Sixième ouvrage de l’auteur, ce livre exhausse l’idée de méthode au rang d’objet plein et entier non seulement de l’histoire de la philosophie, mais de la philosophie elle-même. André Charrak signale ainsi dès l’introduction : « Ce livre propose un cheminement dans l’œuvre de Rousseau » . Aussi l’ouvrage est-il un hodos, c’est-à-dire littéralem..
Bruno Bernardi ouvre cet imposant recueil en dégageant la difficulté inhérente à son titre : peut-on trouver dans l’œuvre de Rousseau une philosophie? Les actes du colloque sur Rousseau ayant eu lieu en juin 2012 à l’ENS de Lyon manifestent un vrai renouvellement des lectures de l’œuvre du Genevois. Dans une histoire séquencée dont l’utilité pour les jeunes chercheurs justifierait à elle seule l’existence de cet ouvrage, B. Bernardi rappelle les grands jalons de la critique du xxe siècle. (...) Le... (shrink)
David Simonetta | : À l’occasion de la parution du dernier ouvrage d’André Charrak, Rousseau. De l’empirisme à l’expérience, nous voudrions revenir sur l’itinéraire philosophique de cet auteur, et sur l’évolution qu’a connue sa pensée ces dix dernières années, depuis la parution de son premier livre consacré à l’empirisme continental des Lumières. Cette lecture rétrospective permettra non seulement de mettre en évidence l’enjeu du dernier ouvrage, mais également de tirer les enseignements d’une démarche qui a renouvelé les méthodes de (...) l’histoire de la philosophie et pose de manière originale le problème du rapport entre la philosophie et la forme du système. | : In celebration of his new book Rousseau. From Empiricism to experience, let’s look back at André Charrak’s work in history of philosophy over the last decade. Ten years after his first study on continental Empiricism in the 17th and 18th century was published, it’s now time to recapitulate what these books have brung to our perception of science and art in the Age of Enlightenment ; how they made us rethink methods in history of philosophy, and how they made us ask to ourselves : Can continental empiricism be systematic, and ought to be ? (shrink)
Very few—if any—will doubt Hobbes's aversion to the state of nature and sympathy for civil society. On the other hand, it is not quite news that it would be inaccurate to claim that Hobbes rejected the state of nature entirely. Indeed, he embraced or at the very least tolerated the state of nature at the international level in order to escape from the individual state of nature. Hobbes's recommended exchange of an individual state of nature for an international one does (...) seem to have a smack of contradiction, arguably first noted by Rousseau. There is yet another charge of contradiction lurking around Hobbes's account of the state of nature. Hobbes's political thought would still reflect an ambivalent attitude towards a third instantiation of the state of nature, i.e. civil war. This is one of the main reasons why the political allegiance of Thomas Hobbes has been an issue ever since the publication of De Cive at the very least. This paper deals with Hobbes's differential treatment of the original and the international states of nature and discusses the source of Hobbes's somewhat ambivalent attitude towards civil war. It is here argued that Hobbes can fairly hold his ground vis-à-vis Rousseau's criticism, in spite of the normative resemblance between the international state of nature and the initial state of nature, and that Hobbes ambivalent attitude of attraction and repulsion towards civil war is actually due not so much to opportunism on his part as to the normative autonomy he has granted to the state of nature. (shrink)
Os oitenta anos de Jürgen Habermas deram lugar a um grande númerode publicações, sublinhando a influência profunda e extensa de sua obra emvários domínios do pensamento contemporâneo: epistemologia, ética, filosofiapolítica, filosofia do direito, sociologia, psicologia social. Essas influências vêmtambém do fato de que o percurso intelectual de Habermas cruzou muitosoutros caminhos, seja em relação à história da filosofia (Kant, Hegel ouMarx, por exemplo), seja com respeito aos pensadores contemporâneos comquem ele travou diálogos fecundos e que marcaram momentos de sua própriaproblemática (...) (a Escola de Frankfurt, Apel, Putnam, Rorty...). Neste volume,encontraremos as figuras importantes de Rousseau, Kant, Peirce, Weber,Mead, Rawls, Foucault, Giddens e Pettit, e várias perspectivas disciplinares.O conjunto dá uma boa ideia da riqueza do pensamento de um filósofo quenunca deixou de dialogar, pondo em prática sua teoria do agir comunicativo. (shrink)
La notion de peuple en philosophie, depuis Platon, se veut plus fondamentale qu'elle ne l'est dans les approches empiriques sociologiques ou historiques. Il s'agit de se demander qu'est-ce qui est impliqué dans l'acte originaire, tel qu'il se donne dans les notions d'état de nature et de pacte social -bref, l'acte a priori qui fait qu'un peuple se fait peuple. En ce sens, on peut dire que la notion de peuple implique consciemment ou non celle de la démocratie.Since Plato, the concept (...) of people in philosophy makes much more fundamental sense than the meaning it takes in the empiric approach of sociological or historical research. The question is: what is implied in the originary act, as it is given by the notions of the State of Nature and of what is called since Rousseau the Social Contract - briefly, the a priori act which makes a people a People. In this sense, one can assume that the notion of people consciously or unconsciounsly implies the very notion of democracy. (shrink)
L’auteur, qui tente de définir ici ce qu’il entend par méthode d’« analyse structurelle » et de « compréhension analogique » des doctrines, l’illustre d’exemples concrets et induit ainsi la structure d’intelligibilité de toute réflexion politique possible : celle de la causalité totale et ordonnée du prince et du peuple, analogue de la distinction structurelle métaphysique de la forme et de la matière, de la quiddité et de l’exercice, telle que l’aristotélisme les propose.Il montre par là même comment le « (...) volontarisme » de Duns Scot et d’Occam rompt avec ce mode de pensée en définissant la volonté comme absolue de toute détermination finale et objective par soi. Ce « volontarisme » – source de la réflexion politique moderne – inspire immédiatement la notion du droit naturel de tous sur tout , dont les virtualités anarchiques appellent des contrepieds aussi divers que le sont la loi divine a apriori, le droit divin des rois, le droit naturel du jusnaturalisme moderne, le contrat social, la limitation psychologique de la volonté de chacun par celle d’autrui, comme les présentent tour à tour Occam, Suárez, Spinoza, Hobbes, Locke, Pufendorf, Barbeyrac, Rousseau, l’utilitarisme ou l’éthique de la discussion. (shrink)
The background of the present study is Constant’s interpretation of modern freedom compared with the freedom-participation of the Ancients. In order to understand Tocqueville’s conception of political freedom one has first to explain what he meant by ‘égalité des conditions’ or ‘democracy’. What characterises the democratic era is the disappearance of distinctions of class and cast in and through a process of equalisation, which has long been at work and to which Tocqueville envisages no end. For Tocqueville, a passion for (...) equality animates modern Western societies. Hence his focus on mental mechanisms when he tries to answer the question that disturbs him: where might this passion lead us and more specifically what are the dangers to which freedom is exposed in democracy. The reason behind Tocqueville’s anxiety is his conviction that a subtle cooperation exists between individualism and administrative centralisation that leads to a new kind of despotism. This does not make him into a fatalist. He believes that it is possible to control this passion in such a manner that it becomes compatible with freedom. What we need is a resolve to safeguard freedom and a new political science that not only discovers the dangers that threaten freedom but at the same time exposes the means and remedies that democracy itself produces to control these tendencies. America is here the example.Political freedom existed there prior to the rise of equality, whereas in France freedom was first lost to absolutism, which in turn created a situation of equality that prepared the ground for despotism. Among the remedies that can safeguard freedom, the most important for Tocqueville is ‘l’esprit d’association’. In the closing part of the study, the discussion of the mediating role of this modern kind of ‘corps intermédiaires’ facilitates a comparison of Tocqueville’s conception of political freedom with that of Constant and Rousseau. (shrink)
Dans cette contribution, nous nous penchons sur la figure du bonheur paradoxal qui, dans les "Rêveries du promeneur solitaire" de Rousseau, se définit au sein d’un jeu de tensions multiples. Si le bonheur exige la solitude, il est toujours hanté par l’altérité ; si sa source est en soi-même, il ne cesse toutefois de dépendre de circonstances contingentes ; et si, enfin, il s’éprouve tout entier dans le sentiment, il s’agit pourtant d’un sentiment augmenté d’un caractère réfléchi ou, pour (...) mieux dire, redoublé dans le souvenir que retrace l’écriture. Dans tous les cas, ces antinomies du bonheur – sur lesquelles nous reviendrons longuement plus loin – s’enracinent dans une marqueterie de références dont l’hétérogénéité est l’expression d’un dialogue tendu au sein duquel, comme nous souhaiterions d’abord le montrer, la philosophie morale des Anciens se réinvente en adoptant le langage, éminemment moderne, du sentiment. (shrink)
En este texto se trabaja sobre las ideas sostenidas por Krause respecto de la dialéctica y el lugar de las mujeres. En lo referido a la primera cuestión, se analiza la peculiaridad de la dialéctica krausiana mostrando el esfuerzo que este autor realiza por ablandar las antinomias del esquema dialéctico, desconfiando siempre de la síntesis y proponiendo una dialéctica dual de la complementariedad El recorrido realizado incluye consideraciones relativas a la filosofía del derecho y la dialéctica en Krause, Hegel y (...) Marx. En lo referido al lugar de las mujeres, Krause pensaba que si el Estado debía serlo de un pueblo organizado democráticamente, era preciso partir de una reestructuración de la familia. Desde su punto de vista el Estado provenía de la familia, de allí su esfuerzo por reformular su estructura sobre nuevas bases: la educación en los valores de libertad e igualdad. A contrapelo de las ideas volcadas por Rousseau en el Emilio, Krause pensaba que era preciso educar a las mujeres para la libertad y la armonía con el varón, de modo tal que a partir de una familia así formada se llegara a la institución de un Estado orgánico que no fuera obstáculo para el desarrollo pleno de cada uno de los seres humanos. Para Krause las mujeres deberían ser empujadas a unirse a la Alianza de la Humanidad, el ideal libertario promulgado por el filósofo. En este credo sería educada Sofía, su hija primogénita.This paper works about the Krause's ideas both dialectics and women's place. On dialectics the author analyzes the peculiarity of Krausist dialectics showing the author's effort to conceive the antinomies of dialectics in a softer way. Krause doesn't have any trust in the synthetics moments and he proposes a dual dialectic of complementarities. The study includes considerations about the philosophy of right and dialectics in the works of Krause, Hegel and Marx. On women's place, Krause thinks that the State ought to be of a democratically organized country it must be necessary to begin by family organization. In his opinion the State became from the family, thus he thought that it was necessary to redefine its structure in other basis: the education in values of liberty and equality. Against Rousseau and his ideas Krause thought that women ought to be educated from freedom and harmony with the man. This family, in this way formed would was the basis of the new State. This State will doesn't be an obstacle for full human development. From Krause's point of view women must be pushed to joint the Alliance for Humanity, his libertarian ideal. In this believes was growing Sophie, his eldest daughter. (shrink)
En el texto, el autor desarrolla dos elementos del pensamiento filosófico de Karl F. Krause (Alemania, 1781-1832). En primer lugar, se trata de su propuesta para una dialéctica abierta y dual, respetuosa del individuo y opuesta a la dialéctica hegeliana y su determinismo histórico. Esto tiene implicancias directas en la orientación que adoptan los movimientos revolucionarios, democrática o, por el contrario, autoritaria. En segundo lugar, el autor aborda el pensamiento de Krause respecto de la mujer y su papel en la (...) sociedad, destacando su ideario progresista y libertario “avant la lettre”, respetuoso de lo que hoy sería una identidad de género y opuesto a las corrientes dominantes de su época. Su crítica apunta al liberalismo y a la izquierda revolucionaria, que, en aquellos años, excluyeron a la mujer del espacio público, la educación y la política. La crítica se centra especialmente en las concepciones educativas de Rousseau propuestas en su clásico texto, Emilio. (shrink)