Revisite à la lumière de nouvelles recherches ce texte fondateur de la démocratie, objet de scandale lors de sa parution, puis consacré par la Révolution française.

Bernardi, Bruno | : L’analyse d’un passage peu commenté du Contrat social montre que Rousseau aborde d’une façon singulière la problématique aussi classique qu’actuelle des rapports entre liberté et sécurité. La position de sujet et celle de citoyen découlent toutes deux de la nature du corps politique. Elles sont porteuses de deux types d’exigences : la protection des personnes et des biens dans un cas, celle de la liberté civile et politique dans l’autre. Rousseau n’oppose pas ces exigences entre elles (...) mais distingue les deux ordres de priorité qu’elles rendent possibles. La politique du citoyen consiste à faire de la liberté la condition de la sécurité. (shrink)

Le but de cet ouvrage est d'éclairer la façon dont Rousseau fait de la philosophie. Il s'organise autour des notions de dispositions, de sensibilité, et de relations sous lesquelles Rousseau pense le devenir humain de la nature. Leur rôle transversal et cardinal dans sa philosophie permet d'en appréhender l'unité.

Le chapitre v du livre II du Contrat social est généralement lu comme un chapitre sur la peine de mort. La mise au jour de la genèse de ce texte, la redéfinition de sa place dans l'économie du Contrat social conduisent également à remettre en question cette lecture. Dès lors la notion de droit de vie et de mort doit être réinterprétée et la position de Rousseau sur la peine de mort réévaluée. Book II, chapter 5 of Du contrat social (...) is usually read as a chapter about the death penalty. Bringing to light the genesis of this text and redefining its status within the economy of Du contrat social lead to call into question this interpretation.Hence the notion of right of life and death as well as Rousseau's view about the death penalty must be reevaluated. (shrink)

La publication de l' "Emile" et du "Contrat social" a dressé les autorités de l'Europe entière contre Rousseau. A Genève, les deux ouvrages sont condamnés et brûlés le 18 juin 1762.