This chapter contains sections titled: The Academy and Pyrrhonism The New Academy and Epicureanism The New Academy and Stoicism The New Academy and Middle Platonism Bibliography.

De quelqu'un qui supporte la douleur avec courage, on dit qu'il fait preuve de stoïcisme. Un bon vivant est souvent qualifié d'épicurien, et notre époque se voit parfois reprocher son scepticisme. Le langage courant conserve ainsi comme un écho lointain et déformé des doctrines philosophiques hellénistiques, celles apparues après qu'Alexandre eut imposé son pouvoir à une grande partie du monde. Longtemps ces systèmes, dont l'influence sur la pensée philosophique et religieuse de l'Occident fut en réalité immense, ont été considérés comme (...) le parent pauvre de la philosophie ancienne, parce que l'injustice de la transmission des œuvres du passé a fait que nous ne possédons que des témoignages lacunaires ou tardifs. Mais dans ces dernières décennies le scepticisme, l'épicurisme et le stoïcisme ont suscité un vif intérêt, qui s'est traduit par la publication d'un grand nombre d'éditions et de recherches. Il n'est pas excessif de dire que l'image de la philosophie hellénistique en a été ainsi considérablement renouvelée. Cet ouvrage a pour finalité de présenter le plus clairement possible des doctrines que l'on aurait pu croire réservées à quelques spécialistes et qui, au fur et à mesure que nous les connaissons mieux, apparaissent de plus en plus proches des inquiétudes et des espoirs des hommes de notre temps. (shrink)

Ce troisième numéro des Cahiers de philosophie de Paris XII Val-de-Marne comporte deux parties bien distinctes qui correspondent aux activités du Centre de recherches sur la philosophie hellénistique et romaine que dirige Carlos Lévy et du Centre d'études phénoménologiques que dirige Françoise Dastur. La partie antique est consacrée à la philosophie hellénistique (épicurisme et scepticisme néopyrrhonien) ainsi qu'au moyen et néo-platonisme. L'association de ces périodes que l'histoire de la philosophie ancienne a trop tendance à étudier séparément permet une perception diachronique (...) qui met mieux en valeur les éléments de continuité et les différences entre ces textes. La partie phénoménologique rassemble les actes d'un séminaire et d'un colloque auquel ont collaboré de nombreux chercheurs. Elle atteste avec éclat la très grande vigueur et l'extraordinaire diversité des recherches actuelles dans ce domaine, en France comme dans la plupart des pays européens. (shrink)

Le livre de B. Pérez-Jean reprend, avec de substantielles modifications, une thèse soutenue en 1993 à l’Université de Lille III, sous la direction d’André Laks. Les hasards de l’édition font qu’il paraît à peu près au même moment que l’ouvrage de R. Polito, The Sceptical Road : Aenesidemus’ Appropriation of Heraclitus, Leiden, 2004, qui aborde les mêmes thèmes dans une perspective différente. La parution de ces deux ouvrages s’inscrit dans l’essor actuel des recherches sur le scepticisme, et...

Montaigne never got to think that Cicero was a teacher of thought and life. First, Montaigne held a very negative position with respect to Cicero. Later than 1588, he arrived at one more balanced position. According Montaigne Cicero belongs to one world that separate the culture from the life, which represents the field where the truth of a being is pronounced and the ethical values are made concretely. Montaigne did not want to admit that Cicero also rejected the separation of (...) word, thought and action. When after 1588 Cicero is used by Montaigne extensively, the Cicero’s appointments are interpreted in a very personal way. For Montaigne, Cicero was simultaneously an egocentric and a republican orator, while the author of the Essais preferred an aristocratic ethics and praised the authoritarian regimes. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:From Politics to Philosophy and Theology:Some Remarks about Foucault's Interpretation of Parrêsia in Two Recently Published SeminarsCarlos LévyAt the beginning of his seminar entitled Le courage de la vérité, Foucault gives a first definition of parrêsia (2009, 10–12), which I take as my point of departure.Parrêsia is a fundamental political concept; it denotes outspokenness, and Foucault distinguishes between two versions of it, one negative, the other positive. The first (...) meaning implies the articulation of everything, "n'importe quoi" (whatever), an expression that in French is indeed derogatory. For Foucault this meaning finds an illustration in a passage from Plato's Republic in which the philosopher describes the appalling state of the democratic city, where everyone tries to impose their own desires on others.1 The positive meaning implies that truth will be stated "without dissimulation, reservation, set clause, or rhetorical ornament that could encode or hide it" (2009, 11). But Foucault says that to effectuate this positive meaning it is not enough to merely state everything and state it truthfully. It is also necessary for the speaker of parrêsia, the parrêsiastês, to personally involve himself in what he says and to take a risk. As Foucault says himself, this is to speak "truth while taking the risk of violence" (2009, 12). [End Page 313] This risk is nonetheless attenuated by what Foucault calls "the parrêsiastic play," that is, the capacity of the interlocutor (assembly, tyrant) to tolerate outspokenness.Even though Foucault never sets the problem out in these terms, one may construe parrêsia as both a passion, since it entails an emotional investment, and a virtue, insofar as it is still linked to courage. It is common to say that somebody has "a passion for the truth" or that he has "the courage of his convictions." However, Foucault uses the term "passion" very sparingly. An analysis of word frequency in his seminars for the period 1982 to 1984 reveals that the term "virtue" occurs often, while "passion" is almost entirely absent, except about tragedy (2008, 105–35). By refraining from speaking of the "passion of truth," Foucault rejects the possibility of analyzing the concept of parrêsia in a more unitary way. For him, there is a good and a bad parrêsia, a situation that emphasizes the difficulties usually inherent in dualism: how can two opposite realities coexist, especially within the same concept? These difficulties are carefully analyzed in the seminars, but there is also a methodological difficulty: do historical sources force us to accept the dualistic interpretation or, better, the reconstruction proposed by Foucault in such a persuasive way? Or do they prompt us to introduce the notion of passion, somehow or other, as being present even in the "good" parrêsia?In my view, one does not compromise Foucault's position by saying that, for him, the dualism inherent in political parrêsia has a functional nature. It is linked to what he calls the right functioning and the worsening functioning of democracy, as they are articulated in his seminar of 2 February 1983 (2008, 157–69). In his exposé some postulates are expounded using the metaphor of the rectangle: the existence of parrêsia requires democracy, and thus democracy forms the first vertex of this rectangle. But one of the most interesting elements in Foucault's subsequent seminars is his effort to demonstrate that parrêsia can nevertheless exist under tyranny without its most essential features being undermined.Democracy, in Foucault's opinion, can't be lively and dynamic without the second vertex, which he calls "le pôle de l'ascendant"—the pole of ascending leadership; that is, in his own words, "the problem of those who, speaking before others and above them, are heard by them, persuade them, lead them, and have control over them" (2008, 157). Foucault's use of the term "problem" is itself somewhat... problematic. It is not clear why the existence of this ascendancy is a problem to the extent that it can be seen as the condition of a democratic and parrêsiastic functioning. In Foucault's [End Page 314] own words, the... (shrink)

Dans cet article j’examine la situation de la Nouvelle Académie dans la classification du scepticisme élaborée par Jules Vuillemin. Celui-ci, dans une étude intitulée « Une morale est-elle compatible avec le scepticisme? », a distingué quatre types de scepticisme : le scepticisme radical, celui de Pyrrhon ; le scepticisme esthète ou raffiné, celui d’Aristippe ; le probabilisme individuel, celui de Carnéade ; et le probabilisme démocratique, celui de Hume. Or cette classification présente de multiples difficultés. Est-il légitime de faire usage (...) à propos de la Nouvelle Académie du concept de « scepticisme » qui la définit beaucoup plus par rapport au néopyrrhonisme d’Enésidème et de Sextus Empiricus que par rapport à ses racines platoniciennes? Comment ignorer le fait que les arguments de Carnéade n’étaient pas formulés propria persona, mais dans un processus dialectique anti-stoïcien? Et que dire de tous les textes qui, notamment sur la question du plaisir, ne correspondent pas à son analyse? Et pour terminer, le fait que Villemin cite pour l’essentiel le témoignage cicéronien, pose le problème des différences sémantiques entre le latin et le grec. (shrink)

Dans cet article j’examine la situation de la Nouvelle Académie dans la classification du scepticisme élaborée par Jules Vuillemin. Celui-ci, dans une étude intitulée « Une morale est-elle compatible avec le scepticisme? », a distingué quatre types de scepticisme : le scepticisme radical, celui de Pyrrhon ; le scepticisme esthète ou raffiné, celui d’Aristippe ; le probabilisme individuel, celui de Carnéade ; et le probabilisme démocratique, celui de Hume. Or cette classification présente de multiples difficultés. Est-il légitime de faire usage (...) à propos de la Nouvelle Académie du concept de « scepticisme » qui la définit beaucoup plus par rapport au néopyrrhonisme d’Enésidème et de Sextus Empiricus que par rapport à ses racines platoniciennes? Comment ignorer le fait que les arguments de Carnéade n’étaient pas formulés propria persona, mais dans un processus dialectique anti-stoïcien? Et que dire de tous les textes qui, notamment sur la question du plaisir, ne correspondent pas à son analyse? Et pour terminer, le fait que Villemin cite pour l’essentiel le témoignage cicéronien, pose le problème des différences sémantiques entre le latin et le grec. (shrink)

Cet article propose une interprétation de la philosophie de la Nouvelle Académie différente de celle qui a été défendue par J. Annas. Il nous semble que la prise en compte de l'ensemble des témoignages concernant cette école suggère une réalité plus complexe que celle que recouvre le concept de scepticisme, au moins dans sa version néopyrrhonienne. Nous croyons qu'Arcésilas et Carnéade n'ont pas délimité un Platon sceptique, mais qu'ils ont accepté à leur manière l'ensemble de l'héritage platonicien. La force de (...) la tradition apparaît donc plus forte dans l'histoire de l'Académie que ne l'admettent généralement les interprètes. The purpose of this article is to give an interpretation of the New Academy's philosophy quite different from the one defended by J. Annas. In our opinion the reading of the whole testimonies relating to this school suggests a greater complexity than what is embraced by the concept of skepticism, at least in its neopyrrhonian version. We believe that Arcesilas and Carneades, instead of confining Plato whithin the limits of skepticism, have accepted - in their own way - the whole Platonician legacy. Thus the burden of tradition seems more important in the history of the Academy than it is generally admitted. (shrink)

La floraison d’études sur le scepticisme antique de ces dernières décennies a fait au moins une victime, à savoir Philon d’Alexandrie, auquel elles ont accordé une part de plus en plus restreinte, alors même que Philon est incontestablement celle de nos sources la plus proche d’Énésidème qui refonda le pyrrhonisme au ier siècle avant J.-C. Il importe donc d’établir quelle confiance on peut accorder à ce que Philon nous dit, en plusieurs endroits de son œuvre, du courant sceptique. On propose (...) donc un bref status quaestionis, avant d’analyser la question des tropes. On soulève enfin le problème plus général de la technicisation croissante de la philosophie ancienne et de la place quasi hégémonique qu’occupe ac­tuellement la méthode analytique. Un auteur comme Philon est difficile à décomposer en propositions, dont on chercherait à définir les relations, et il n’a pas écrit – si l’on excepte le De aeternitate mundi, dont l’authenticité est discutée, le Probus, le De prouidentia et l’Alexander – une œuvre qui se présente comme explicitement philosophique. Il incarne donc un problème qui le dépasse : que peut faire la recherche lorsqu’elle est confrontée à tous ces textes dans lesquels la philosophie se trouve mêlée à ce qui n’est pas elle-même, qu’il s’agisse de littérature ou de religion? (shrink)

The purpose of this article is to analyze how the reflection on the origins of the civilization was developed in Rome, at the end of the Republic, in a city where during centuries, nobody tried to go beyond this point of absolute origin that was the foundation of the Vrbs. In order to explore not only Cicéro’s philosophic reflection, but also his rhetorical texts, especially the De inuentione, which contains at the beginning of its first book a very interesting explanatory (...) myth both on the birth civilization, and on the evolution of human institutions. Before Cicero, the satiric poet Lucilius had tried to give a Roman adaptation of the Stoic social naturalism, by depriving it of its universalist ambition and Lucretius had an extremely deep reflection of the evolution of the selfish instinct which characterizes the human beings as all the living beings, towards forms more and more sophisticated of sociability. We evoke also a Roman peculiarity in the expression of the social oikeiôsis. All this shows the density and the variety of the Roman thought on society at the end of the Republic. (shrink)

Socratis et Socraticorum Reliquiae Source presents the transcription of the collection of testimonies about Socrates and Socratics (Socratis et Socraticorum Reliquiae) originally edited by G. Giannantoni. -/- The site enable users to access texts, exploit resources, and perform queries. Notes, additional information and a legenda for a better access to the texts are also available. -/- The publication is peer-reviewed and aspire to meet the highest quality standards. The content of the site and its internet addresses are stable and can (...) be freely consulted and used for scholarly purposes. -/- The site will be soon open for semantically enrich the data published on the websites. A use of peer-to-peer (p2p) networking will also provide an efficient and engaging collaborative work space. (shrink)

Cet ouvrage collectif est le fruit d'un colloque sur les philosophies du plaisir qui a réuni philologues et philosophes, spécialistes de l'Antiquité et de la Renaissance, en juin 2004, à l'Université de Lille 3.

Comment la conception religieuse et mythique de la nature qu'avaient traditionnellement les Romains a-t-elle survécu à l'irruption de la philosophie?? Que savaient-ils de la réflexion grecque sur la physique?? Comment ont-ils adapté cette information à leurs propres préoccupations?? Telles sont quelques-unes des questions explorées dans cet ouvrage.