Abstract
Si l’activité de nos organes des sens est différente de celle de notre cerveau, sans pour autant en être distincte, puisqu’elle est, comme elle, de nature corporelle, en revanche, ce que nous sentons, sans pour autant être différent de nos sensations, en est tout à fait distinct. De plus, si ce qui par nous est senti n’est ni différent ni distinct de nous qui sentons, il n’en demeure pas moins qu’il n’y a pas une seule de nos sensations, toutes indivisibles, qui ne soit un mixte d’activité et de passivité. Enfin, nos organes des sens, qui nous servent à sentir, ont beau être tout à la fois sentants et sentis, nous ne les sentons jamais en tant que sentants.