Abstract
Dans la première méditation, Descartes a conclu, en regard des songes, « qu'il n'y a point d'indices concluants, ni de marques assez certaines par où l'on puisse distinguer nettement la veille d'avec la sommeil [...] » . À la fin de la sixième méditation, il a conclu qu'il y a de tels indices, mais qu'on a besoin de la garantie de Dieu pour savoir si ces indices sont réellement des indices de la veille. Cottingham a proposé une objection générale contre tels indices de la veille: On peut rêver cet indice. Selon les raisonnements de Cottingham, il s'agit de l'existence de l'indice. Or, chez Leibniz et Descartes il ne s'agit pas de cela, mais il est question de savoir si l'indice est vraiment un indice de la veille. La prétention que l'indice puisse être présent en songe fait une pétition de principe. Notre examen des indices que Leibniz et Berkeley ont proposés révèle cette pétition