distinction. Les recherches existantes ne tiennent compte, essentiellement, que des noms s'appliquant au domaine materiel. Ce travail, au contraire, examine en detail aussi bien (...) les noms concrets qu'abstraits. Il propose de redefinir les proprietes souvent attribuees aux noms massifs (references distributive et cumulative), grace, notamment, a une nouvelle notion de partie. Concernant les noms comptables, il montre qu'aucune propriete purement semantique n'est necessaire pour qu'un nom soit de ce type. L'ouvrage se termine par l'analyse des conversions (emplois massifs des noms comptables, et vice versa), et du role qu'y jouent les facteurs pragmatiques. (shrink)

One holistic thesis about symbols is that a symbol cannot exist singly, but only as apart of a symbol system. There is also the plausible view that symbol systems emerge gradually in an individual, in a group, and in a species. The problem is that symbol holism makes it hard to see how a symbol system can emerge gradually, at least if we are considering the emergence of a first symbol system. The only way it seems possible is if being (...) a symbol can be a matter of degree, which is initially problematic. This article explains how being a cognitive symbol can be a matter of degree after all. The contrary intuition arises from the way a process of interpretation forces an all-or-nothing character on symbols, leaving room for underlying material to realize symbols to different degrees in a way that Daniel Dennett’s work can help illuminate. Holism applies to symbols as interpreted, while gradualism applies to how the underlying material realizes symbols.Selon une thèse holistique sur les symboles, un symbole ne peut exister isolément mais doit faire partie d’un systéme symbolique. Une opinion, elle aussi plausible, veut que les systèmes symboliques émergent graduellement chez un individu, un groupe ou une espèce. Le problème c’est qu’on voit mal, si le holisme des systèmes symboliques tient, comment un système symbolique peut émerger graduellement, du moins pour la première fois. Ce n’est possible, semble-t-il, que si être un symbole est affaire de degré, thèse au départ problématique. Cet article explique comment être un symbole cognitif peut après tout être affaire de degré. L’intuition contraire vient de ce que le processus d’interprétation nous force au tout ou rien, ce qui laisse un jeu dans la façon dont le matériel sous-jacent réalise les symboles à des degrés divers. Les travaux de Daniel Dennett sont à cet égard éclairants. Le holisme vaut pour les symboles tels qu’ils sont interprétés, tandis que le gradualisme vaut pour la façon dont le matériel sous-jacent réalise les symboles. (shrink)

L’article porte sur le rapport entre la phronèsis (prudence ou sagesse pratique) et la vertu éthique dans la conception aristotélicienne de l’action et du bonheur. La question principale est la suivante : faut-il penser, selon une conception « humienne », que, chez Aristote, les buts sont fixés par notre désir, tandis que la raison servirait de simple instrument pour déterminer les moyens de les atteindre? La thèse défendue est que la vertu de caractère donne bien le contenu des fins, mais (...) cela ne conduit pas à reléguer la phronèsis au rang de simple instrument. En effet, la phronèsis est l’excellence de la délibération sur les choses en vue d’une fin. Elle nous permet de comprendre ce que signifie avoir une fin. Pour le démontrer, l’auteur examine conjointement le fonctionnement des syllogismes délibératif et démonstratif, qui sont tous deux des arguments explicatifs. Cette comparaison permet à l’auteur d’établir que la vertu éthique donne le « que » (« quoi faire »), alors que la phronèsis permet de comprendre le « pourquoi », c’est-à-dire en vue de quelle fin l’action doit être accomplie. La vertu complète suppose de saisir le « pourquoi » ; c’est pourquoi la phronèsis a une importance éthique et est nécessaire au bonheur. (shrink)

Parmi les multiples énigmes de la généalogie de Jésus en Mt 1,1-17, la présence de quatre, voire de cinq femmes dans un texte où prédominent les hommes a suscité de nombreuses tentatives d’explication. Cet article part de l’observation que les quatre premières femmes sont en amont ou complices du roi David, tandis que la cinquième femme est la mère de celui qui est présenté comme Messie. Il constate par ailleurs que si l’on avait appliqué strictement les dispositions de la (...) Torah à leur égard, ni le grand roi, ni a fortiori la dynastie davidique n’auraient vu le jour. Le récit du dilemme de Joseph en 1,18-25 témoigne de son effort pour se frayer un chemin entre une certaine conformité avec la Loi et les exigences de la miséricorde en rapport avec le cas de sa femme enceinte. Ainsi, dès le début de l’évangile de Matthieu est posée la question de l’observance de la Torah face aux exigences des Prophètes et ultérieurement face à l’enseignement de Jésus. (shrink)

David Hume pense que les affections de l’homme sont naturellement partielles, tandis que Francis Hutcheson considère que l’homme est originellement d’une bienveillance désintéressée. Michael Gill soutient que la théorie morale de Hume l’emporte sur celle de Hutcheson car cette dernière rompt le lien entre l’explication et la justification de la moralité. D’après Gill, Hutcheson a tort d’assumer que notre nature originelle devrait être le fondement de la moralité. La compréhension par Gill de la théorie de Hutcheson ne reflète pas (...) celle-ci complètement puisque l’amour de soi-même et l’intérêt personnel de Hutcheson sont, sous certaines conditions, admissibles, voire souhaitables ou nécessaires pour le bien de la société. Il y a peu de différence entre les théories de Hutcheson et de Hume dans le sens où elles déduisent la moralité impartiale du caractère humain tel qu’il est. La théorie de Hume ne l’emporte pas sur celle de Hutcheson car Hume ne propose pas une meilleure façon de déduire la moralité ni d’expliquer tous les phénomènes moraux. (shrink)

L'article commence une analyse de la vertu théologique de l'espérance par une phénoménologie de l'espérance. En plus d'un regard donné aux considérations philosophiques sur l'espérance chez des auteurs tels Gabriel Marcel et Ernst Bloch, il étudie les oeuvres dramatiques de Marcel ainsi qu'un certain nombre d'auteurs utopistes tels Thomas More, Henry David Thoreau et Charles Péguy. Des métaphores de la situation humaine, tels l'emprisonnement et l'exil, sont examinées ainsi que la lumière que les auteurs concernés trouvent dans des expériences (...) d'obscurité. La crise de l'histoire est aussi examinée particulièrement dans les écrits de l'auteur italien, Sergio Quinzio: comment pouvons-nous continuer à espérer deux mille ans après la mort du Christ tandis que l'histoire de la souffrance humaine continue, apparemment sans solution ? Après avoir posé la question de l'espérance, la réponse chrétienne est examinée surtout à travers les oeuvres de Jürgen Moltmann qui base sa théologie sur le Dieu qui vient à nous comme futur, le Dieu qui renouvelle toutes choses, le Dieu créateur qui fait être a partir de rien et ressuscite les morts. Tandis que l'optimisme se base sur les resources humaines et la croyance que les choses iront inévitablement mieux, l'espérance s'enracine en ce que Dieu peut faire dans une situation de souffrance, de mort et de destruction. Une telle espérance ne nous conduit cependant pas à fuir le monde. Au contraire, notre espé. (shrink)

Introduction -- The commercialisation of science and the construction of the knowledge-based bio-economy -- The KBBE reality--the case of agriculture -- Intellectual property rights and the global commodification of knowledge -- Privatizing Chinese science : national development vs. neoliberal financialization -- Critical realism and the importance of ontological attention -- Critical realism and beyond in economics -- The realist transcendental argument.

Philosophy Bites brings together the twenty-five best interviews from this hugely successful website.

In _Thinking After Heidegger_, David Wood takes up the challenge posed by Heidegger - that after the end of philosophy we need to learn to _think_. But what if we read Heidegger with the same respectful irreverence that he brought to reading the Greeks, Kant, Hegel, Husserl and the others? For Wood, it is Derrida's engagements with Heidegger that set the standard here – enacting a repetition through transformation and displacement. But Wood is not content to crown the new (...) king. Instead he sets up a many-sided conversation between Heidegger, Hegel, Adorno, Nietzsche, Blanchot, Kierkegaard, Derrida and others. Derrida and deconstruction are first critically addressed and then drawn into the fundamental project of philosophical renewal, or renewal _as_ philosophy. The book begins by rewriting Heidegger's inaugural lecture, 'What is Metaphysics?' and ends with an extended analysis of the performativity of his extraordinary _Beitrage_. _Thinking after Heidegger_ will be a valuable text for scholars and students of contemporary philosophy, literature and cultural studies. (shrink)

Is it possible for a liberal society to have an established church? After outlining the conditions for liberal establishment, I take from David Hume a secular argument in its favour that points to the moderating effect of establishment on religious discourse and practice. I examine the claim that state support for religion violates liberal equality, and argue that, with respect to state-provided public goods generally, what matters is that the whole package should be of roughly equal benefit to each (...) citizen; it is not required that every citizen should value each distinct good. I claim that religious establishment can have valuable effects for both believers and non-believers, and thereby count as a public good. I then examine the charge that establishment always conveys a message of disparagement to those outside the favoured church, making them into second-class citizens, as both Martha Nussbaum and Cécile Laborde have claimed. Understood as a claim about the experience of minority groups, however, it is unsupported by empirical evidence. Understood as an interpretative claim about the meaning of establishment, it fails to distinguish between privileging an institution and privileging the people attached to it. Finally, I point out that religious minorities may favour an established church as a shield against the pervasive secularism of most modern liberal societies. (shrink)

How is it possible to respond emotionally to that which we believe is not the case? All of the many responses to this "paradox of fiction" make one or more of three important mistakes: (1) neglecting the context of believing, (2) assuming that belief is an all-or-nothing affair, and (3) assuming that if you believe that p then you cannot also reasonably believe that not-p. My thesis is that we react emotionally to stories because we do believe what stories tell (...) us – not fictionally-believe, not make-believe, but believe in the ordinary way in which we believe anything at all. (shrink)

Mon but ici est de réconcilier deux conceptions relativement populaires dans leurs domaines respectifs : d’une part, la théorie des contreparties de David Lewis, en métaphysique modale, d’autre part, la thèse de la rigidité mise en avant par Saul Kripke en sémantique. De prime abord, le concept de rigidité ne semble pas pouvoir s’appliquer dans TC : un terme rigide est censé désigner le même objet au travers des mondes possibles, tandis que TC formule les conditions de vérité des (...) énoncés modaux de re en termes non pas d’identité transmonde mais de similarité comparative. Je soutiens néanmoins qu’il peut y avoir de la rigidité au travers des ressemblances. Partant d’une suggestion de Lewis, je montre qu’on peut définir un concept de rigidité, la rigidité lewisienne, qui est adapté à TC. Malheureusement, la thèse de la rigiditéL ainsi reformulée bute sur un obstacle de taille : l’extrême prodigalité de la relation de ressemblance qui prévaut dans TC entraîne une prolifération des relations de contrepartie, ce qui a pour effet de trivialiser la thèse de la rigiditéL, en faisant de tous les termes singuliers, sans discrimination, noms propres aussi bien que descriptions définies, des désignateurs rigidesL. Suivant une piste d’Allan Gibbard et de Lewis, je propose alors de relativiser la rigiditéL à un aspect de similarité variable selon le contexte conversationnel. De là, je forge un concept plus contraignant, celui d’hyper-rigiditéL, à l’aune duquel le contrepartiste peut enfin capturer la différence entre noms propres et descriptions définies. (shrink)

The question of Voltaire’s belief in (or lack of belief in) God is a vexed one. René Pomeau’s classic study of 1956 argued that Voltaire believed in a God who would punish and reward in the next life. More recently Gerhardt Stenger has shown that, at least after 1764, Voltaire adopted a moderated form of Spinozism. He consistently rejected a materialist atheism on the grounds that the universe showed evidence of intelligent design, and appealed to Spinoza against d’Holbach. This article (...) studies the evolution of Voltaire’s philosophical account of the deity, showing that he moved from a belief in a Newtonian creator God to a Spinozist monopsychism at least by 1756. But, under the influence of Warburton, he had come to reject Bayle’s concept of a society of atheists, and consequently held that the wider public must be encouraged to believe in a providential God, a view he pretended to hold himself. Reading Voltaire after 1756 it is thus essential to understand that he held a double truth theory, so that it is sometimes necessary to ‘read between the lines’ to discover his meaning. (shrink)

Given a traditional intuitionist moral epistemology, it is notoriously difficult for moral realists to explain the reliability of our moral beliefs. This has led some to go looking for an alternative to intuitionism. Perception is an obvious contender. I previously argued that this is a dead end, that all moral perception is dependent on a priori moral knowledge. This suggests that perceptualism merely moves the bump in the rug where the reliability challenge is concerned. Preston Werner responds that my account (...) rests on an overly intellectualized model of perception. In this paper, I argue that though Werner may well be correct, my arguments, properly extended, still suggest that perceptualism leaves realists in no better position than intuitionism when it comes to the reliability challenge. (shrink)

The language of ‘experience’ in nursing researchThis paper is an analysis of how the signifier ‘experience’ is used in nursing research. We identify a set of issues we believe accompany the use of experience but are rarely addressed. These issues are embedded in a spectrum that includes ontological commitments, visions of the person/self and its relation to ‘society’, understandings of research methodology and the politics of nursing. We argue that a poststructuralist understanding of the language of experience in research opens (...) up additional ways to analyze the relationship between the conduct of nursing research and cultural/political commitments. (shrink)

Moses Mendelssohn (1729-1786) was the premier Jewish thinker of his day and one of the best-known figures of the German Enlightenment, earning the sobriquet 'the Socrates of Berlin'. He was thoroughly involved in the central issue of Enlightenment religious thinking: the inevitable conflict between reason and revelation in an age contending with individual rights and religious toleration. He did not aspire to a comprehensive philosophy of Judaism, since he thought human reason was limited, but he did see Judaism as compatible (...) with toleration and rights. David Sorkin offers a close study of Mendelssohn's complete writings, treating the German, and the often-neglected Hebrew writings, as a single corpus and arguing that Mendelssohn's two spheres of endeavour were entirely consistent. (shrink)

Jacques Derrida's prolific output has been the delight of philosophers and literary theorists for over twenty years. His influence on the way we read theoretical texts continues to be profound. No serious contemporary thinker can fail to come to terms with deconstruction and there have been a number of monographs devoted to his work. Very few, however, have combined a critical edge with a detailed knowledge of his writing. The contributors to this volume were each asked - in the most (...) positive sense - to take just such a critical approach. There are substantive papers by Jean-Luc Nancy, Manfred Frank, John Sallis, Robert Bernasconi, Irene Harvey, Michel Haar, Christopher Norris, Geoff Bennington, John Llewelyn and an introduction by David Wood. (shrink)

When patients are admitted to the hospital, they are generally expected to remain in or within close proximity to their assigned rooms in order to promote their safety and appropriate medical care. Although there are circumstances when patients may safely leave their hospital room or floor, guidance within the medical literature for the management of patient movement within the hospital are lacking. Excessive restrictions on patient movement may be seen as overly paternalistic, while lax requirements may interfere with high quality (...) care, patient safety and efficient hospital practice. As a result, guidance in the form of institutional policy is warranted. Such policy development should take into consideration the potential clinical, legal, and ethical concerns in balancing the competing values of patients’ preferences and respect for autonomy, while ensuring high quality, safe, and efficacious medical care. This paper will provide a framework for hospitals to create institution-specific patient movement policies that are fair, systematic, and transparent. (shrink)

The model of clinical ethics consultation (CEC) defended in the ASBH Core Competencies report has gained significant traction among scholars and healthcare providers. On this model, the aim of CEC is to facilitate deliberative reflection and thereby resolve conflicts and clarify value uncertainty by invoking and pursuing a process of consensus building. It is central to the model that the facilitated consensus falls within a range of allowable options, defined by societal values: prevailing legal requirements, widely endorsed organizational policies, and (...) professional standards of practice and codes of conduct. Moreover, the model stipulates that ethics consultants must refrain from giving substantive recommendations regarding how parties to a moral disagreement in the clinic should evaluate their options. We argue that this model of CEC is incomplete, because it wrongly assumes that what counts as the proper set of allowable options among which the parties are to deliberate will itself always be clearly discernible. We illustrate this problem with a recent case on which one of us consulted—a neonate born with trisomy 18 (T18). We try to show that law, policy, and standards of practice reveal no clear answer to the question posed by the case: namely, whether forgoing gastrostomy tube feedings for a baby with T18 is allowable. We suggest there may be other kinds of cases in which it may simply be unsettled whether a given choice falls within the set of allowable options within which consensus is to be facilitated. What should an ethicist do when confronting such unsettled cases? We agree with the facilitation model that an ethicist should remain neutral among the allowable options, when it is clear what the allowable options are. But, in unsettled cases, the role of a consultant should be expanded to include a process of moral inquiry into what the allowable options should be. We end by raising the issue of whether this means an ethicist should share his or her own conclusions or views about the allowability of a given clinical option. (shrink)

This article examines Engelhardt’s thesis from the standpoint of liturgical theology. Fagerberg’s previous work has claimed that liturgy gives birth to theology in such a way that liturgy is the ontological condition for theology, as Schmemann said. If we apply this approach to the question at hand, we will understand liturgy to be the source and foundation also for Christian morality. This is no particular surprise, since the Christian tradition has always integrated liturgy, theology, and asceticism, that last named treating (...) morality as a pathway to deification. Liturgical theology views liturgy as a pneumatic exercise that makes theologian souls, and liturgical asceticism understands such theologian souls to be molded by the doings of the body, and this delivers us to the threshold of liturgical morality, for in liturgy the God’s-eye perspective shares its light with us. (shrink)

Keynes is widely accepted to have proved the existence of a consumption gap as a cause of economic depressions. Such a gap meant that, ironically, depressions could get worse as a result of the greater wealth produced by the modern economy, since, as Keynes argued, the wealthy consumed proportionately less than the lower?income groups. Textual analysis, however, shows that Keynes's arguments amounted to assumptions, not demonstrations. And a survey of the empirical research of the subsequent half?century reveals a lack of (...) convincing evidence of the consumption gap. (shrink)

Jan Albert van Laar and Erik Krabbe’s paper “Splitting a difference of opinion” studies an important type of dialogue shift, namely that from a deliberation dialogue over action or policy options where critical and persuasive argumentation is exchanged about the rational acceptability of the policy options proposed by various parties, to a negotiation dialogue where agreement is reached by a series of compromises, or trade-offs, on the part of each side in the disagreement.

In an article in an earlier issue of this journal Vivienne Gray sought to challenge my claim that Xenophon's account of Prodicus' narrative concerning the Choice of Heracles represents ‘a very close approximation to Prodicus’ actual wording'. Since that time, Gray's article has been cited approvingly by Louis-André Dorion and David Wolfsdorf, both of whom consider that Gray has settled the matter, at least as far as the linguistic aspect of my argument is concerned. In view of this, I (...) feel it necessary to point out that Gray's argument is fundamentally flawed. In addition, I should like to take this opportunity to show that the arguments of Dorion and Wolfsdorf, which are aimed at other aspects of the case that I made for Xenophon's faithfulness to Prodicus' text, are likewise invalid. (shrink)

Private detectives and deception as official work -- Building believable lies -- Justifying work-related deceptions -- The shadow world of unofficial deception -- Subterranean education and training -- Deception as social currency -- Goofing off and getting along -- The everyday ethics of workplace lies -- Appreciating deception in thinking about organizations.

Some modern critics of Kant, like Bernard Williams, argue that his ideal of morality is a form of action which lies beyond any empirical determination. The aim of this article is to show that Kant was not only fully aware of the role of contingent elements in moral action, but that his fundamental conception of practical rationality is itself partly constituted by contingent factors. Practical rationality cannot be separated from its exercise and hence from the necessary empirical conditions of human (...) psychology and historical circumstances. Without a maxim there can be no manifestation of practical reason. Without a human character there is no room for moral virtue. Without achievement no moral action can be complete . Thus, human agency extends beyond the realm of pure motive. These themes reflecting Kant's recognition of the importance of contingency in his general theory of rational action are discussed primarily in the light of the Metaphysics of Morals, which in its structure and program explicitly sets out to tie together the a priori and contingent elements in a unified theory. Legality without morality is blind; morality without legality is vacuous. Einige moderne Kritiker Kants wie Bernard Williams behaupten, Kants Sittlichkeitsideal weise auf eine Handlungsform, die außerhalb alles empirisch Feststellbaren liege. Ziel dieses Beitrags ist es zu zeigen, daß Kant sich der Rolle kontingenter Elemente im moralischen Handeln nicht nur voll bewußt war, sondern daß sein grundlegender Entwurf praktischer Vernunft selbst teilweise auf kontingente Faktoren gegründet ist. Praktische Vernunft kann nicht von ihrer Anwendung getrennt werden und also auch nicht von den notwendig empirischen Bedingungen menschlicher Psychologie und von den historischen Umständen des Handelns. Ohne eine Maxime gibt es keine praktische Vernunft. Ohne einen menschlichen Charakter gibt es keine moralische Tugend. Ohne ein erreichtes Ziel kann keine moralische Handlung vollständig sein. Menschliches Handeln überschreitet die Grenzen des Bereichs bloßer Motive.Die Themen zeigen, daß Kant in seiner allgemeinen Theorie vernünftigen Handelns die Kontingenz ernst nimmt. Sie werden hauptsächlich im Lichte der Metaphysik der Sitten diskutiert, die sich in ihrem Programm und in ihrer Struktur explizit vornimmt, apriorische und kontingente Elemente in einer einheitlichen Theorie zu verbinden. Legalität ohne Moralität ist blind; Moralität ohne Legalität ist leer. (shrink)