Abstract
En considérant Descartes comme un précurseur de la philosophie* moderne, on insiste généralement sur les traits qu’il a en commun avec la lignée des philosophes critiques. Cette appréciation de Descartes est certainement correcte, mais elle est incomplète. Il y a donc un grand intérêt à constater que la doctrine cartésienne contient également toute une série d’assertions qui seront indéniablement, de leur côté, les idées directrices des grands systèmes idéalistes. L’unité du savoir, la dépendance réciproque des notions, leur développement nécessaire et progressif à travers leurs contradictions, enfin l’insuffisance du savoir fini, voilà autant d’articles bien arrêtés de l’enseignement de Descartes qui entreront dans le programme de ces systèmes.