Présentation Le dossier de la soutenance de thèse d’Emmanuel Levinas tel qu’il se trouve dans les archives déposées à l’IMEC contient des textes préparés à l’avance, notamment l’intervention initiale d’Emmanuel Levinas pour la présentation de son travail, mais également des réponses à partir du rapport de Gabriel Marcel reçu avant la soutenance. Il y a sans doute également des textes écrits au moment même de la soutenance. Tels qu’il...

Deux cours. Les deux derniers professés par Emmanuel Lévinas en Sorbonne, durant l'année universitaire 1975-7976. Deux cours qui sont comme une glose méditative autour de quelques mots : Dieu, la mort, le temps. En ouverture, la mort et le temps. Pour la première fois, ces deux notions qui parcourent l'œuvre entière du philosophe sont longuement explicitées. Parallèlement, Lévinas renoue avec sa recherche sur le mot Dieu, inversant les termes du diagnostic heideggerien : lorsque la philosophie a confondu, dès son origine, (...) Dieu et l'être, ce n'est pas tant le second qui a été oublié, c'est d'abord le premier qui a été éclipsé. La tâche de la pensée revient alors à libérer Dieu de l'emprise métaphysique. Au final, ces deux textes éclairent sous un autre jour et à partir d'un angle nouveau trois des thèmes majeurs de la réflexion d'Emmanuel Lévinas. Mais ils reviennent aussi, au gré d'une parole vagabonde, sur d'autres notions fondamentales de l'œuvre : la responsabilité, Autrui, la patience, le Dire, la transendance, le témoignage... (shrink)

La 4ème de couv. indique : "Avec "Hors sujet", Emmanuel Levinas revient et approfondit sa réflexion sur le noyau dur de sa philosophie : la relation avec l’Autre. Méditation superbe qui entraîne vers l’analyse des "Droits de l’homme et droits d’autrui", une approche singulière du "Langage quotidien" et de la "rhétorique sans éloquence", ou encore de "La Transcendance des mots". En chemin, le philosophe retrouve la trace de ceux auprès desquels il a fortifié sa propre pensée – Merleau-Ponty, Jankélévitch, (...) Leiris, mais aussi Martin Buber, Franz Rosenzweig ou Jean Wahl. Une magistrale leçon de philosophie.". (shrink)

" Le besoin d'évasion écrit Emmanuel Lévinas, nous conduit au cœur de la philosophie. Il nous permet de renouveler l'antique problème de l'être en tant qu'être... " C'est dore que, dans ce texte, il choisit - à la faveur d'un thème fortement heideggerien - d'aller à la rencontre des questions qui, toujours, ont guidé sa quête : le besoin d'évasion n'est-il pas le propre d'un être fini? N'aspire-t-il pas à franchir les limites de l'être plutôt qu'à le fuir? Et pourquoi (...) l'être aurait-il besoin de sortir de soi? Sur tous ces points, la méditation d'Emmanuel Lévinas s'affirme ici souveraine et féconde. A s'y engager, tout lecteur se rapprochera de la vérité de son destin au cœur d'une modernité tragique et opaque. (shrink)

La mort, le temps : deux notions fondamentales qui parcourent toute l'œuvre d'Emmanuel Lévinas et qui, pour la première fois, sont ici précisément thématisées. À partir d'un dialogue serré avec deux contemporains d'envergure, Heidegger et Bloch, et quelques-uns des grands penseurs de la tradition, Aristote, Hegel et Kant notamment, le philosophe développe une formidable méditation qui propose d'éclairer les rapports noués dans la réflexion occidentale entre la mort et le temps. Ainsi, à la démarche heideggerienne qui entend penser le (...) temps à partir de la mort, il oppose l'idée que l'on peut inscrire la mort dans le tissu du temps. (shrink)

Ce texte d'une conférence prononcée en 1982, l'année de publication du recueil "De Dieu qui vient à l'idée", appartient à la dernière période et à la dernière manière du philosophe. Prolongeant l'inspiration des oeuvres précédentes, il affirme vigoureusement la radicalité de l'éthique qu'il pense, antèrieurement à toute morale, comme philosophie première.

Le visage est-il un phénomène simple ou complexe? Serait-il juste de le définir comme cet aspect de l’être humain qui dépasse tout effort de compréhension et de totalisation, ou bien y a-t-il d’autres caractéristiques de ce phénomène qu’il faut inclure dans toute définition ou description du visage? Le visage est un événement fondamental. Parmi les multiples manières d’approcher l’être, de se rapporter...

Ce livre-d'art s'articule autour de 30 citations du philosophe Emmanuel Levinas illustrées par le peintre Martin Tom Dieck.

Commentaire philosophique de l'oeuvre de Celan, à partir d'un commentaire de Celan lui-même : Le poème va d'une traite au-devant de cet autre qu'il suppose à même d'être rejoint. Texte précédé par une réflexion d'Henri Michaux.

Un hommage à l'œuvre d'Emmanuel Levinas avait été organisé à la Sorbonne, peu après la mort du philosophe, certaines communications ont été publiées dans un numéro de la revue Rue Descartes. Celles-ci déclinent, selon un modèle propre à chaque auteur, un moment de ce que Levinas appelle " l'altérité d'autrui ". Deux directions caractéristiques de la pensée de Levinas sont privilégiées, l'une encline à l'exégèse et à l'étude du Talmud, dérangeant la souveraineté de la raison, l'autre, (...) la philosophie, permettant d'accéder à une réflexion partagée sur la vérité. Présentés par Danielle Cohen-Levinas, les textes sont signés par Miguel Abensour, Pierre Bouretz, Catherine Chalier, Simon Critchley, Marc de Launay, MarieLouise Mallet, Jean-Luc Marion, Stéphane Mosès, Silvana Rabinovich, Jacques Rolland, Shmuel Trigano. Le lecteur trouvera également dans la collection Quadrige, Le tempe et l autre, ouvrage regroupant quatre conférences d'Emmanuel Levinas faites au Collège de philosophie. (shrink)

Un - combat amoureux - (Heidegger) ou une - lutte entre les penseurs - (Husserl) determine le destin de l'histoire de la philosophie. Au coeur du debat avec la phenomenologie francaise, cet ouvrage engage une veritable disputatio philosophique ancree sur ledit -tournant theologique de la phenomenologie francaise-. Assure que l'heure n'est plus au simple choc frontal, mais a un veritable dialogue et confrontation entre les disciplines, ce livre tente de montrer en quoi une -phenomenologie de la limite- peut aussi servir (...) de contrepoint a la -phenomenologie de la revelation-, et la tourner davantage vers une pensee de l'-i ncarnation- ou de l'-e xperience-. Jacques Derrida, Maurice Merleau-Ponty, Emmanuel Levinas, Jean-Luc Marion, Michel Henry, Jean-Louis Chretien, Jean-Yves Lacoste, Claude Romano et Jean Greisch, marquent les differents etapes de cette -traversee- point par point articulee, et en quete d'un respondeo a meme d'autrement decider.". (shrink)

Nous examinons ici comment Merleau-Ponty, en lien étroit avec sa conception personnelle de l’être, aborde certaines thématiques frayées par Levinas – désir, transcendance, altérité, responsabilité… Marquée par une grande attention au monde perçu, son ontologie met en valeur la négativité de l’être comme ressort de notre naissance et de notre coexistence. Indéfini et relatif, résistant et porteur, l’être travaille notre chair dans une dialectique de limitation et d’ouverture, jusqu’à nous libérer de l’ambivalence qui entrave nos relations et nos concepts. (...) Riche de virtualités éthiques, cette ontologie se veut opposée à Sartre, se pense incompatible avec Heidegger, et contraste fortement avec Levinas – y compris avec la lecture que celui-ci a pu en faire. (shrink)

Emmanuel Levinas donne une toute nouvelle interprétation de l’exil du sage à partir d’une réflexion sur le monde cassé. Le monde cassé est un renversement des valeurs qui permet de s’interroger sur l’origine des valeurs. Au-delà du « je » transcendantal de Husserl et du Dasein selon Heidegger, Levinas dans les inédits met en évidence le lien d’essence entre la nature sociale du sens et l’existence comme exil. La réflexion sur la terre montre que seul le moi substantiel (...) de la jouissance peut se donner. En faisant du « Ignore-toi toi-même » l’impératif originaire de la réflexion éthique, Levinas dévoile que la relation à autrui doit prendre la forme concrète du don, jusqu’au sacrifice de sa vie. (shrink)

Ce volume des Cahiers de philosophie de l’Université de Caen, qui contient le dossier de la soutenance de thèse d’Emmanuel Levinas ainsi que des études sur les deux volumes d’inédits, tient à marquer l’importance historique du lancement des Œuvres complètes non seulement pour la diffusion et l’étude de la pensée d’Emmanuel Levinas dans le monde, mais également pour cet avenir qu’est la phénoménologie. Ce projet n’aurait pas pu avoir lieu...

L'identité personnelle n'est pas l'identité de la chose, et pourtant l'ombre de la chose plane encore sur les philosophies de la personne. Or, la constance humaine doit être pensée dynamiquement comme une réponse ouverte à ce qui nous touche. La philosophie médiévale (saint Augustin, saint Thomas d'Aquin) a donné à voir une identité brisée de la personne. La philosophie moderne (Kant) et la phénoménologie (Husserl, Levinas) permettent de redécouvrir cette identité impossible, anarchique. Comprendre " philosophiquement " la personne en (...) tant que " créature ", comme un être qui est pour autre chose que lui-même, c'est surmonter les multiples formes du nihilisme actuel, qui enferment l'homme dans des identités mortes. Elucider la différence personnelle, qui est la dimension dramatique, active, de l'existence, est ce qui permet de mettre au jour la signification éthique première de la personne. (shrink)

L'itinéraire de pensée d'Emmanuel Levinas, qui s'est étendu sur plus de soixante ans, est traversé et animé de part en part par une évidence : celle du caractère exceptionnel, transcendant, du phénomène humain rompant avec la brutalité et l'anonymat de l'être. Mais où donc se situe le noeud de "l'humanité de l'homme"?1'clle est la question à laquelle il a cherché inlassablement à répondre, avant même que sa philosophie ait pris la forme à laquelle elle a abouti, celle d'une (...) philosophie éthique, de l'altérité et de la responsabilité pour autrui, d'une pensée pour laquelle l'éthique est la "philosophie première". D'autre part, si Levinas ne s'engage guère dans les débats qui constituent la substance de l'actualité immédiate, si même ses recherches explorent des régions dont la description exige le recours à l'abstraction la plus pure, sa pensée reste constamment attentive aux mouvements de fond qui traversent l'histoire et les drames de son époque qui y ont laissé leur trace. C'est ainsi que Levinas rencontre la région du politique, composante de base de l'architecture de l'humain. (shrink)

Introduction. Un juif philosophe -- Autorité et éveil -- Clignotements de l'existence -- Insinuations de la transcendance -- Entre Kant et Kierkegaard, l'inclinaison du sujet -- En charge du monde -- Dans la polyphonie (inter)culturelle -- Une voix "de l'autre rive".

Il est important de mettre en perspective la manière dont Emmanuel Levinas ausculte le phénomène sonore dans les Carnets de captivité. Il semble en effet que pour lui le son requiert un éclat particulier qui, dans sa manifestation, signifie l’expérience d’une subjectivation hors de soi, se situant au-delà du langage de l’Être. En suivant au plus près les textes et fragments de textes, depuis les Carnets de captivité, en passant par les conférences prononcées au Collège philosophique de Jean Wahl, (...) notamment « Parole et silence », on voit se présenter comme la genèse singulière de ce qui deviendra dans Totalité et Infini (1961) l’au-delà du visage et la phénoménologie de l’eros. (shrink)

Réinventer l'humanisme. Retrouver le sens de l'humain. Et pour y parvenir, redéfinir des notions simples l'Autre, l'amour, la liberté, la responsabilité... Humanisme de l'autre homme éclaire les grands thèmes de la pensée d'Emmanuel Lévinas. Texte intégral.

The article starts with the recognition of the fact that each human being is driven by the tendency to auto-preservation and, thus, to persevere in being, secure the corresponding living space and safeguard the proper place under the sun. Societies are understood as societies of self-preserving individuals wherein each member is after his or her own interests. This drive to realize oneself, however, may happen at the expense of the self-realization of others. Violence includes but is not limited to physically (...) injuring or annihilating persons. Recalling the thought of Emmanuel Levinas, the author of the article sees violence as the factor that interrupts any line of continuity between human beings, whereby they are made to play roles in which they no longer recognize themselves, and, thus, are forced or induced to carry out actions that, as such, simply will destroy every possibility for action itself The problem of violence, therefore, resides in a kind of interestedness in which, in the pursuit of own interests, we use and manipulate things, simply reducing them to ourselves. In other words, the present article calls our attention to the fact that each one of us can be a rampaging and ravaging force that not only assimilates things but also exploits and thus inflicts violence upon other human beings. The question here asked, therefore, is the one about the very possibility of violence and peace and, ultimately, if violence can at all be seen as a natural way for our becoming as human persons. /// O presente artigo parte do reconhecimento do facto de que cada ser humano é movido pela tendência à auto-preservação e, desse modo, a perseverar no ser, assegurar o respectivo espaço vital e a proteger o lugar que lhe é próprio debaixo do sol. Nessa medida, as sociedades humanas são compreendidas como sociedades de indivíduos que se auto-preservam sendo que nelas cada um dos indivíduos que as compõem estão simplesmente movidos pelos seus próprios interesses. Mas esta tendência para a auto-realização, contudo, pode frequentemente dar-se à custa da auto-realiza-ção dos outros. A violência inclui, mas não se limita à injúria física ou à aniquilação de pessoas. Assim, retomando o pensamento de Emmanuel Levinas, o autor do artigo reconhece na violência um factor que interrompe toda e qualquer linha de continuidade entre os seres humanos, processo esse em que eles são forçados ou induzidos a desempenhar papeis que, enquanto tais, simplesmente destruirão toda e qualquer possibilidade de acção enquanto tal. Nessa medida, o problema da violência reside num tipo de interesse segundo o qual, no processo de procurar realizar os nossos próprios interesses, nós usamos e manipulamos as coisas, simplesmente reduzindo-as a nós mesmos. Por outras palavras, o presente artigo chama a atenção para o facto de que cada um de nós pode muito bem transformar-se numa força violenta e destruidora que não só assimila as coisas, mas também as explora e, nessa medida, inflige violência sobre os outros seres humanos. Assim, a questão que aqui se levanta, portanto, é a questão acerca da própria possibilidade da violência e da paz e, em última análise, procura discernir até que ponto a violência tem alguma plausibilidade de poder ser vista como um dos modos naturais do nosso devir enquanto pessoas humanas. (shrink)

The controversial case of Terri Schiavo came to a close on March 31, 2005, with her death following the removal of a percutaneous endoscopic gastrostomy tube. This event followed years of controversy and social upheaval. Voices from across the entire political and cultural spectrums filled the airwaves and op-ed pages of major newspapers. Protests ensued outside of Ms. Schiavo’s care facility. Ms. Schiavo’s parents published videos of their daughter on the internet in an effort to prove that she was not (...) in a vegetative state and could potentially recover. There is a certain mystery to the entire controversy given the fact that, legally, it was largely a matter of settled law. Precedent cases and legal statutes clearly set out the proper procedures and decisions to be followed in this case. Nonetheless, powerful challenges and virulent opposition to these standards arose. Through an investigation of this case as well as a comparative study of the case of Dax Cowart (in particular, the documentary depictions of Dax Cowart’s case) and of a photograph by Joel-Peter Witkin, I plan to investigate the source of these social upheavals and hypothesize that they were largely the result of a phenomenological reaction to the human face. (shrink)

Vise à découvrir comment l'intuition découle de la théorie husserlienne de l'être et le rôle qu'elle y joue. Pour situer son étude par la différence, E. Levinas commence par exposer les deux courants dominants de la philosophie allemande au tournant du siècle: le psychologisme et le naturalisme. Puis il montre comment la philosophie naturaliste est dépassée par Husserl, aboutissant à une nouvelle conception de l'être, qui fait comprendre que l'intuition n'est pas seulement un mode de connaissance parmi les autres, (...) mais le phénomène primitif qui rend possible la vérité elle-même. Le dernier chapitre montre la dimension philosophique qui s'ouvre avec une nouvelle théorie d. (shrink)

Vise à découvrir comment l'intuition découle de la théorie husserlienne de l'être et le rôle qu'elle y joue. Pour situer son étude par la différence, E. Levinas commence par exposer les deux courants dominants de la philosophie allemande au tournant du siècle: le psychologisme et le naturalisme. Puis il montre comment la philosophie naturaliste est dépassée par Husserl, aboutissant à une nouvelle conception de l'être, qui fait comprendre que l'intuition n'est pas seulement un mode de connaissance parmi les autres, (...) mais le phénomène primitif qui rend possible la vérité elle-même. Le dernier chapitre montre la dimension philosophique qui s'ouvre avec une nouvelle théorie d. (shrink)

La pensée de Claude Bruaire échappe aux modes et à l'usure du temps. Elle se présente aujourd'hui comme l'une des contributions majeures de la philosophie française à la fin du xxe siècle, aux côtés de celles, plus connues, de Ricoeur, Levinas, Henry ou Marion. La lignée spéculative dans laquelle elle s'inscrit - Plotin, Hegel, le dernier Schelling, Ravaisson - lui aura permis une forme de liberté critique dans la manière d'aborder les questions fondamentales de la métaphysique : Dieu, la (...) liberté, le langage, le désir, l'être et le corps. L'onto-do-logie, c'est-à-dire la philosophie de l'être comme esprit et don, est au coeur de ce dispositif inédit. Issu d'un symposium organisé conjointement par la section philosophie de la Faculté de théologie catholique de Strasbourg et la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Toulouse, le présent ouvrage témoigne à sa manière de la puissance encore impensée de la philosophie de Bruaire et de sa fécondité encore à peine entrevue dans les différents domaines disciplinaires de la métaphysique, de la philosophie religieuse, de la théologie et de l'éthique médicale. (shrink)

Drawing on the philosophy of Emmanuel Levinas, James Hatley uses the prose of Primo Levi and Tadeusz Borowski, as well as the poetry of Paul Celan, to question why witnessing the Shoah is so pressing a responsibility for anyone living in its aftermath. He argues that the witnessing of irreparable loss leaves one in an irresoluble quandary but that the attentiveness of that witness resists the destructive legacy of annihilation. "In this new and sensitive synthesis of scrupulous thinking about (...) the Holocaust (beginning with scruples about the term Holocaust itself), James Hatley approaches all the major questions surrounding our overwhelming inadequacy in the aftermath of the irreparable. If there is anything unique (in a non-trivial sense) about the Holocaust, surely it is the imperious moral urgency that compels those who contemplate it to revise their view of what it means to be human, and to bear witness to such an event. (shrink)

It is well known that Emmanuel Levinas places the ‘other’ at the heart of his phenomenology, as an agency the relation toward which constitutes subjectivity. As such, the Levinasian other is deprived of violence, and it is identified with the figures of the foreigner, the orphan, and the widow. The only resistance the other could muster against the violence directed at him/ her, argues Levinas, is what he terms as the resistance of lack of resistance. This article aims (...) at questioning this premise. Is the other indeed deprived of any violence? The readings of Derrida, Sartre, Foucault, Agamben, Freud, and Lacan can prove otherwise: either the other is equipped with contingent violence, in accordance with its intentions, as Derrida argues; or it is equipped with a priori violence, administered through the gaze, as Sartre shows. The violence of the other is linked to the violence of identity, as that which alienates the self from itself by depriving it of its fluctuating heterogeneity, whatever name it assumes. (shrink)

Emmanuel Levinas gave an account of radical, asymmetrical responsibility for the Other that is phenomenologically sensible in the proximity of face-to-face relation. This original arrangement, however, is not interminable. The approach of the third party equalizes and creates distance between self and Other by introducing ontology and epistemology. It is a necessary process of totalization that moves from a primordial ethics to justice and institutional fairness. However, Levinas was aware that the third party's presence brought with it a (...) possible forgetting of the Other and a covering over of radical ethics. In this presentation, we propose that the psychotherapeutic process represents a context that bears the proximal dimension described by Levinas while also representing an institution that is, in definition and purpose, totalizing. Furthermore, using a play on words that represents a significant issue in contemporary psychotherapeutic practice, we explore the common presence and impact of third-party payers on the therapeutic relationship, and how third-party payers are disingenuously a-proximal and constantly approximating; faceless and consequently effacing the patient's august dignity, causing a forgetfulness of the justice to which Levinas called institutions. Lastly, we suggest some strategies by which therapists may recover the never-absolved proximity to the Other in a profession susceptible to the a-proximal effects of third-party economics. 2012 APA, all rights reserved). (shrink)

Emmanuel Levinas (1906–1996) has exerted a profound influence on 20th-century continental philosophy. This anthology, including Levinas's key philosophical texts over a period of more than forty years, provides an ideal introduction to his thought and offers insights into his most innovative ideas. Five of the ten essays presented here appear in English for the first time. An introduction by Adriaan Peperzak outlines Levinas's philosophical development and the basic themes of his writings. Each essay is accompanied by a (...) brief introduction and notes. This collection is an ideal text for students of philosophy concerned with understanding and assessing the work of this major philosopher. (shrink)

La question de Dieu dans la philosophie d'Emmanuel Levinas est notablement complexe. D'une part, elle ne cesse de la traverser, d'autre part, elle s'y trouve à peine explicitée. Cette complexité se révèle surtout dans la plurivocité de la notion de 'trace' indissociable du sens que le mot 'Dieu' y acquiert. La densité tripartite de cette notion, inscrite dans le 'visage d'autrui', dans la 'passivité du sujet' et dans le 'dire prophétique', donne à penser Dieu comme absence-présence d'une transcendance (...) radicale ; celle-ci, à même sa séparation absolue, affecte l'immanence et s'incarne comme intelligibilité première. Aussi est-ce l'événement de 'la trace' en ces trois modalités, tel qu'il pénètre l'oeuvre de Levinas, que la présente étude cherche à examiner."--Page 4 of cover. (shrink)