Abstract
Bien qu’il ne soit cité explicitement qu’une seule fois dans Après la finitude, Jean-Luc Marion apparaît comme l’une des cibles privilégiées de la démonstration de Meillassoux. Il l’est non seulement à titre de phénoménologue ayant réduit le dehors à un dehors claustral sans véritable ailleurs ; il l’est en plus en tant que paradigme des penseurs qui ont fermé tout accès rationnel à Dieu. Pourtant, en pensant une donation non-réciproque, Marion pourrait bien s’arracher à la corrélation et poser un Grand dehors, absolutoire plus qu’absolu. En utilisant Descartes comme pont entre Quentin Meillassoux et Jean-Luc Marion, nous nous proposons de montrer que le réalisme spéculatif est moins éloigné qu’il ne le pense de la phénoménologie de la donation.