This introduction does three things. We first give an overview of the linguistic justice debate in normative political philosophy. We then situate Philippe Van Parijs’s position within it, by zooming in on Van Parijs’s two major normative claims: the support of the rise of English as the global lingua franca and the defence of linguistic territoriality. Finally, we clarify how each of the essays that follow this introduction relates to those two claims.

La neutralité bienveillante est parfois considérée comme la seule politique linguistique compatible avec l’impératif de neutralité de l’État libéral. Un argument en faveur d’une telle position est celui de la coïncidence entre l’équilibre des choix individuels et l’optimalité des résultats. Nous démontrons que la présence d’échecs de marché empêche cette coïncidence sur le marché linguistique et que des interventions étatiques, dont la nature demeure à préciser, sont alors nécessaires pour rétablir cette coïncidence.Benign neglect is sometimes considered the only language policy (...) available for a neutral liberal state. An argument supporting this position is the coincidence of choices equilibrium and results optimality. We show that market failures on the linguistic market breaks this coincidence and therefore that some state interventions are legitimate even from a laisser-faire framework. (shrink)

Dans le présent article, nous nous penchons sur trois types de justifi­cations des hauts revenus des chefs d’entreprise et sur les inégalités qui en résultent. Selon la première justification, ces revenus sont justifiés par le mérite des dirigeants ; selon la deuxième, par la difficulté à remplacer les individus qui occupent ces postes ; selon la troisième, par la motivation à la performance que génèrent ces revenus. Nous tenterons de montrer qu’aucun de ces trois arguments ne permet de justifier les (...) revenus actuels. Ils se butent à l’évaluation empirique, sont souvent indéterminés en ce qui a trait aux résultats qu’ils permettent de justifier ou sont moralement arbitraires. En fait, seule une version amendée de la troisième justification – fondée sur la motivation – passe tous les tests. L’effet de la rémunération sur la motivation permet de justifier certaines inégalités salariales, mais certainement pas de l’ampleur de celles que nous connaissons aujourd’hui. (shrink)