L’article présente les activités éditoriales du mathématicien Albert Châtelet (1883-1960), dont résulte une bibliographie particulièrement étendue par les types de publics auxquels elle s’adresse. Il montre la part importante prise par le mathématicien dans la vie des éditions Bourrelier et précise les objectifs poursuivis par Châtelet à travers la publication de manuels scolaires en mettant en évidence la manière dont ce travail a consolidé son engagement en faveur de la pédagogie et de l’enseignement scientifique.

L’article présente les activités éditoriales du mathématicien Albert Châtelet, dont résulte une bibliographie particulièrement étendue par les types de publics auxquels elle s’adresse. Il montre la part importante prise par le mathématicien dans la vie des éditions Bourrelier et précise les objectifs poursuivis par Châtelet à travers la publication de manuels scolaires en mettant en évidence la manière dont ce travail a consolidé son engagement en faveur de la pédagogie et de l’enseignement scientifique.

Aux frontières de l’art et de l’expérience scientifique, des artistes s’aventurent à reprogrammer les mécanismes du vivant, à les réincarner en s’appuyant sur les données les plus récentes de la biologie pour produire des réalités vivantes inédites. Transposés du monde clos des laboratoires au monde de l’art, ces artefact vivants, sont-ils en mesure de modifier le regard que nous portons sur la science et plus encore sur le vivant et d’infléchir nos comportements à l’égard d’entités vivantes reprogrammées sur mesure? Sont-ils (...) les pièces à conviction d’une science en train de transformer la société et les valeurs qui s’y rattachent? L’identité humaine court-elle le risque de se perdre à travers cette collection d’entités biologico-futuristes qui transgressent la logique du vivant? Dans une société libérale où prévaut l’autonomie artistique, quand la performance technique semble se confondre avec la valeur esthétique de l’œuvre et que l’artiste relève autant de l’ingénieur que du concepteur, cet art protéiforme qui œuvre en laboratoire hors de tout programme appliqué à la médecine et à l’industrie, est-il en mesure de produire tous les possibles en matière de fabrication du vivant? Notre propos consistera à interroger d’un point de vue éthique la production de ces artistes qui érigent en dogme la rationalisation des phénomènes biologiques, interfèrent l’organisation spontanée des organismes vivants, et dessinent les contours d’une biosphère inédite. (shrink)

Symbole abstrait de la loi économique reconnue ou acceptée par l’ensemble de la société, l’argent relie aussi la famille, comme unité sociale, à cet ensemble. Les problèmes qui se posent autour de l’argent vont donc recouper à plusieurs titres ceux qui sont posés dans les relations entre les générations. Ils prennent une acuité particulière aux moments clés de l’adolescence et de l’entrée dans l’âge adulte, quand le processus d’autonomisation des enfants vient brutalement perturber l’équilibre trouvé jusque-là entre les membres du (...) groupe familial. (shrink)

Alliant l’étude de sources historiques et les méthodes anthropologiques d’analyse de terrains et d’entretiens, Lucy Green étudie le rapport à la musique des femmes sous l’angle de l’éducation féminine, entendue comme éducation à la féminité, renforcée ou menacée par la pratique musicale. Dans la première partie de l’ouvrage, l’auteur se penche sur la signification culturelle et sociale des pratiques musicales féminines à travers l’histoire. S’interrogeant sur la tendance de ces dernières à tr...

L’ouvrage de Marie Buscatto constitue une riche contribution à l’étude des rapports sociaux de sexe à l’intérieur du monde du travail et de l’art. Au travers d’une étude ethnographique de près de dix ans dans le milieu du jazz français, par des entretiens, des questionnaires et l’analyse de la presse spécialisée, l’auteur met en lumière la double ségrégation dont les artistes féminines (seulement 8% de la « population jazz ») font l’objet au sein de ce microcosme. Ségrégation de type (...) horizont... (shrink)

"Depuis une quinzaine d'années, les études sur Montesquieu se sont profondément renouvelées. Le corpus lui-même, grâce aux OEuvres complètes en cours, et notamment avec la première publication intégrale du manuscrit de travail de L'Esprit des lois, offre des perspectives inédites. Mais c'est aussi l'approche même qui a changé : la diversité des questions et des thèmes que son oeuvre permet d'aborder élargit le champ de la recherche, de la philosophie morale et politique à l'histoire ou l'anthropologie, ou encore à la (...) pensée du droit et de la société. Ce volume en tire méthodiquement les conséquences. Dans la perspective de l'édition critique des OEuvres complètes de Montesquieu, c'est à une relecture non pas radicale, mais en finesse et en profondeur qu'invite ce volume, en développant le rapport entre l'homme et la société, en redessinant la relation aux grands massifs de la tradition philosophique d'une pensée dont on suit jusqu'à son terme la logique, en suggérant des relations inédites à travers des rapprochements qui s'imposent, mais n'avaient pourtant guère été faits : ce qui restait informe ou informulé s'est éclairé, ce dont on devinait l'importance s'est approfondi. Ensuite, que restera-t-il à (re)lire? L'Esprit des lois."--Page [4] de la couverture. (shrink)

A l'heure où l'on souligne l'émergence indienne du post -colonialisme, Bollywood et ses films à grand budget se penchent sur le passé colonial. Héritière d'une littérature romanesque et tributaire des exposi­tions universelles, la guerre des images livrée entre la Grande-Bretagne et l'Inde à travers le support du cinéma, traduit un décalage. Tandis que la machinerie hollywoodienne s'est emparée d'un regard sur l'Inde à travers de grandes fresques d'aven­ture et de guerre, la riposte indienne s'est focalisée sur les répercussions (...) psychiques intimes de la domina­tion. Mais des fondements communs cimentent ces deux traditions. La guerre des images renvoie-t-elle au règlement de compte d'une déconstruction post-moderne, ou apporte-t-elle, comme l'induit Ashish Nandy, l'indice supplémentaire d'une culture partagée, celle de la colonisation?With India's emergence from the post-colonial age coming under the spotlight, Bollywood's big-budget films are turning to the country's colonial past. In the war of images being waged through the cinema between Great Britain and India, the two sides are out of phase. While the Hollywood machine views India through epic stories of war and adventure, India' s riposte focuses on the intimate psychological repercussions of domination. And yet, the two traditions are bonded together by their common foundations. Does the war of images echo scores being settled over a post-modern deconstructing trend? Or, as Ashish Nandy deduces, is it a new indication of a shared colonial culture? (shrink)

Homère nous présente dans l'Odyssée son activite poétique à travers deux aèdes, Phémios et Démodokos, et un conteur hors pair, Ulysse. II s'en degage une conception de la poésie qui apparait comme un melange de vérites et de faussetés. Une telle définition nous conduit, par une réflexion sur les notions de vraisemblable et de monde simulé, a penser la poesie d'Homere comme un recit fictionnel. Homer in his Odyssey presents his poetic activity through two aeds, i. e. Phemios and (...) Demodokos, and through an exceptional master of tale-telling, i. e. Ulysses. Hence a new conception of poetry as a mixture of thruths and falsities. Such a definition leads us, through a reflexion on the concepts of verisimilitude and simulated world, to think Homer's poetry as a fictional narrative. (shrink)

Homère nous présente dans l'Odyssée son activite poétique à travers deux aèdes, Phémios et Démodokos, et un conteur hors pair, Ulysse. II s'en degage une conception de la poésie qui apparait comme un melange de vérites et de faussetés. Une telle définition nous conduit, par une réflexion sur les notions de vraisemblable et de monde simulé, a penser la poesie d'Homere comme un recit fictionnel.

Nous nous sommes proposés ici de montrer qu’Aristote caractérise le fou (μαινόμενος) dans le cadre d’un système différencié d’autres notions, sans en faire seulement un cas limite, quasiment impensé. Le point de départ de l’étude est l’analyse de la triade ἀκούσιον/δι᾽ ἄγνοιαν/ἀγνοῶν qui convoque aux côtés du fou : l’homme en colère, l’homme pris de vin, celui qui dort, le méchant (μοχθηρός), l’intempérant/incontinent (ἀκρατής), le malade. Cela implique de déterminer les types d’ignorance en cause dans les actes accomplis dans chaque (...) cas et, a contrario, en contraste avec la position socratique, les différentes formes de «l’être dans le savoir» : le savoir en entéléchie première et le savoir en acte ; le savoir du général et celui du particulier ; le savoir en acte sans intervention des affections (πάθη) et le savoir avec affections. Dans l’ensemble des catégories d’acteurs envisagées qui, selon les cas ne mettent pas en acte leur savoir de la différence entre le bien et le mal temporairement, ou le font durablement au point de transformer leur ignorance un état stable (ἕξις) de méchanceté ou encore par choix, comme l’acratique, dans cet ensemble donc, le fou apparaît comme celui qui agit par ignorance (δι᾽ ἄγνοιαν) et non pas de l’un ou de l’autre des paramètres d’une action particulière, mais de tous, à l’exception d’un seul : l’agent car, dit Aristote, «comment s’ignorer soi-même» (ἑαυτόν). Un autre moment de l’article consiste à analyser ce qu’est le soi-même en question et conclut à la réduction de l’αὐτός à ce qui accompagne la mise en acte de l’existence (τὸ εἶναι) que ce soit dans l’agir (πραττειν), le faire (ποιεῖν) ou le vivre (ζῆν). Le fou, en agissant, activerait simplement son sentiment d’exister et en cela ne pourrait «s’ignorer lui-même». Mais il faudra qu’il sorte de cette position et que, revenu à la connaissance de tous les paramètres d’un acte, il se repente de ce qu’il a accompli, pour avoir droit à la qualification d’ἀκούσιος («qui a agi contre son gré»). Chez Aristote la folie semble donc ne pouvoir être philosophiquement prise en compte que comme une crise dont on sort pour mettre en acte son savoir des paramètres d’une action particulière et n’est pas excusable parce que le fou «n’aurait pas eu conscience de son acte» mais parce qu’il a retrouvé la connaissance de ce qui compose un acte. (shrink)

Nous nous sommes proposés ici de montrer qu’Aristote caractérise le fou (μαινόμενος) dans le cadre d’un système différencié d’autres notions, sans en faire seulement un cas limite, quasiment impensé. Le point de départ de l’étude est l’analyse de la triade ἀκούσιον/δι᾽ ἄγνοιαν/ἀγνοῶν qui convoque aux côtés du fou : l’homme en colère, l’homme pris de vin, celui qui dort, le méchant (μοχθηρός), l’intempérant/incontinent (ἀκρατής), le malade. Cela implique de déterminer les types d’ignorance en cause dans les actes accomplis dans chaque (...) cas et, a contrario, en contraste avec la position socratique, les différentes formes de «l’être dans le savoir» : le savoir en entéléchie première et le savoir en acte ; le savoir du général et celui du particulier ; le savoir en acte sans intervention des affections (πάθη) et le savoir avec affections. Dans l’ensemble des catégories d’acteurs envisagées qui, selon les cas ne mettent pas en acte leur savoir de la différence entre le bien et le mal temporairement, ou le font durablement au point de transformer leur ignorance un état stable (ἕξις) de méchanceté ou encore par choix, comme l’acratique, dans cet ensemble donc, le fou apparaît comme celui qui agit par ignorance (δι᾽ ἄγνοιαν) et non pas de l’un ou de l’autre des paramètres d’une action particulière, mais de tous, à l’exception d’un seul : l’agent car, dit Aristote, «comment s’ignorer soi-même» (ἑαυτόν). Un autre moment de l’article consiste à analyser ce qu’est le soi-même en question et conclut à la réduction de l’αὐτός à ce qui accompagne la mise en acte de l’existence (τὸ εἶναι) que ce soit dans l’agir (πραττειν), le faire (ποιεῖν) ou le vivre (ζῆν). Le fou, en agissant, activerait simplement son sentiment d’exister et en cela ne pourrait «s’ignorer lui-même». Mais il faudra qu’il sorte de cette position et que, revenu à la connaissance de tous les paramètres d’un acte, il se repente de ce qu’il a accompli, pour avoir droit à la qualification d’ἀκούσιος («qui a agi contre son gré»). Chez Aristote la folie semble donc ne pouvoir être philosophiquement prise en compte que comme une crise dont on sort pour mettre en acte son savoir des paramètres d’une action particulière et n’est pas excusable parce que le fou «n’aurait pas eu conscience de son acte» mais parce qu’il a retrouvé la connaissance de ce qui compose un acte. (shrink)

Interroger le concept d'identité en le mettant en rapport avec l'altérité renvoie à la célèbre formule de Rimbaud : "Je est un autre" qui, à la charnière des XXe et XXIe siècles, suscite toujours de nombreuses interrogations dans un monde où le moi est de plus en plus instable et en quête de repères, où l'identité se revendique le plus souvent au nom de la différence, que ce soit au niveau individuel ou communautaire. La culture hispanique de part et d'autre (...) de l'Atlantique est particulièrement sensible à ces phénomènes et à l'évolution du rapport à l'autre qui peut créer des métissages culturels inédits. Ainsi, les nombreuses contributions du volume rendent-elles compte de la complexité et de l'intérêt d'un tel questionnement à travers une réflexion sur la langue, la littérature et les arts visuels sans oublier les bouleversements inter-relationnels générés par l'apparition d'Internet. (shrink)

À travers l’étude de quatre exemples cliniques d’adolescents en souffrance, cet article propose d’illustrer diverses formes de demandes éducatives dans le travail thérapeutique. Faisant le lien avec l’approche lacanienne concernant le déclin de l’autorité paternelle, c’est alors une réflexion sur « la névrose contemporaine » qui est abordée comme base de données pour l’approche du bouleversement des structures de la famille moderne.

Silence et sagesse montre combien les innombrables expériences et ascèses du silence, à travers la littérature ou les arts aussi bien que la philosophie ou la théologie, ont contribué à la constitution de la culture des hommes et de leur hominisation, au-delà ou en deça du logos et de son primat.

Ces dernières années, plusieurs travaux sur l’histoire des femmes s’intéressent à leur présence et à leurs rôles dans les domaines artistiques laissés de côté par les ouvrages généraux plus anciens. Pour autant, des thèmes sont encore à explorer en ce qui concerne le rôle de certaines dans ces secteurs pour la période moderne. C’est le cas de la musique, pour laquelle des éléments sur la présence féminine sont décelables à travers des ouvrages sur l’art musical de cette période. Ainsi, (...) l’ouvr... (shrink)

Although pragmatism and phenomenology have both contributed significantly to the genealogy of so-called “4E” – embodied, embedded, enactive and extended – cognition, there is benefit to be had from a systematic comparative study of these roots. As existing 4E cognition literature has tended to emphasise one or the other tradition, issues remain to be addressed concerning their commonalities – and possible incompatibilities. We begin by exploring pragmatism and phenomenology’s shared focus on contesting intellectualism, and its key assumption of mindedness as (...) representation. We then outline distinctive insights from both traditions regarding the nature and role of habits, in order to put forward a habit-based epistemology as an alternative to the Cartesian idea-based epistemology that has dominated modern philosophy. We pay particular attention to the work of classical pragmatist C.S. Peirce, arguing that his semiotics, which analyses sign-use as habit, shows how theorists of embodied cognition can break a certain false dichotomy between embodiment and logical or intellectual structure which has prevented them from fully theorising propositional knowledge. In this way, our work both augments and challenges the Dewey/Merleau-Ponty connection that has been much more extensively explored by the field. (shrink)

Catherine Malabou est l'auteure d'une quinzaine d'ouvrages prenant principalement pour objet la philosophie dite continentale, avec un double objectif : proposer une nouvelle lecture des grands auteurs modernes et contemporains, tels que Hegel, Heidegger, Kant ou encore Freud et Derrida ; et, à travers ces lectures, révéler dans ces systèmes des concepts qui, d'une part, préservent leur pertinence face aux dernières découvertes scientifiques concernant le fonctionnement du cerveau, et d'autre...

But in this book, Catherine Malabou proposes a more radical meaning for plasticity, one that not only adapts itself to existing circumstances, but forms a ...

This chapter contains sections titled: Catherine Malabou : “Unbind Me” Judith Butler : What Kind of Shape Is Hegel's Body in? Catherine Malabou : What Is Shaping the Body? Judith Butler : A Chiasm between Us, but No Chasm.

This paper argues that we can acknowledge the existence of moral truths and moral progress without being committed to moral realism. Rather than defending this claim through the more familiar route of the attempted analysis of the ontological commitments of moral claims, I show how moral belief change for the better shares certain features with theoretical progress in the natural sciences. Proponents of the better theory are able to convince their peers that it is formally and empirically superior to its (...) rivals, and the better theory may be promoted to the status of the truth. Yet there is no 'decision-procedure' for ethics any more than there is for molecular biology. The betterness of true theories can be grasped through what I term 'undirectional narratives' of progress. And while there are true moral claims and perhaps numerous moral truths yet to be discovered, we should reject currently popular forms of moral realism with bivalence. Some moral claims lend themselves to the construction of fully reversible, bi-directional narratives and are likely neither true nor false. (shrink)

In this chapter, it is described and assessed how political scientists use rational choice theories to offer causal explanations. We observe that the ways in which rational choice theories are considered to be successful in political science differs, depending on the explanandum in question. Political scientists use empirical variants of rational choice theories to explain the political behavior of individual agents and analytical variants to explain the behavior of collective actors. Both variants are used for distinct explananda, which ask for (...) different modes of explanation that raise in turn different explanatory demands toward rational choice theories. We argue that when political scientists discuss the explanatory usefulness of rational choice theories, they should assess them in light of the demands they are supposed to meet. This would enable a more nuanced and problem-oriented appraisal of rational choice theories in political science. (shrink)

Tracing the sign -- Signing the trace -- The messianic without messianism -- Mourning terminable and interminable : law and (commmodity) fetishism -- Justice, law, and Antigone's singular act -- Generalizing the economy of fetishism.

Metaethics from a First Person Standpoint addresses in a novel format the major topics and themes of contemporary metaethics, the study of the analysis of moral thought and judgement. Metathetics is less concerned with what practices are right or wrong than with what we mean by 'right' and 'wrong.' Looking at a wide spectrum of topics including moral language, realism and anti-realism, reasons and motives, relativism, and moral progress, this book engages students and general readers in order to enhance their (...) understanding of morality and moral discourse as cultural practices. Catherine Wilson innovatively employs a first-person narrator to report step-by-step an individual's reflections, beginning from a position of radical scepticism, on the possibility of objective moral knowledge. The reader is invited to follow along with this reasoning, and to challenge or agree with each major point. Incrementally, the narrator is led to certain definite conclusions about 'oughts' and norms in connection with self-interest, prudence, social norms, and finally morality. Scepticism is overcome, and the narrator arrives at a good understanding of how moral knowledge and moral progress are possible, though frequently long in coming. Accessibly written, Metaethics from a First Person Standpoint presupposes no prior training in philosophy and is a must-read for philosophers, students and general readers interested in gaining a better understanding of morality as a personal philosophical quest."--Publisher's website. (shrink)

I argue that trustworthiness is an epistemic desideratum. It does not reduce to justified or reliable true belief, but figures in the reason why justified or reliable true beliefs are often valuable. Such beliefs can be precarious. If a belief's being justified requires that the evidence be just as we take it to be, then if we are off even by a little, the belief is unwarranted. Similarly for reliability. Although it satisfies the definition of knowledge, such a belief is (...) not trustworthy. We ought not use it as a basis for inference or action and ought not give others to believe it. The trustworthiness of a belief, I urge, depends on its being backed by reasons—considerations that other members of the appropriate epistemic community cannot reasonably reject. Trustworthiness is intersubjective. It both depends on and contributes to the evolving cognitive values of an epistemic community. (shrink)

Introduction: Platonic dramatology -- The political and philosophical problems. Using pre-Socratic philosophy to support political reform: the Athenian stranger ; Plato's Parmenides: Parmenides' critique of Socrates and Plato's critique of Parmenides ; Becoming Socrates ; Socrates interrogates his contemporaries about the noble and good -- Paradigms of philosophy. Socrates' positive teaching ; Timaeus-Critias: completing or challenging Socratic political philosophy? ; Socratic practice -- The trial and death of Socrates. The limits of human intelligence ; The Eleatic challenge ; The trial (...) and death of Socrates -- Conclusion: Why Plato made Socrates his hero. (shrink)

"Articulating a fresh vision for teaching, one that focuses on ensuring justice, believing people, and believing in people, this how-to offers evidence-based insights and draws from the author's own rich experiences as a professor to provide practical tips for reshaping syllabi, assessing student performance, and creating trust and belonging in the classroom"-Provided by publisher.

This paper contrasts the scholastic realisms of David Armstrong and Charles Peirce. It is argued that the so-called 'problem of universals' is not a problem in pure ontology (concerning whether universals exist) as Armstrong construes it. Rather, it pertains to which predicates should be applied where, issues which Armstrong sets aside under the label of 'semantics', and which from a Peircean perspective encompass even fundamentals of scientific methodology. It is argued that Peirce's scholastic realism not only presents a more nuanced (...) ontology (distinguishing existence and reality) but also illuminates why scholastic realism is a position worth fighting for. (shrink)

Virtues and Virtue Education in Theory and Practice explores questions about the locality versus the universality of virtues from a number of theoretical and practical perspectives. Written by leading international scholars in the field, it considers the relevance of these debates for the practice of virtue and character education. This volume brings together experts from education, philosophy, and psychology to consider how different disciplines might learn from each other and how insights from theory and practice can be integrated. It shows (...) that questions about virtue relativity or universality have not only theoretical significance but also important practical ramifications. The chapters explore different complexities of virtue ethics and different approaches to nurturing virtue and beyond, questioning how well virtues travel across geographical and cultural borders. By examining the philosophical literature and making links between theory and practice in an original way, the book offers scholarly research-informed suggestions for practice. It will be of great interest to researchers and academics and students in educational philosophy, character education, ethics, and psychology. (shrink)

This paper addresses some apparent philosophical tensions between realism and enactivism by means of Charles Peirce’s pragmatism. Enactivism’s Mind-Life Continuity thesis has been taken to commit it to some form of anti-realist ‘world-construction’ which has been considered controversial. Accordingly, a new realist enactivism is proposed by Zahidi (_Phenomenology and the Cognitive Sciences,_ _13_(3), 461–475, 2014 ), drawing on Ian Hacking’s ‘entity realism’, which places subjects in worlds comprised of the things that they can successfully manipulate. We review this attempt, and (...) argue that whilst Zahidi rightly urges enactivists towards ‘internal realism’, he cannot sustain a non-negotiable aspect of realism that is crucial for scientific progress – the claim that multiple subjects inhabit _the same world_. We explore Peirce’s pragmatism as an alternative solution, foregrounding his distinction between existence and reality, and his inquiry-based account of cognition. These theoretical innovations, we argue, fruitfully generalize Zahidi’s _manipulation-based_ enactivist realism to a richer, _inquiry-based_ enactivist realism. We explore how this realism’s pan-species monism about truth encourages and supports the investigation of non-human animal cognition, and conclude by considering some implications of our discussion for long-standing realism debates within pragmatism. (shrink)

Continuing her reflections on destructive plasticity, split identities and the psychic consequences experienced by those who have suffered brain injury or have been traumatised by war and other catastrophes, Catherine Malabou invites us to join her in a philosophic and literary adventure.

The issue at stake in this volume is the role of science as a way to fulfil a quest for knowledge, a tool in the exploration of foreign lands, a central paradigm in the discourse on and representations of Otherness. The interweaving of scientific and ideological discourses is not limited to the geopolitical frame of the British empire in the nineteenth and early twentieth centuries but extends to the rise of the American empire as well. The fields of research tackled (...) are human and social sciences (anthropology, ethnography, cartography, phrenology), which thrived during the period of imperial expansion, racial theories couched in pseudo-scientific discourse, natural sciences, as they are presented in specialised or popularised works, in the press, in travel narratives at the crossroads of science and literature in essays, but also in literary texts. Contributors examine such issues as the plurality of scientific discourses, their historicity, the alienating dangers of reduction, fragmentation and reification of the Other, the interaction between scientific discourse and literary discourse, the way certain texts use scientific discourse to serve their imperialist views or, conversely, deconstruct and question them. Such approaches allow for the analysis of the link between knowledge and power as well as of the paradox of a scientific discourse which claims to seek the truth while at the same time both masking and revealing the political and economic stakes of Anglo-saxon imperialism. The analysis of various types of discourse and/or representation highlights the tension between science and ideology, between scientific "objectivity" and propaganda, and stresses the limits of an imperialist epistemology which has sometimes been questioned in more ambiguous or subversive texts. (shrink)

This paper addresses the explanatory role of the concept of a motive for action in economics. The aim of the paper is to show the difficulty economists have to accommodate the motive of commitment into their explanatory and predictive framework, i.e. rational choice theory. One difficulty is that the economists’ explanation becomes analytic when assuming preferences of commitment. Another difficulty is that it is highly doubtful whether commitment can be represented by current frameworks while (pre-)serving the ‘folk-psychological’ idea of what (...) is commonly understood by the idea of a commitment. Both difficulties lead to the conclusion that, although motives do matter, conceptualizing the motive of commitment would cause trouble for rational choice theory. (shrink)

This paper argues that social contexts of inequality are crucial to understanding the ethics of gestational harm and responsibility. Recent debates on gestational harm have largely ignored the social context of gestators, including contexts of inequality and injustice. This can reinforce existing social injustices arising from colonialism, socio‐economic inequality and racism, for example, through increased regulation of maternal behaviour. To demonstrate this, I focus on the related notions of the ‘future child’ and an obligation of easy rescue, which have been (...) used to discuss the ethics of gestational harm in the context of alcohol consumption during gestation and foetal alcohol spectrum disorder (FASD). I use a feminist perspective to evaluate these ideas and conclude that anyone concerned with remediation of social injustice has good reason to be suspicious of the notion of the future child in the context of gestational harm. (shrink)

Comment parler des deux bords d'une vie humaine, d'une vie unique par sa naissance et par sa mort? La clarté fragile de cette vie provient-elle du néant avant d'y retourner? Ou bien, pour ceux qui lui prêtent attention, se laisse-t-elle percevoir et penser comme la trace furtive d'une autre lumière? Les sociétés modernes éludent ces questions, voire les caricaturent, alors même que la mort violente, donnée en spectacle intrusif et quotidien, sidère la pensée à leur propos. Réfléchir à la naissance (...) et à la mort, en suivant divers fils - surtout ceux tissés par la tradition hébraïque - fait pourtant découvrir une nouvelle urgence dans l'amour de la vie. Certains y pressentent leur vérité intime et ultime. (shrink)