Cette étude vise à montrer comment Synésios de Cyrène, ayant adopté deux doctrines vraisemblablement porphyriennes (touchant l’enkuklios paideia et le pneuma en tant qu’organe de l’imagination), les articule en fonction d’une double préoccupation: celle d’un progrès intérieur de l’âme qui soit une progression ordonnée via les logoi, et celle d’une communication intime avec la divinité (voire de salut personnel), via une phantasia purifiée. Ce double souci de conversion intérieure, manifesté dans le diptyque littéraire constitué par le Dion: ou du genre (...) de vie conforme à son modèle et le traité Des songes (publiés tous deux en 405), le conduit à concevoir une forme d’écriture intime qui serait une écriture philosophiquement adéquate au mode de vie auquel, idéalement, cet homme public et ce styliste hors pair envisage alors de se consacrer. Mais dans la réalité de son existence d’homme de lettres, et donc dans la pratique de son écriture, cette conversion à l’intime ne correspond qu’à un assez bref moment d’anachorèse vouée à l’étude et donc à soi-même – ultime refuge, plus rêvé que réalisé, de l’ethos platonicien, tel qu’il se le représentait. (shrink)

Cette étude vise à montrer comment Synésios de Cyrène, ayant adopté deux doctrines vraisemblablement porphyriennes (touchant l’enkuklios paideia et le pneuma en tant qu’organe de l’imagination), les articule en fonction d’une double préoccupation: celle d’un progrès intérieur de l’âme qui soit une progression ordonnée via les logoi, et celle d’une communication intime avec la divinité (voire de salut personnel), via une phantasia purifiée. Ce double souci de conversion intérieure, manifesté dans le diptyque littéraire constitué par le Dion: ou du genre (...) de vie conforme à son modèle et le traité Des songes (publiés tous deux en 405), le conduit à concevoir une forme d’écriture intime qui serait une écriture philosophiquement adéquate au mode de vie auquel, idéalement, cet homme public et ce styliste hors pair envisage alors de se consacrer. Mais dans la réalité de son existence d’homme de lettres, et donc dans la pratique de son écriture, cette conversion à l’intime ne correspond qu’à un assez bref moment d’anachorèse vouée à l’étude et donc à soi-même – ultime refuge, plus rêvé que réalisé, de l’ethos platonicien, tel qu’il se le représentait. (shrink)

The conflict of religions during the Christianization of the Greco-Roman aristocracy in Late Antiquity is typified by Synesius, an old-fashioned pagan Neoplatonist who studied under Hypatia at Alexandria, yet who in A.D. 410 became the Christian bishop of Ptolemais in Libya. Before accepting, however, he openly stated his objections to certain Christian dogmas. Was he a Christian or a "baptized Neoplatonist"? The generation of Synesius saw the rapid decline of paganism. Furthermore, the Constantinople he visited was a Greek-Christian Rome whose (...) elites were classically educated. He returned home an ally of the city's Orthodox Christians. He tried to reconcile Neoplatonism with Christianity, but a study of his works demonstrates that he was only partially successful. Synesius is important for our understanding of the old aristocracy in Late Antiquity. His becoming a bishop completes the picture in which we finally see the ancient world transforming itself into the medieval world. The life of Synesius, one man of Late Antiquity, may be viewed as both the recapitulation and anticipation of all the major themes of Classical and Late Antiquity. This title is part of UC Press's Voices Revived program, which commemorates University of California Press’s mission to seek out and cultivate the brightest minds and give them voice, reach, and impact. Drawing on a backlist dating to 1893, Voices Revived makes high-quality, peer-reviewed scholarship accessible once again using print-on-demand technology. This title was originally published in 1982. (shrink)

La publication, par J. Bousquet, du trésor de Cyrène dans le fascicule II des Fouilles de Delphes proposait d'assigner à ce bâtiment la fondation XIII (Atlas 203). L'auteur avait cependant relevé de nombreuses non-correspondances entre cette fondation et la crépis du trésor, qu'il expliquait par une interruption des travaux due à la troisième guerre sacrée. Un nouvel examen de la fondation XIV (Atlas 302), située immédiatement au-dessus de XIII, permet d'y replacer sans difficulté le trésor, dont le plan s'inscrit, au (...) pied des murs, dans un rectangle de 20 x 30 pieds. La date d'érection du trésor est précisée : entre 334 et 323 avant J.-C. La restitution du système de couronnement du péribole, sur lequel le trésor s'appuyait à l'Est, indique les niveaux de sols antiques autour de l'édifice. (shrink)

Diagoras and Theodorus are two of the atheists remembered in several catalogues of atheists in Antiquity, the first of which dates back to the 2nd century BC, and from then on invariably referredto by the ancients and to the present day as atheists. In fact, the atheism condemned in Athens had its roots in the pre-Socratic philosophical and scientific culture, whose fundamentally "materialistic" imprint is authoritatively testified to by Aristotle (MetaphysicsI 983b5-10). The philosophies of Anaximander, Anaximenes, Xenophanes, Heraclitus, Anaxagoras, Diogenes (...) of Apollonia, and of course the Atomists and Sophists offered, albeit in different ways, not only some important support for the critique of traditional divinities, but also for the philosophical foundations of atheism. Diagoras has nothing to do with this tradition; even some events in his life may at most merit the accusation of being impious, but not of being an atheist. heodore appears to be of a different cultural temperament, close not only to the culture of the Cyrenaic school, but also to that of the Cynics and the Sophists. We have not only references to his philosophical doctrines, but also clear evidence of his atheism, having dedicated himself to "radically eliminating common beliefs in the gods". In conclusion, while Diagora's name can safely be removed from the catalogues of atheists, Theodore's is rightly included. (shrink)

L’article donne une vue d’ensemble sur la réception antique et moderne de la figure alexandrine de la philosophe païenne Hypatie, dont le martyre en 415 de notre ère symbolise l’obscurantisme religieux des premiers chrétiens. L’article étudie les mécanismes de la transmission antique des savoirs, laquelle fonde la longue tradition de l’histoire européenne des idées. Surtout, il interroge la valeur de la tradition produite autour des textes évoquant Hypatie : par exemple, les lettres que Synésios de Cyrène aurait adressées à celle (...) qu’il désigne comme sa Maîtresse. Celles-ci, loin de révéler la réalité historique d’un amour très platonicien entre un savant et une femme à l’intelligence perçue comme quasi-divine, semblent plutôt mettre en scène un couple philosophique fictif, qui, à l’instar de Diotime et Socrate, valorise finalement l’élu, seul entre les disciples capable de saisir l’essence de la parole philosophique. Après cette déconstruction du personnage de la philosophe néo-platonicienne, l’article interroge la production de l’Hypatie historique. Il analyse en particulier les débats autour de la paternité ou la co-paternité des œuvres d’Hypatie traitant de l’astronomie et des mathématiques avant de conclure sur l’importance de l’oralité dans la tradition philosophique antique, des Pythagoriciens aux cercles alexandrins de la fin du iiie siècle et du début du ive siècle de notre ère. (shrink)

L’article donne une vue d’ensemble sur la réception antique et moderne de la figure alexandrine de la philosophe païenne Hypatie, dont le martyre en 415 de notre ère symbolise l’obscurantisme religieux des premiers chrétiens. L’article étudie les mécanismes de la transmission antique des savoirs, laquelle fonde la longue tradition de l’histoire européenne des idées. Surtout, il interroge la valeur de la tradition produite autour des textes évoquant Hypatie : par exemple, les lettres que Synésios de Cyrène aurait adressées à celle (...) qu’il désigne comme sa Maîtresse. Celles-ci, loin de révéler la réalité historique d’un amour très platonicien entre un savant et une femme à l’intelligence perçue comme quasi-divine, semblent plutôt mettre en scène un couple philosophique fictif, qui, à l’instar de Diotime et Socrate, valorise finalement l’élu, seul entre les disciples capable de saisir l’essence de la parole philosophique. Après cette déconstruction du personnage de la philosophe néo-platonicienne, l’article interroge la production de l’Hypatie historique. Il analyse en particulier les débats autour de la paternité ou la co-paternité des œuvres d’Hypatie traitant de l’astronomie et des mathématiques avant de conclure sur l’importance de l’oralité dans la tradition philosophique antique, des Pythagoriciens aux cercles alexandrins de la fin du iiie siècle et du début du ive siècle de notre ère. (shrink)

The Cyrenaic school of philosophy (named after its founder Aristippus’ native city of Cyrene in North Africa) flourished in the fifth and fourth centuries BCE. Ugo Zilioli’s book provides the first book-length introduction to the school in English. The book begins by introducing the main figures of the Cyrenaic school beginning with Aristippus and by setting them into their historical context. Once the reader is familiar with those figures and with the genealogy of the school, the book offers an (...) overview of ancient and modern interpretations of the Cyrenaics, to provide readers with alternative accounts of the doctrines they endorsed and of the role they played in the context of ancient thought. Finally, the book offers a reconstruction of Cyrenaic philosophy and shows how the ethical side of their speculation connected with the epistemology and ontology they endorsed and that, as a result, the Cyrenaics were able to offer a quite sophisticated philosophy. Indeed, Zilioli demonstrates that they represented, in ancient philosophy, an important and original metaphysical position and alternative to the kind of realism endorsed by Plato and Aristotle. (shrink)

This chapter, which analyses the ethical theories of Greek sceptic Sextus Empiricus, begins by considering other sceptical figures who preceded Sextus, both for their intrinsic interest and to set the context for Sextus's work. These include Pyrrho, Arcesilaus of Pitane, Carneades of Cyrene, and Philo of Larissa. The chapter then examines surviving works of Sextus Empiricus, the best known being Outlines of Pyrrhonism.

En dehors des frontons du temple, patiemment reconstitués par Francis Croissant, l’image d’Apollon à Delphes au ive siècle est restée jusqu’à présent largement méconnue. Nous proposons, à la suite d’un réexamen des figures centrales de ces frontons, de les redistribuer et les réinterpréter. L’interversion, qui en résulte, des représentations d’Apollon et de Dionysos s’explique, selon nous, par un programme général qui concerne également la figure d’acrotère central du fronton est. Dans cette nouvelle proposition, nous incluons une statue monumentale d’Apollon, qui (...) se trouvait selon nous sur la grande base de l’opisthodome. L’observation de la pierre interprétée comme un omphalos et récemment replacée au sommet de la colonne d’acanthe nous conduit à y reconnaître une représentation non figurative du dieu, rappelant les Agyieis connus à Cyrène et Apollonia d’Illyrie. Cette nouvelle lecture du monument nous amène à l’identifier au Sitalkas de trente‑cinq coudées connu par Pausanias. Par ailleurs, nous replaçons sur une fondation anciennement attribuée au monument d’Aristainéta une base pour deux statues, contemporaine, également, de l’achèvement du temple. (shrink)

At the beginning of Republic 2 (358e–359b), Plato has Glaucon ascribe a social contract theory to Thrasymachus and ‘countless others’. This paper takes Glaucon’s description to refer both within the text to Thrasymachus’ views, and outside the text to a series of works, most of which have been lost, On Justice or On Law. It examines what is likely to be the earliest surviving work that presents a philosophical defence of law and justice against those who would prefer their opposites, (...) On Excellence by an anonymous author usually referred to as ‘Anonymus Iamblichi’; the views on these topics among the Socratics, including Crito, Simon the Cobbler, Aristippus of Cyrene, and Antisthenes; and Socrates’ debate with Hippias ‘On Justice’ in Xenophon’s Memorabilia (4.4.5–25). Its main contention is that the ‘countless others’ referred to by Glaucon points chiefly, but not solely, to the members of the circle of Socrates, who themselves espoused a range of views on justice and law, and their relations. (shrink)

Aristippus of Cyrene was one of Socrates’ associates; he appears in Xenophon’s Memorabilia, where in 2.1.1 Socrates is said to have thought him “quite undisciplined” in matters of food, drink, and sex. Whether he himself was a philosophical hedonist or not is open to discussion; at any rate, the Cyrenaics who succeeded him are supposed to have accepted a variety of hedonism. But they are also supposed to have accepted something that looks like skepticism: we can have knowledge only (...) of our own affects, not of what occasioned them, and it is with this that the present book is primarily concerned. (shrink)

The paper argues that the depiction of the Mediterranean coast of Africa in Ptolemy’s Geography was based on a source similar to the Stadiasmus of the Great Sea. Ptolemy’s and the Stadiasmus’ toponymy and distances between major points are mostly in good agreement. Ptolemy’s place names overlap with those of the Stadiasmus by 80%, and the total length of the coastline from Alexandria to Utica on Ptolemy’s map deviates from the Stadiasmus data by only 1% or 1.5%. A number of (...) serious disagreements between Ptolemy’s map and the Stadiasmus regarding the length of particular coastal stretches can be explained by assuming that Ptolemy had to tailor the distance data derived from periploi to his other sources, especially, to the longitudes of the key reference points, such as Cape Phyces, Cyrena, Berenica, Aesporis, Thena, and Carthage. A notable stretching and the subsequent contraction of the coast between Alexandria and Cyrenaica, as are exhibited by Ptolemy’s map relative to the Stadiasmus’ data, can be explained by assuming that several points on this coast were tied to the position of Crete, which was moved to the west being pushed by the westward shift of Rhodes. A sharp contraction of the two coastal stretches of the Great Sirte, oriented along the north-south direction, can be explained by Ptolemy’s erroneously underestimated value for the circumference of the Earth. The analysis of this contraction, as well as of the east-west stretching of the coast between Alexandria and Cyrene in angular terms relative to the modern map, makes it possible to assess the magnitude of Ptolemy’s error and to determine the length of his stade. This analysis shows that Ptolemy’s value for the circumference of the Earth must have been underestimated by approximately 20–27%, and Ptolemy’s stade must have been approximately 175–185 m length. Comparison of the Stadiasmus distance data with the modern map shows that the average length of the stade was close to 179 m or to the “common” stade of 185 m for the stretch between Alexandria and Berenice. (shrink)

Excerpt from Über die Echtheit der Platonischen Briefe Der erste Aufenthalt Platos in Syrakus fällt, wie sich mit Hilfe einer bisher übersehenen Angabe seines Biographen Olympiodor feststellen läfst, in den Frühsommer des Jahres 388. Damals war Plato, der nach dem Zeugnis seines Schülers Hermodor 427 geboren ist, in der Tat beinahe 40 Jahre alt Das anfänglich gute Verhältnis zum älteren Dionys konnte bei der Ver schiedenheit der Charaktere nicht lange bestehen; schon um die Mitte des Sommers 388, zur Zeit der (...) olympischen Spiele, finden wir Plato wieder in Hellas. Nach einer bekannten Erzählung hatte nämlich der Tyrann den smrtanischen Gesandten Pullis veranlafst, ihn auf seinem Schiffe mitzunehmen und in Ägina aus Land zu setzen, damit er dort als Kriegsgefangener fest genommen und auf dem Sklavenmarkt verkauft würde. Es wäre nämlich gerade Krieg zwischen Athen und Ägina gewesen (bis Sein Gastfreund Anniceris von Cyrene sei zufällig hinzu gekommen und habe ihn losgekauft Ausdrücklich bemerkt Olympiodor zu dieser Erzählung, Anniceris sei mit einem Viergespann nach Hellas gekommen, um an den olympischen Spielen Demnach fällt Platos erste sizilische Reise in das Olympiadenjahr 388. Die chronologische Zuverlässigkeit des Briefes tritt am deutlichsten darin hervor, dafs nun seine An gabe, Plato sei damals beinahe 40 Jahre alt gewesen, gerade mit der bestbezeugten Angabe über sein Geburtsjahr übereinstimmt. About the Publisher Forgotten Books publishes hundreds of thousands of rare and classic books. Find more at www.forgottenbooks.com This book is a reproduction of an important historical work. Forgotten Books uses state-of-the-art technology to digitally reconstruct the work, preserving the original format whilst repairing imperfections present in the aged copy. In rare cases, an imperfection in the original, such as a blemish or missing page, may be replicated in our edition. We do, however, repair the vast majority of imperfections successfully; any imperfections that remain are intentionally left to preserve the state of such historical works. (shrink)

Roughly half way through the fourthGeorgic, Virgil confronts a sad reality: on occasion the entire population of a hive can perish without warning and leave the bee-keeping farmer bee-less. In response to such a devastating loss, the poet describes an Egyptian procedure, to which modern critics have given the namebugonia, whereby the farmer acquires a new swarm of bees from the putrefying carcass of a dead ox (4.281–314). After the account ofbugonia, the poem takes a notoriously unexpected turn. Virgil asks (...) the Muses about the origins of this practice and then recounts the exploits of Aristaeus, an inhabitant of the georgic world whose own bees once succumbed to famine and disease. In the narrative that follows, Aristaeus consults his mother Cyrene and the seer Proteus, who tells him about Orpheus’ descent to the underworld. The narrative ends when Aristaeus, thanks to the teaching of his mother, performs a series of activities that culminates in a new swarm of bees bursting forth from the putrefying carcass of a dead ox (4.315–558). The aetiological character of the Aristaeus narrative is clear—Virgil promises to trace the Egyptian procedure back to its firstorigo(4.286), and when he addresses the Muses, he specifically asks what god discovered the practice and whence it took its first beginnings (4.315–16). But for what activity does the story actually offer anaition? (shrink)

If we take into account all chronologically relevant data, the book must have been written in 404, perhaps in 403 or in the winter of 405. A passage of Calv. enc. implies that Synesius was married when composing the essay as, in fact, he had been since 402 or 403. This terminus post quem is corroborated by the identification of Synesius’ Epistle 74 as accompanying letter for the Praise of Baldness which was sent after the author’s return to Cyrene (...) in 401. Also, Calv. enc. shows a connection to Synesius’ Dion from 404. As for the terminus ante quem, it is set clearly by the war that broke out in 405, since Synesius would not have been able to write this hilarious literary piece under the conditions of war and most likely not even later in his lifetime. (shrink)