Le philosophe doit fournir au législateur les moyens théoriques d'établir dans les cités des constitutions droites, seules à même de rendre les citoyens vertueux, et donc heureux, en les faisant obéir à de bonnes lois. Plutôt que d'instaurer une fois pour toutes une cité "parfaite", il faut, le plus souvent, réformer les institutions existantes et notamment mélanger les aspects positifs des différentes constitutions déviées. Même s'il entend promouvoir la concorde entre les citoyens, Aristote reconnaît le caractère à la fois naturel (...) et parfois bénéfique de la lutte des classes qui empêche une faction de devenir hégémonique. En permettant au législateur d'analyser la réalité sur laquelle il doit travailler, Les Politiques sont le premier traité de science politique."--Page 4 of cover. (shrink)

Byzance, menacée depuis deux siècles par les Ottomans, tombe en 1453, un an après la mort du philosophe Pléthon. Ce livre traite de la grandeur et du déclin de la civilisation byzantine qui a revêtu un triple visage en alliant culture grecque, organisation impériale de Rome et religion chrétienne. Il y est question des relations difficiles entre l'orthodoxie grecque et le catholicisme romain, ainsi que du néo-platonisme que Pléthon a diffusé dans la Florence des Médicis, participant ainsi à l'émergence (...) de l'humanisme européen. (shrink)

It is sometimes claimed that conciliatory views on disagreement ultimately lead to either global or widespread scepticism. This is deemed to be a serious problem for conciliationism either because scepticism of either kind is a patently untenable stance or because it poses a serious threat to our intellectual and social lives. In this paper, I first argue that the alleged untenability of both types of scepticism is far from being obvious and should therefore be established rather than taken for granted, (...) and then that those who reject them because of the threat they pose surprisingly confuse pragmatic reasons with epistemic reasons. (shrink)

This paper posits a feminist aesthetic of reading, ‘re-captivation,’ which accounts for both the reader's pleasure and his/her ethical responsibility. Re-captivation is distinguished by its introspective and ethical characteristics; it is a pleasure informed by the pain of misrecognition, i.e. acknowledgement of one's own complicity in systems of oppression. After a brief explanation of re-captivation, this paper describes my experience viewing the film Menace II Society. Using my paths of identification and emotional response to this film as my data, I (...) analyze the complexities and ambiguities resulting from my practice of re-captivation. (shrink)

This is a wide-ranging exploration of the similarities and differences between ancient Greek and ancient Chinese science and philosophy, concentrating on the period down to AD 300. Professor Lloyd studies such questions as the attitudes towards authority, the practice of confrontational debate, the role of methodological inquiries, the development of techniques of persuasion, the assumptions made about causal explanation and the focus of interest in the study of the heavens and in that of the human body. In each case the (...) Greek and Chinese ways of posing the problems are carefully distinguished to avoid applying either Greek categories to Chinese thought or vice versa. Professor Lloyd shows that the science produced in each ancient civilisation differs in important respects and relates those differences to the values and social institutions in question. (shrink)

La femme et la civilisation muslumane, suivi D'une pensée sur le soufisme -- Résumé de l'étude du manuscrit de Mr. René Lenoir -- Liens de parenté et spécificités des grands concepts humanisants : éthique - morale - conscience et déontologie.

This paper discusses Freud’s notion of subject is his writings concerning culture (mainly Civilisation and its discontents ) as a means of understanding contemporary problems concerning subjectivity. But given that our own society differs widely from Freud’s in many relevant respects, there arises the question of which elements of his theory retain their pertinence and which should be adapted or rejected. The answer to this question lies in a careful genetic reconstruction of Freud’s conception of the conflict between subjectivity (...) and culture so as to be contrasted with our own present situation. (shrink)

l volume di Gustavo Gozzi "Diritti e civiltà. Storia e filosofia del diritto internazionale (Bologna, il Mulino, 2010) ha a nostro avviso colmato una lacuna importante nel panorama filosofico-giuridico italiano. Si tratta infatti della prima pubblicazione in lingua italiana che, da un punto di vista insieme storico e filosofico, affronta in modo sistematico lo sviluppo del diritto internazionale dall’età moderna ai giorni nostri. Questo primato è già un eccellente motivo per discutere Diritti e civiltà. Ma c’è di più. Una parte (...) consistente del saggio è dedicata alla ricostruzione e discussione di contributi non-occidentali al dibattito contemporaneo sulla natura e il ruolo del diritto internazionale. Si può anzi dire che Gozzi fa proprio il punto di vista di questi autori: il volume si distingue infatti per un approccio critico nei confronti della pretesa universalità delle dottrine occidentali del diritto internazionale. Questo scetticismo si fonda sulla tesi fondamentale del volume, secondo la quale il diritto internazionale è caratterizzato dalla “continuità del discorso dell’egemonia occidentale dalla prima età moderna fino alla realtà contemporanea” (p. 11). Prendendo avvio dall’approccio sistematico e insieme critico del volume e dai temi in esso trattati, questo forum intende (ri)discutere temi chiave della storia e filosofia del diritto internazionale e metterne a fuoco un programma di ricerca. (shrink)

Comme Bergson clarifie, il est nécessaire de distinguer la multiplicité numérique, propred'éléments homogènes dans l'espace, de celle qui est intensive qui représente le déroulement de la durée ou temporalité (Essai sur les données immédiates de la conscience). Pour Deleuze, qui reprendre cette distinction (Différence et répétition, Logique du sens), l'intensité constitue cette différence radicale qui produit des séries de succession hétérogènes dont le déroulement détermine la forme du temps. De cette façon, une sérieintensive dans la succession temporaire engage son propre (...) développement avec celui ded'une autre différente avec lequel elle se trouve en tension. La durée est composée, donc,d'une succession multiple de séries identifiées entre eux. Ici, Deleuze reprend la notion leibnizienne d'incompossibilité (Le Pli). Celle-ci représente l'incompatibilité entre le mondeeffectivement créé et l'infinité de mondes possibles que la divinité a pu concevoir. Deleuzecroit, cependant, qu'il est nécessaire de reconnaître que l'incompatibilité entre les séries d'événements menace incessamment au monde et ne constitue pas seulement unedisjonction à résoudre par la divinité au moment de le créer. Alors, notre article tenteradéterminer la manière dans laquelle Deleuze reprend la pensée de Bergson et de Leibnizpour traiter les sujets proposés. (shrink)

"Nous sommes en guerre", déclare au soir du 13 novembre 2015 le président de la République. Mais quelle est cette guerre au juste? La contre-histoire du capitalisme que nous proposons ici vise à recouvrer la réalité des guerres qui nous sont infligées et déniées : non pas la guerre idéale des philosophes, mais les guerres de classe, de race, de sexe ou de genre, les guerres de civilisation et environnementales, les guerres de subjectivité qui font rage au sein des (...) populations et constituent le moteur secret de la gouvern731933ementalité libérale. En nommant l'ennemi (le réfugié, le migrant, le musulman), les nouveaux fascismes établissent leur hégémonie sur les processus de subjectivation politique réduits à des mots d'ordre racistes, sexistes, xénophobes qui attisent la guerre entre les pauvres et entretiennent la philosophie de guerre totale du néolibéralisme. Parce que la guerre et le fascisme sont le refoulé de la pensée post-68, nous n'avons pas seulement lu l'histoire du capital à travers la guerre, mais également cette dernière à travers l'étrange révolution de 68 qui seule rend possible le passage de la guerre aux lierres - et de celles-ci à la construction de nouvelles machines de guerre contre la financiarisation contemporaine. Il s'agit donc de pousser la "pensée 68" au-delà de ses propres limites et de la réorienter vers une nouvelle pragmatique des luttes, en prise sur la guerre continuée du Capital. C'est dire qu'il s'agit surtout de nous préparer à ces batailles que nous devons mener si nous ne voulons pas être toujours vaincus."--Page 4 of cover. (shrink)

Le barbare, c'est celui qui croit à la barbarie ", disait Lévi-Strauss en 1961. C'est à trouver dans leurs siècles des explosions de violence barbare que des personnalités plutôt en marge des grands courants religieux et idéologiques ont ouvert la voie à la genèse d'une anthropologie ouverte à tous les peuples. Désintriquer dans le "Sauvage" ce qu'il a de civilisé et dans le "Civilisé" ce qu'il a de sauvage est la tâche que les penseurs de l'altérité se sont donnée.

This paper addresses the cultural impact of genomics and the Human Genome Project on human self-understanding. Notably, it addresses the claim made by Francis Collins that the genome is the language of God and the claim made by Max Delbrück that Aristotle must be credited with having predicted DNA as the soul that organises bio-matter. From a continental philosophical perspective I will argue that human existence results from a dialectical interaction between two types of texts: the language of molecular biology (...) and the language of civilisation; the language of the genome and the language of our socio-cultural, symbolic ambiance. Whereas the former ultimately builds on the alphabets of genes and nucleotides, the latter is informed by primordial texts such as the Bible and the Quran. In applied bioethics deliberations on genomics, science is easily framed as liberating and progressive, religious world-views as conservative an... (shrink)

La crise écologique planétaire a des racines philosophiques fortes : elle questionne nos habitudes, notre modèle de société, mais également notre système de croyances et nos représentations du monde. Comprendre les enjeux profonds de cette crise nous plonge dans l'histoire de nos représentations de la nature et de l'humain. À l'attentisme ambiant, l'auteure oppose l'élaboration collective d'un nouveau sol écophilosophique qui serve d'humus pour l'émergence d'une civilisation "soutenable".

This book was first published in 1991. The study of ancient science and its relations with Greek philosophy has made a significant and growing contribution to our understanding of ancient thought and civilisation. This collection of articles on Greek science contains fifteen of the most important papers published by G. E. R. Lloyd in this area since 1961, together with three newer articles. The topics range over all areas and periods of Greek science, from the earliest Presocratic philosophers to (...) Ptolemy and Galen. In each case the article is preceded by an introduction that assesses scholarly debate on the topic since the original publication. Professor Lloyd also suggests modifications and developments to his own position in the light of those debates and his own further research. (shrink)

In this article, we will study the constitution of the subject as described by Foucault in L’Herméneutique du Sujet and we will try to establish the relation between this constitution and the political gesture that irrupts in the every day life, which sets the subjectivity in opposition with the actual culture or society — called Parrêsia in Le courage de la Vérité. The parrêsiastic act, which disrupts the social order by its subjectivity affirmation, is a risky act, which puts the (...) subject in the limit situation of a self-affirmation that goes against what we may understand as a social or political act. It means the subject gets free of the local and cultural conditions to seek for a realization of the highest freedom of expression and action. The subject of such act, so, takes position as its own reference, and then acquires a character that reveals the issues of a civilisation and at the same time becomes the representative of an emancipated an free humanity. The democracy, understood in its most rigorous sense, in this perspective, depends on the possibility of the parrêsia, which effect is to open a dialogue between the society and the political subject. The importance of such phenomenon is really huge when we try to think about education and its social and political effects. The relation between education and democracy is the condition for us to have a true democracy, in which the citizen is included in the community in total freedom and aware of its participation to the common work. But, as suggests Foucault’s analysis, this political and social insertion, which is also a cultural insertion, that depends on education, doesn’t happens as a natural and linear process that would follow the simple fact of going to school or being present in the socially formed groups. On the contrary, it’s in rupture, in opposition, in the violent and irrevocable subjectivity’s affirmation, against what is generally admitted, that the subject erects itself upon the immediate situation to defend what it estimates as outside the range of established social rules and historical conditions. It’s this paradox, of a subject that realises itself against a society it belongs, but that, acting like this, opens the possibility to free its members from the weight of institutions that could be denatured or corrupted, in such way that can be constituted, founded upon this opening, a new social structure, more democratic and which respects more the nature of the humanity, that we want to indicate here and if possible understand better. If the parrêsia really has this character needed to the constitution of the democracy, how can we think about it in the domain of education? How can we conciliate the knowledge transmission, the learning of social rules and usages, whit the possibility of a free action, independent from the same rules? These questions will be raised, to open a discussion upon the relation between subjectivity, society and education. (shrink)

Resumen La historia ocupa un papel marginal en las teorías actuales de la globalización. Esto no deja de sorprender, pues “globalización” es, en esencia, un concepto que describe un proceso de la historia. Menos aún se habla de la filosofía de la historia, sobre todo porque ha caído en descrédito. Sin embargo, casi todas las argumentaciones emplean modelos de interpretación propios de la filosofía de la historia. Se conjetura qué tendencias generales le son inherentes a la globalización y si apuntan (...) a un “progreso” o a una “decadencia” de la civilización humana. Por último, el problema ético de la justicia global debe tomar en consideración el desarrollo de la historia acontecida. Estos temas dejan claro que el recurso a la historia con implicaciones filosóficas es imprescindible para resolver los problemas de la globalización.Contemporary theories of globalisation seldom mention history. This is surprising, because “globalisation” is essentially a term describing an historical process. There is still less mention of the philosophy of history, especially due to the discredit cast upon it. And yet nearly all of the relevant arguments operate with patterns of interpretation borrowed from the philosophy of history. The authors speculate on which general tendencies are inherent to globalisation and whether they are more indicative of the “progress” or of the “downfall” of human civilisation. Finally, the ethical problem of global justice requires us to take into account the course of history thus far. These topics underline that resorting to history with all of its philosophical implications is essential if we are to resolve the problems caused by globalisation. (shrink)

Face à la tendance ordinaire de l'homme à l'égoïsme, à la recherche d'intérêts personnels et aux confits variés où la raison du plus fort est la meilleure, il faut des pensées fortes qui montrent la voie d'une humanité retrouvée. La pensée d'Emmanuel Lévinas en est une. Des commentateurs en parlent en termes d'une nouvelle sagesse d'amour au profit d'une altérité vivifiée. Cette pensée décrit en effet ce qui doit normalement meubler toute approche relationnelle : la responsabilité du Moi pour autrui. (...) Rencontré dans la médiation de son visage, ce dernier exige cette responsabilité à travers l'ordre dont il est porteur : "Tu ne tueras". Autrement dit, "Aime" et "Prends soin de celui qui est devant toi". Quand chaque Moi s'évertue à honorer cet ordre, il se constitue ipso facto gardien, messie ou bienfaiteur de son frère. C'est en agissant ainsi que le monde se tracera des sillons pour l'émergence d'une civilisation d'amour. Lésinas en est convaincu. Mais la question qui se pose dans cette étude est de savoir si sa pensée contient vraiment des ingrédients rassurants pour la fondation d'une morale d'interpersonnalité qui assure vraiment la vie des personnes et des peuples. (shrink)

Comment entendre le projet d'une écologie des images? Lorsque Susan Sontag l'ébauche pour la première fois à la fin de son ouvrage de 1977 sur la photographie, il résonne comme une exhortation à la vigilance face au débordement d'images qui menace d'engloutir notre capacité de voir. Plus récemment, derrière ce souci d'une économie de l'attention, une autre inquiétude a percé, concernant cette fois les retombées environnementales de la circulation et du stockage des images numériques. Cet essai tente d'explorer une troisième (...) voie : sous l'immédiateté du visible, il s'agit de laisser affleurer les temporalités dissonantes et les vitesses contrastées qui font la tension, le ton des images dans leur venue à l'apparaître. Non seulement celles qui furent faites de la main de l'homme, mais aussi toutes les autres, depuis les infinies variations mimétiques du règne animal jusqu'aux vues produites par les machines ou le divin. Le chemin parcouru conduit de l'histoire de l'ombre (elle commence avec Pline) jusqu'à ce que Bataille aurait pu appeler une iconomie à la mesure de l'univers. En cours de route, on s'arrête sur l'iconogenèse selon Simondon, la mimétologie de Caillois, les papillons de Nabokov, le ralenti d'Epstein, une gravure de Hogarth et le développement de la photographie aérienne."--Page 4 of cover. (shrink)

The Notion of ‘civilisation’ in European and post-Enlightenment writings has recently been reassessed. Critics have especially reread the works of Immanuel Kant by highlighting his racial categories. However, this Paper argues that something is missing in this contemporary literature: namely, the role of the European legal culture in the development of a racial and ethnic hierarchy of societies. The clue to this missing element rests in how ‘civilisation’ has been understood. This Paper examines how one of the leading (...) jurists of the 19th and 20th centuries, George W. Hegel (1770-1831), took for granted a sense of a legal culture that excluded indigenous inhabitants of the Americas as legal persons worthy of legal protection. -/- Such an exclusionary legal culture represented a crucial feature of ‘civilisation’ according to Hegel. This Paper identifies a series of factors which Hegel highlighted as instrumental in constituting a civilised society: Bildung, an ethos, a written legal culture, a self-creative author (the state), territorial knowledge, and a hierarchy of societies. Hegel emphasized the need of jurists to analytically “leap” from a traditional society to a legal culture before the jurist could identify a law. The traditional societies of the Americas, according to Hegel, were considered lawless because they lacked a European sense of a legal culture. Why Hegel characterised traditional communities as lacking a legal culture is then explained. The Paper ends by suggesting that the features of a legal culture that Hegel highlights remain with us today. (shrink)

Geoffrey Lloyd engages in a wide-ranging exploration of what we can learn from the study of ancient civilisations that is relevant to fundamental problems, both intellectual and moral, that we still face today. How far is it possible to arrive at an understanding of alien systems of belief? Is it possible to talk meaningfully of 'science' and of its various constituent disciplines, 'astronomy', 'geography', 'anatomy', and so on, in the ancient world? Are logic and its laws universal? Is there one (...) ontology - a single world - to which all attempts at understanding must be considered to be directed? When we encounter apparently very different views of reality, how far can that be put down to a difference in conceptions of what needs explaining, or of what counts as an explanation, or to different preferred modes of reasoning or styles of inquiry? Do the notions of truth and belief represent reliable cross-cultural universals? In another area, what can ancient history teach us about today's social and political problems? Are the discourses of human nature and of human rights universally applicable? What political institutions do we need to help secure equity and justice within nation states and between them? Lloyd sets out to answer all these questions, and to convince us that the science and culture of ancient Greece and China provide precious resources to advance modern debates. (shrink)

Que dire à des jeunes de vingt ans pour leur conduite dans ce monde qui part à la dérive? La civilisation s'effondre, les valeurs s'inversent, la culture se rétrécit comme une peau de chagrin, les livres comptent moins que les écrans, l'école n'apprend plus à penser mais à obéir au politiquement correct, la famille explosée, décomposée, recomposée se retrouve souvent composée d'ayants droit égotistes et narcissiques. De nouveaux repères surgissent, qui contredisent les anciens : le racisme revient sous forme (...) de racialisme, la phallocratie sous prétexte de néo-féminisme, l'antisémitisme sous couvert d'antisionisme, le fascisme sous des allures de progressisme, le nihilisme sous les atours de la modernité, l'antispécisme et le transhumanisme passent pour des humanismes alors que l'un et l'autre travaillent à la mort de l'homme, l'écologisme se pare des plumes anticapitalistes bien qu'il soit le navire amiral du capital--il y a de quoi perdre pied. J'ai rédigé une série de lettres à cette jeune génération pour lui raconter les racines culturelles de notre époque : elles ont pour sujet la moraline, le néo-féminisme, le décolonialisme, l'islamo-gauchisme, l'antifascisme, la déresponsabilisation, la créolisation, l'antisémitisme, l'écologisme, l'art contemporain, le transhumanisme, l'antispécisme. L'une d'elles explique en quoi consiste l'art d'être français : d'abord ne pas être dupe, ensuite porter haut l'héritage du libre examen de Montaigne, du rationalisme de Descartes, de l'hédonisme de Rabelais, de l'ironie de Voltaire, de l'esprit de finesse de Marivaux, de la politique de Hugo."--Back cover. (shrink)

"Le stade de délabrement auquel est arrivée une civilisation, bâtie par l'homme et contre lui-même, révèle l'imposture d'un système fondé sur l'inversion de l'homme et de la vie. Chacun est désormais amené à redécouvrir, avec sa spécificité d'être humain, un potentiel de création que la croyance à son statut d'esclave le dissuadait de revendiquer. Destin et destinée s'opposent. Version profane de la Providence, le destin, identifié au hasard, à la fatalité, à la nécessité, est inéluctable. La destinée, elle, met (...) en oeuvre les capacités créatrices de l'homme en voie d'humanisation, la faculté de se créer en recréant le monde. À l'encontre des mécanismes du corps fonctionnel et rentabilisé, elle tend à privilégier le corps mû par une énergie vitale qui a été vampirisée pendant des siècles pour être transformée en force de travail. Construire sa destinée concrétise la réalité d'une vie authentique, s'émancipant de l'état de survie où elle végétait. Tout annonce une mutation de civilisation, une société où il nous appartiendra d'éradiquer les comportements prédateurs en établissant la prééminence de la vie et de la conscience humaine.""--P. [4] of cover. (shrink)

If the arguments of Edward Said's "Orientalism" are valid, Joseph Needham's "Science and Civilisation in China" stands condemned. The opposition between Foucault, Said's main source of inspiration, and both Marxism and hermeneutics is highlighted. Utilizing the work of MacIntyre, recent hermeneutic philosophy is defended against Foucault, and through this, Needham's work is defended as a form of Marxist hermeneutics.