Le calcul de distance entre les textes a le plus souvent été effectué à partir du dénombrement des données lexicales ; nous nous proposons ici d’abord de tester la possibilité d’appliquer l’un des calculs disponibles de distance à des paramètres grammaticaux, puis de proposer notre propre méthode à partir, non pas d’un tableau de contingences, mais d’un tableau de classement ordinal. Les textes soumis au calcul sont des textes latins empruntés à un corpus lemmatisé et étiqueté. Les différents résultats sont (...) comparés et leur pertinence est évaluée au regard d’un savoir philologique préalable. (shrink)

Le calcul de distance entre les textes a le plus souvent été effectué à partir du dénombrement des données lexicales ; nous nous proposons ici d’abord de tester la possibilité d’appliquer l’un des calculs disponibles de distance à des paramètres grammaticaux, puis de proposer notre propre méthode à partir, non pas d’un tableau de contingences, mais d’un tableau de classement ordinal. Les textes soumis au calcul sont des textes latins empruntés à un corpus lemmatisé et étiqueté. Les différents résultats sont (...) comparés et leur pertinence est évaluée au regard d’un savoir philologique préalable. (shrink)

Cet article discute de la notion de colligation et de ses rapports avec la collocation grammaticale. En faisant référence à Bally, Jespersen et Firth, il s’agit de souligner les différences entre collocation et colligation et de contextualiser ces différences dans les perspectives contemporaines en phraséologie. L’article s’intéresse également à quelques « incarnations » des unités collocationnelles ou/et colligationnelles : les cadres collocationnels d’A. Renouf et J. Sinclair, et les « motifs » grammaticaux. Ces derniers forment une catégorie dont l’article illustre (...) la pertinence par un ensemble d’exemples, parmi lesquels certains motifs spécifiques du genre poétique, dont on souligne les fonctions intertextuelles. (shrink)

Traditionnellement, la scène contemporaine opère un partage entre deux acceptions de l? « intentionnalité » : entre les lectures dites « interna­liste » et « externaliste » de la notion. À l?aune des débats contemporains, il est en effet tentant de distinguer une approche « internaliste » de l?intention­nalité ? conçue comme l?expression d?un vécu psychique ? d?une ap­proche « externaliste » qui substitue au concept d?« intentionnalité » celui d? « intention » pour en récuser toute anticipation ou détermination (...) « subjec­tive ». Selon la première acception, l?intentionnalité est un acte psychique qui se détermine lui-même. Ce vécu est l?expression d?une inten­tion de signifier. Selon la deuxième acception, l?intention n?est pas un vécu. Elle n?accom­pagne pas l?action (elle ne l?anticipe ni ne la guide) : l?intention, c?est l?action elle-même dont la détermination requiert des facteurs « ex­ternes » au vécu. Il est cependant clair que ce partage est schématique. La première catégorie de partage, dite « internaliste », est évidemment hétéro­gène. Mais on entend ici se concentrer sur la deuxième, « externaliste », pour montrer sa complexité. D?un point de vue générique, selon la lecture externaliste, l?intention est donc comprise comme une action. Seule l?action est, ou non, intention­nelle. Critiquant toute acception mentaliste et. (shrink)

Cet article discute de la notion de colligation et de ses rapports avec la collocation grammaticale. En faisant référence à Bally, Jespersen et Firth, il s’agit de souligner les différences entre collocation et colligation et de contextualiser ces différences dans les perspectives contemporaines en phraséologie. L’article s’intéresse également à quelques « incarnations » des unités collocationnelles ou/et colligationnelles : les cadres collocationnels d’A. Renouf et J. Sinclair, et les « motifs » grammaticaux. Ces derniers forment une catégorie dont l’article illustre (...) la pertinence par un ensemble d’exemples, parmi lesquels certains motifs spécifiques du genre poétique, dont on souligne les fonctions intertextuelles. (shrink)

Par opposition à son maître Trendelenburg, qui ramenait les catégories aristotéliciennes à leur "origine grammaticale", Brentano, dans sa dissertation de 1862 sur l’ontologie d’Aristote, les qualifie de concepts d’étants. De ses premiers cours de métaphysique, donnés à Wurtzbourg en 1867, jusqu’à ses derniers textes sur la question de l’être, datés de 1917, Brentano consacrera une part importante de ses réflexions aux catégories. Il reviendra non seulement sur la question du nombre des catégories, augmentant ou diminuant celui-ci, mais (...) aussi sur la place à leur accorder dans une ontologie bien pensée. Durant ses années de maturité, Brentano proposera de distinguer, parmi les étants, les realia et les irrealia. Tandis que les realia sont des entités causalement actives, les irrealia sont causalement inertes et incluent ainsi les abstracta : l’humanité, la rougeur, etc. Se pose dès lors la question de savoir si les catégories sont concrètes ou abstraites, réelles ou irréelles. De la réponse à cette question dépendra en outre le sort des catégories chez le dernier Brentano, "réiste", dont l’ontologie se restreint au réel : puisque le réisme implique l’abandon des abstracta, les catégories ne survivraient pas à être abstraites. (shrink)

This book comprises two long chapters. The first chapter, entitled “The China syndrome, logical form, translation,” is a treatise on linguistic relativism with specific reference to Chinese language. It is not directly related to the title of the book, “Aristotle in China,” except by what it calls “the Aristotelian principle” implied in the “guidance and constraint hypothesis” of linguistic relativism. The writing of this chapter is motivated as a critical response to Angus Graham’s Disputers of the Tao, characterized by Robert (...) Wardy as adhering itself to the “ guidance and constraints hypothesis,” which means that the linguistic structure of a particular language is either guiding or giving constraint to a certain way of philosophical thinking. Chapter 1 traces this position back to B. Worf’s Language, Thought and Reality, which, on the basis of the Hopi language, propounds something similar to the guidance and constraint hypothesis. Then it shows the historical connection of this position to Levi-Bruhl’s Mentalité primitive and Von Humbolt’s monograph Lettre à M. Abel-Rémusat sur la nature des formes grammaticales en générale, et sur le genie de la langue chinois en particulier. For Robert Wardy, this hypothesis could be found also in philosophy of language, for example in Quine’s notion of “radical translation” and Davidson’s critique of it. It is also extended to sinology as in the case of French sinologists such as Granet and Gernet, who were under the influence of Humboldt’s legacy. (shrink)

Ce travail de systématisation de la table kantienne aboutit, successivement, à deux systèmes combinatoires, chacun s’articulant autour d’un sous-système de trois «protocatégories» qui sont, dans le premier cas, les trois personnes grammaticales, JE, IL, TU, et, dans le second, trois «stades», simplicité, positivité et perfection. Dans les deux cas, la primauté de l’étude des «protocatégories» formelles s’affirme face à celle des catégories matérielles de la table kantienne. Que dire de la relation entre les deux triades? André de Tienne (...) estime qu’il est impossible d’établir une équivalence parfaite entre les deux, parce que chacune d’entre elles est une réponse à un problème épistémologique différent. La triade des personnes répond à la question: «Que puis-je connaître?», celle des stades à la question: «Comment puis-je connaître?». (shrink)

Le calcul de distance entre les textes repose souvent sur l'étude de fréquences ; ainsi, les diverses œuvres des historiens latins peuvent être caractérisées par des dénombrements de catégories grammaticales, comme, par exemple, les temps et modes verbaux ; nous proposons ici une autre méthode prenant en compte la répartition des formes verbales le long de l'axe syntagmatique et rendant compte des effets de succession, – enchaînements et ruptures – , au sein de l'ensemble ordonné que constitue le (...) texte. Des exemples mettront en évidence l'intérêt de la démarche quand il s'agit d'évaluer le poids des divers facteurs à l'origine des écarts entre textes : époque, auteur, genre littéraire…. (shrink)

Le calcul de distance entre les textes repose souvent sur l'étude de fréquences ; ainsi, les diverses œuvres des historiens latins peuvent être caractérisées par des dénombrements de catégories grammaticales, comme, par exemple, les temps et modes verbaux ; nous proposons ici une autre méthode prenant en compte la répartition des formes verbales le long de l'axe syntagmatique et rendant compte des effets de succession, – enchaînements et ruptures –, au sein de l'ensemble ordonné que constitue le texte. (...) Des exemples mettront en évidence l'intérêt de la démarche quand il s'agit d'évaluer le poids des divers facteurs à l'origine des écarts entre textes : époque, auteur, genre littéraire…. (shrink)

Depuis la seconde guerre mondiale, l'État fédéral canadien a été gouverné à sept reprises par des équipes sans majorité au parlement : en 1957, 1962, 1963, 1965, 1972, 1979 et 2004. Dans cette étude nous avons retenu deux cas : celui du gouvernement Trudeau 1972-1974 et celui du gouvernement Martin 2004 parce que dans ces deux cas, le même parti et le même chef ont assumé le pouvoir en situation majoritaire et en situation minoritaire. Le vocabulaire caractéristique de ces deux (...) équipes est mis en lumière grâce au calcul des 'spécificités du vocabulaire'. On présente ce calcul en détail : utilisation de la loi hypergéométrique et pondération en fonction de la catégorie grammaticale du mot étudié. Il apparaît que le discours gouvernemental minoritaire est nettement impersonnel ; il sous-utilise les verbes et se réfugie dans un catalogue d'actions de court terme. (shrink)

Dans son dernier livre théorique paru en 2003, Thinking in Education, Matthew Lipman indiquait qu’en philosophie pour les enfants, nous avons besoin d’une théorie des actes la pensée, car sans elle le travail, qui attend ceux et celles qui pratiquent cette discipline et qui ont à cœur de mettre l’accent sur la formation de la pensée en action, risque d’être sans effet appréciable. Pour faire un pas dans cette direction, il semblait clair à ses yeux qu’il serait approprié de tenir (...) compte, notamment, des recherches qui se sont intéressés aux locutions performatives. Car, ajoutait-il, le langage est, en un sens, une carte de l’esprit. Dans cet article, je souhaite faire un pas de plus, m’engager dans le chemin tracé par Lipman, mais en faisant appel cette fois à un linguiste, Gustave Guillaume – et la science linguistique dénommée psychomécanique du langage - qui a consacré l’essentiel de ses efforts, en tant que linguiste, à comprendre comment la pensée construit le langage en se construisant par le langage. Dans un premier temps, j’exposerai les principales articulations de la théorie de Guillaume concernant le langage, en me concentrant sur les distinctions qu’il y a lieu d’établir entre la langue et le discours. Ces deux réalités s’opposent à plus d’un égard. Ainsi, par exemple, alors que la langue est une chose qu'on emploie, le discours est le lieu de l'emploi que l'on fait de la langue. De plus, alors que la langue est le résultat d'une construction qui s'étale sur un espace de temps très long, le discours est un ouvrage dont le temps de construction est relativement très court. Qui plus est, au moment où le sujet parlant entre en activité de langage il a devant lui un discours à construire alors qu'il possède en lui une langue déjà construite. Dans un second temps, en m’appuyant sur les distinctions préalablement établies, j’examinerai comment ces différentes articulations prennent forme dans le jeu subtil des articles un et le en français, en montrant de quelle manière cette catégorie grammaticale représente une variation du concept qui n’est pas à confondre avec celle que les logiciens reconnaissent habituellement sous les termes de compréhension et extension du concept. Troisièmement, j’inviterai le lecteur à imaginer ce qu’il en aurait été du premier roman de Lipman – La découverte de Harry – si ce dernier avait connu la théorie linguistique de Gustave Guillaume concernant les articles. Cela aurait peut-être conduit Lipman à écrire une toute autre version de son roman philosophique. Imaginant ce que cela aurait pu donner pour quelques-uns des chapitres de ce roman, nous tenterons alors de nous mettre dans la peau du personnage principal – Harry – et de voir comment il aurait pu être conduit, aidé par ses pairs, à entrevoir que son entreprise de questionnement touchant la pensée propose, somme toute, un renversement complet dans le monde de l’éducation. (shrink)

La linguistique arabe est sans aucun doute la première science conçue et cultivée en arabe pour répondre à certains besoins scientifiques et idéologiques de la nouvelle société islamique. Les premiers travaux en ce domaine datent du VIII e siècle, et leurs auteurs, les premiers linguistes, sont précisément contemporains de l'arabisation des institutions, de l'administration, de la monnaie etc., sous le Khalife Omeyade ʿAbd al-Malik ibn Marwān. Ces premiers travaux étaient intimement liés à l'exégèse coranique, à l'orthoépie coranique, à la jurisprudence (...) islamique, c'est-à-dire aux disciplines associées à l'organisation de la nouvelle société et à sa culture. C'est à cette époque qu'Abū al-Aswad al-Duʾalī inventa des signes graphiques permettant de distinguer les différentes fonctions grammaticales des éléments linguistiques. C'est à la même époque que l'on a engagé la codification massive et systématique des données de l'arabe, comme en témoignent, à peine plus tard, les travaux d'ʿAbdallāh ibn Isḥāq , d'Abū ʿAmr ibn al-ʿAlāʾ et de bien d'autres. Ils ont également initié l'étude de la grammaire au sens large, puisque celle du système phonétique y est incluse. Tous ces travaux ont tracé la voie de plusieurs disciplines: phonologie, phonétique, métrique, lexicographie, et favorisé la naissance des grandes théories du langage. Et, de fait, au cours de la seconde moitié du VIII e siècle, al-Khalīl ibn Aḥmad a fondé plusieurs de ces disciplines. Sa connaissance des mathématiques et son recours aux procédés combinatoires l'ont aidé non seulement à inventer des disciplines telles que la métrique et la lexicographie, mais aussi à formuler les catégories grammaticales. Son élève, l'éminent linguiste Sībawayh, a ensuite codifié la plupart des analyses et des explications d'al-Khalīl, et les a enrichies en maintes occasions. Cette période héroïque de la linguistique arabe s'est prolongée grâce à de grands successeurs qui vont fonder des écoles linguistiques à Bassorah, Kufa, Bagdad, etc. D'autres écoles ont également vu le jour à Fuṣṭāṭ et ailleurs, et la recherche linguistique va ainsi se poursuivre jusqu'à la fin du XI e siècle, au moins. (shrink)

La notion de personne connaît deux principaux domaines d’application linguistiques : un domaine grammatical, celui de la catégorie grammaticale de la personne (1re, 2e et 3e personnes) et un domaine sémantique, celui du lexique, où le nom personne sert à désigner un individu de l’espèce humaine. Les deux se trouvent reliés par le fait que les deux premières personnes « grammaticales » du singulier je et tu ne peuvent être que des personnes « sémantiques ». Mais de quelles « (...) personnes»s’agit-il? Autrement dit, qui est je? Qui est tu? Qui est il / elle? Le but de notre article est de montrer que la réponse énonciative classique en termes de locuteur et d’interlocuteur (ou d’allocutaire) s’avère insuffisante et que, pour expliquer leur fonctionnement, il faut prendre en compte leur rôle dans l’énoncé, leur caractère de réflexif d’énonciation (token-reflexive) et la subjectivité (pensée de se) inhérente à je. (shrink)

Présentation de l'indice de la distance intertextuelle et de ses propriétés. Discussion des limites du calcul : influence des décimales et des différences de taille entre textes comparés. Examen de la contribution à la distance des vocables classés en fonction de leurs catégories grammaticales et de leurs fréquences. L'indice de la distance inter-textuelle fournit un outil intéressant pour la mesure des ressemblances et des dissemblances au sein des grandes bases de textes.

Présentation de l'indice de la distance intertextuelle et de ses propriétés. Discussion des limites du calcul : influence des décimales et des différences de taille entre textes comparés. Examen de la contribution à la distance des vocables classés en fonction de leurs catégories grammaticales et de leurs fréquences. L'indice de la distance inter-textuelle fournit un outil intéressant pour la mesure des ressemblances et des dissemblances au sein des grandes bases de textes.

In questo articolo rifletto sulla nascita della grammatica araba e il suo sviluppo come fonte dell’esegesi coranica dall’VIII al XIV secolo. Il legame tra esegesi e grammatica è stato oggetto di diversi studi che esaminano le origini delle categorie grammaticali. Sebbene non ci sia evidenza di uno spiccato interesse per la grammatica da parte degli esegeti coranici, essi hanno comunque dovuto adoperarla per spiegare i significati del testo sacro. In particolare, nei commentari classici è data particolare attenzione alla lessicografia e (...) meno alla struttura grammaticale. A ogni modo, in alcuni passaggi, anche se sporadici, le categorie grammaticali stesse fungono da spiegazione, essendo portatrici di significati. Questo si evince dalla letteratura sufi dove le terminologie della grammatica araba sono simboli delle stazioni dell’anima nel cammino spirituale, come nella _Grammatica dei cuori_ di al-Qushayrī. In questo articolo, analizzo il ruolo della grammatica nelle Scienze Coraniche secondo il teologo al-Ghazālī e dopo una panoramica della storia della disciplina nel periodo classico della storia islamica, e evidenzio il modo in cui le terminologie grammaticali servono per la comprensione profonda del significato nella Sūra al-Fātiha nel commentario sunnita di Ibn Kathīr. In this article I reflect on the emergence of Arabic grammar and its development as a source for Qur’ān exegesis from VIII to XIV century. The connection between exegesis and grammar has been the subject of several studies examining the origin of grammatical categories. Although there is no evidence of a clear interest for grammar by Qur’ān exegetes, they necessarily used it to explain the meanings of the sacred text. In particular, in the classical commentaries there is a particular attention to lexicography and less to the grammatical structure. However, in some passages, even if sporadic, the grammatical categories themselves perform an explanatory function, being bearers of meanings. This is manifest in Sufi literature where Arabic grammar terminologies are symbols of the stations of souls in the spiritual path, like in the _Grammar of the heart_ by al-Qushayrī. In this article, I analyse the status of grammar in Quranic Sciences according to the theologian al-Ghazālī and after an overview on the history of the discipline in the classical period of Islamic History, and I highlight the way grammar terminologies serve as a key to understand profound meaning in sura al-Fātiha in Ibn Kathīr’s sunni commentary. (shrink)

La nature catégorielle de la « voix », substance, quantité ou qualité, fait débat chez les grammairiens et logiciens du début du xiie siècle. Les discussions grammaticales se lisent dans les commentaires sur Priscien, aux chapitres initiaux du De uoce et du De littera, dont on édite ici plusieurs témoins majeurs, trois versions des Glosulae super Priscianum et les Notae Dunelmenses qui en dérivent, témoins anonymes où se lit l’influence de Guillaume de Champeaux. Les arguments tirés de ces textes (...) sont repris dans les commentaires sur les Catégories, faisant apparaître les enjeux physique, logique, ontologique et sémantique des débats sur la voix. (shrink)

La critique du dualisme cartésien, c’est-à-dire du mythe de l’intériorité, a été menée à partir de deux positions philosophiques. La première cherche à réduire l’état mental à l’état neuronal défini par ses propriétés neurologiques et l’autre, celle de Wittgenstein, tente de faire disparaître le mystère des relations entre la pensée et le cerveau par une critique grammaticale du langage. La notion de survol absolu, notion centrale de la philosophie de Ruyer, permet de développer une conception non matérialiste de l’identité entre (...) état cérébral et état mental. De plus, cette conception montre que l’intériorité de l’état mental ne saurait être réduite à une erreur de catégorie. Mais cette thèse de l’identité de la conscience et du corps nécessite de développer une perspective radicalement nouvelle permettant de concevoir une conscience « étendue ». (shrink)

Nous nous proposons dans le présent article de revenir sur l'enjeu de Über Gewissheit : doit-on lire cet ensemble de notes comme l'ultime réponse de Wittgenstein à l'idéalisme sceptique ou comme la réélaboration de nos catégories de connaissance (croire, savoir, être certain) ? La réponse à cette question passe tout d'abord par la prise en compte du dialogue avec Moore et en particulier par une réévaluation de sa défense du sens commun et de sa preuve du monde extérieur tout (...) aussi célèbre que controversée. Nous voudrions souligner les limites d'une interprétation purement dogmatique de ces textes en mettant en évidence le caractère problématique du dogmatisme mooréen, avant de revenir sur les deux critiques que Malcolm puis Wittgenstein en ont proposées. Un bref rappel de la critique de Malcolm nous permettra ensuite de saisir la singularité de la démarche de Wittgenstein qui consiste par l'analyse grammaticale des propositions « intéressantes » de Moore à renvoyer dos à dos les prétentions au savoir de Moore et les doutes sceptiques. (shrink)

Rosenzweig tenta di sviluppare una nuova fenomenologia, idealmente contrapposta a quella hegeliana: un metodo filosofico, o meglio, un orientamento del pensiero che dia ad esso la possibilità di elaborare un pensato che non sia un suo proprio prodotto, un suo proprio logos che per ciò stesso si appropria di ogni fenomeno, sì da renderlo, da rivelazione o datità altra ed eteronoma qual è, rispetto al pensiero, epifenomeno del sapere, che è solo sapere di sé. Tale fenomenologia può essere anche detta (...) grammaticale, una fenomenologia della parola, poiché è un orientamento del pensiero che quest’ultimo impara da altro: un orientamento, da Rosenzweig fatto coincidere con l’esperienza , che considera il fenomeno come autenticamente altro, senza appropriarsene, ed è insegnato al pensiero dalla grammatica, dal linguaggio. (shrink)

Visão lógica e funcional da gramática latina; características de língua sintética; os nomes: radicais e desinências; modo e significado das formações nominais; o verbo: temas; características número-pessoais; características modo-temporais; significado e emprego das formas nominais do verbo latino. Sintaxe: recursos de linguagem do latim clássico; emprego e significado dos casos em frases de construções sintáticas diferentes da portuguesa; o largo emprego das orações reduzidas; concordâncias temporais; o emprego do subjuntivo na oração subordinada; possibilidades de tradução. Confronto entre o latim clássico (...) e o português: diferenças entre as construções de frases. (shrink)

Category mistakes are sentences such as 'Green ideas sleep furiously' or 'Saturday is in bed'. They strike us as highly infelicitous but it is hard to explain precisely why this is so. Ofra Magidor explores four approaches to category mistakes in philosophy of language and linguistics, and develops and defends an original, presuppositional account.

This is the first volume on category theory for a broad philosophical readership. It is designed to show the interest and significance of category theory for a range of philosophical interests: mathematics, proof theory, computation, cognition, scientific modelling, physics, ontology, the structure of the world.

Book review: Category Theory in Physics, Mathematics, and Philosophy, Kuś M., Skowron B., Springer Proc. Phys. 235, 2019, pp.xii+134.

We are women, we are men. We are refugees, single mothers, people with disabilities, and queers. We belong to social categories and they frame our actions, self-understanding, and opportunities. But what are social categories? How are they created and sustained? How does one come to belong to them? Ásta approaches these questions through analytic feminist metaphysics. Her theory of social categories centers on an answer to the question: what is it for a feature of an individual to be socially meaningful? (...) In a careful, probing investigation, she reveals how social categories are created and sustained and demonstrates their tendency to oppress through examples from current events. To this end, she offers an account of just what social construction is and how it works in a range of examples that problematize the categories of sex, gender, and race in particular. The main idea is that social categories are conferred upon people. Ásta introduces a 'conferralist' framework in order to articulate a theory of social meaning, social construction, and most importantly, of the construction of sex, gender, race, disability, and other social categories. (shrink)

Signifiance du monde propose une "harmonisation intégrale" entre la linguistique saussuro-guillaumienne des langues naturelles et la pensée phénoménologique heideggérienne de la vérité de l'être en tant qu'alètheia, dans son sens grec de "ce qui sort de la latence" et que Jean-Louis Tristani nomme illatence. En d'autres termes, cet essai donne accès à une compréhension des "relations grammaticales évidentes qui articulent l'être, dans sa vérité, et la pensée, telles qu'elles sont a priori données dans le système linguistique de n'importe quelle (...) langue naturelle". Cette mise au jour de la co-originarité de la langue et de la pensée corrobore la formule du linguiste français Antoine Meillet, maintes fois citée par Gustave Guillaume, selon laquelle, en ce lieu intelligible de la langue "tout se tient et a un plan d'une pleine rigueur". Une rigueur qui intègre le système morpho-lexical d'une langue, en tant qu'intégrale des conditions d'effection du discours, avec les conditions existentiales de possibilité du Dasein en tant qu'être-au-monde. D'où Signifiance du monde, ce titre qui annonce la composante linguistique de notre présence au monde."--Page 4 of cover. (shrink)

Category Theory has developed rapidly. This book aims to present those ideas and methods which can now be effectively used by Mathe­ maticians working in a variety of other fields of Mathematical research. This occurs at several levels. On the first level, categories provide a convenient conceptual language, based on the notions of category, functor, natural transformation, contravariance, and functor category. These notions are presented, with appropriate examples, in Chapters I and II. Next comes the fundamental idea of an adjoint (...) pair of functors. This appears in many substantially equivalent forms: That of universal construction, that of direct and inverse limit, and that of pairs offunctors with a natural isomorphism between corresponding sets of arrows. All these forms, with their interrelations, are examined in Chapters III to V. The slogan is "Adjoint functors arise everywhere". Alternatively, the fundamental notion of category theory is that of a monoid -a set with a binary operation of multiplication which is associative and which has a unit; a category itself can be regarded as a sort of general­ ized monoid. Chapters VI and VII explore this notion and its generaliza­ tions. Its close connection to pairs of adjoint functors illuminates the ideas of universal algebra and culminates in Beck's theorem characterizing categories of algebras; on the other hand, categories with a monoidal structure lead inter alia to the study of more convenient categories of topological spaces. (shrink)

The notion of 'natural kinds' has been central to contemporary discussions of metaphysics and philosophy of science. Although explicitly articulated by nineteenth-century philosophers like Mill, Whewell and Venn, it has a much older history dating back to Plato and Aristotle. In recent years, essentialism has been the dominant account of natural kinds among philosophers, but the essentialist view has encountered resistance, especially among naturalist metaphysicians and philosophers of science. Informed by detailed examination of classification in the natural and social sciences, (...) this book argues against essentialism and for a naturalist account of natural kinds. By looking at case studies drawn from diverse scientific disciplines, from fluid mechanics to virology and polymer science to psychiatry, the author argues that natural kinds are nodes in causal networks. On the basis of this account, he maintains that there can be natural kinds in the social sciences as well as the natural sciences. (shrink)

The concept of an ontological category is central to metaphysics. Metaphysicians argue about which category of existence an object should be assigned to, whether one category can be reduced to another one, or whether there might be different equally adequate systems of categorization. Answers to these questions presuppose a clear understanding of what precisely an ontological category is, and Jan Westerhoff now provides the first in-depth analysis. After examining a variety of attempted definitions, he proceeds to argue for a new (...) understanding of ontological categories, according to which they are systematizations of our knowledge of the world rather than essential characteristics of the world itself. Metaphysicians will find his work highly stimulating. (shrink)

A study of Jim Jones and the Peoples Temple. It features a prologue that considers the meaning of the tragedy for a post-Waco, post-9/11 world.

The author of Categories We Live By replies to critics Linda Martín Alcoff, Judith Butler, and Abraham Sesshu Roth.

Category-based induction is an inferential mechanism that uses knowledge of conceptual relations in order to estimate how likely is for a property to be projected from one category to another. During the last decades, psychologists have identified several features of this mechanism, and they have proposed different formal models of it. In this article; we propose a new mathematical model for category-based induction based on distances on conceptual spaces. We show how this model can predict most of the properties of (...) this kind of reasoning while providing a solid theoretical foundation for it. We also show that it subsumes some of the previous models proposed in the literature and that it generates new predictions. (shrink)

An introduction to category theory as a rigorous, flexible, and coherent modeling language that can be used across the sciences. Category theory was invented in the 1940s to unify and synthesize different areas in mathematics, and it has proven remarkably successful in enabling powerful communication between disparate fields and subfields within mathematics. This book shows that category theory can be useful outside of mathematics as a rigorous, flexible, and coherent modeling language throughout the sciences. Information is inherently dynamic; the same (...) ideas can be organized and reorganized in countless ways, and the ability to translate between such organizational structures is becoming increasingly important in the sciences. Category theory offers a unifying framework for information modeling that can facilitate the translation of knowledge between disciplines. Written in an engaging and straightforward style, and assuming little background in mathematics, the book is rigorous but accessible to non-mathematicians. Using databases as an entry to category theory, it begins with sets and functions, then introduces the reader to notions that are fundamental in mathematics: monoids, groups, orders, and graphs—categories in disguise. After explaining the “big three” concepts of category theory—categories, functors, and natural transformations—the book covers other topics, including limits, colimits, functor categories, sheaves, monads, and operads. The book explains category theory by examples and exercises rather than focusing on theorems and proofs. It includes more than 300 exercises, with solutions. Category Theory for the Sciences is intended to create a bridge between the vast array of mathematical concepts used by mathematicians and the models and frameworks of such scientific disciplines as computation, neuroscience, and physics. (shrink)

A system of categories is a complete list of highest kinds or genera. Traditionally, following Aristotle, these have been thought of as highest genera of entities (in the widest sense of the term), so that a system of categories undertaken in this realist spirit would ideally provide an inventory of everything there is, thus answering the most basic of metaphysical questions: “What is there?”. Skepticism about the possibilities for discerning the different categories of ‘reality itself’ has led others to approach (...) category systems not with the aim of cataloging the highest kinds in the world itself, but rather with the aim of elucidating the categories of our conceptual system. Thus Kant makes the shift to a conceptualist approach by drawing out the categories that are.. (shrink)

Arguing first that the best way to understand what a continuant is is as something that primarily has its properties at a time rather than atemporally, the paper then defends the idea that there are occurrent continuants. These are things that were, are, or will be happening—like the ongoing process of someone reading or my writing this paper, for instance. A recently popular philosophical view of process is as something that is referred to with mass nouns and not count nouns. (...) This has mistakenly encouraged the view that the only way to think of process is as the stuff of events, and has obscured the possibility of thinking of processes as individual continuants. (shrink)

The proposed book presents an overview of select theories in the classical Vaiśeṣika system of Indian philosophy, such as the concept of categories, creation and existence, atomic theory, consciousness and cognition. It also expounds in detail the concept of dharma, the idea of the highest good and expert testimony as a valid means of knowing in Vaiśeṣika thought. Some of the major themes discussed are the religious inclination of Vaiśeṣika thought towards Pasupata Saivism, the affiliation of the Vaiśeṣika System to (...) the basic foundations of Indian philosophical thought, namely Veda and Yoga, and their insights into science, hermeneutics and metaphysics. In addition, this book includes recent Sanskrit commentaries on key Vaiśeṣika texts and provides a glimpse of Vaiśeṣika studies across the world. Overall, this book enunciates the Vaiśeṣika view from original sources and is an important work for Vaiśeṣika studies in current times for serious students as well as researchers.. (shrink)

I review some recent work on applications of category theory to questions concerning theoretical structure and theoretical equivalence of classical field theories, including Newtonian gravitation, general relativity, and Yang-Mills theories.

Foundational ontologies, central constructs in ontological investigations and engineering alike, are based on ontological categories. Firstly proposed by Aristotle as the very ur- elements from which the whole of reality can be derived, they are not easy to identify, let alone partition and/or hierarchize; in particular, the question of their number poses serious challenges. The late medieval philosopher Dietrich of Freiberg wrote around 1286 a tutorial that can help us today with this exceedingly difficult task. In this paper, I discuss (...) ontological categories and their importance for foundational ontologies from both the contemporary perspective and the original Aristotelian viewpoint, I provide the translation from the Latin into English of Dietrich's De origine II with an introductory elaboration, and I extract a foundational ontology–that is in fact a single-category one–from this text rooted in Dietrich's specification of types of subjecthood and his conception of intentionality as causal operation. (shrink)