Abstract
Divers ouvrages sur saint Augustin conduisent à reposer la question du temps et celle du sujet qui ont alors été réunies pour la première fois comme un unique problème : memoria, conscience et conscience de soi, sont pensées selon le temps comme un sentir primordial. Celui-ci suppose un lieu, le ciel des ciels, qui est le lieu temporel de l'homme auprès de Dieu. L'intériorité augustinienne a des antécédents dans la pensée antique ; elle a influencé la philosophie récente ; Heidegger interprète l'ego de Descartes d'une façon augustinienne dans son herméneutique de la facticité. Les questions suscitées par ces ouvrages viennent du manque actuel d'une histoire spéculative de l'ego, en même temps que d'une résurgence évidente de celui-ci dans le champ de la philosophie contemporaine. Several books about Augustine lead to question once more the topic of time and of the subject which then were united for the first time as a single problem : memoria, conscionsness and self conscionsness are thought according to time as a prime feeling. The latter supposes a place, heaven in heaven, which is the temporal seat of man next to God. Augustinian interiority has its antecedents within classical thought. It influenced recent philosophy. Heidegger interprets Descartes' ego in an Augustinian way within his hermeneutics of facticity. The topics at stake from these books surge from the present lack of a speculative history of the ego, together with an obvious resurgence of the latter within the field of contemporary philosophy.