Dialogue 38 (1):45-62 (
1999)
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Abstract
RÉSUMÉ: Je maintiens dans cet essai que l'argument développé par Thomas Hurka sur la base de son perfectionnisme aristotélicien en faveur d'une forme modérée de perfectionnisme d'État échoue. Je tente de démontrer que son perfectionnisme sousdétermine les types d'activités que l'État aurait à promouvoir afin de réaliser les valeurs perfectionnistes qu'il défend. Je soutiens également que Hurka opère avec une conception caricaturale de la doctrine de la neutralité libérale. Selon lui, l'État libéral serait réduit à l'inaction par cette notion. Je démontre que l'État libéral peut promouvoir les biens et les activités qui font partie d'une «conception libérale du bien» tout en respectant l'exigence de neutralité. Ces biens et ces activités sont ceux que recoupent déjà les conceptions raisonnables de la vie bonne, ainsi que ceux qui sont présupposés, que cela soit pour des raisons empiriques ou conceptuelles, par de telles conceptions raisonnables.