Abstract
La naturalisation de la phénoménologie et la nature des phénomènesLe projet de naturalisation de la phénoménologie est né comme une tentative d’intégrer réciproquement les neurosciences et la philosophie phénoménologique. Les principaux représentants de ce projet, Jean Petitot et Francisco Varela, ont étés inspirés par Merleau-Ponty en tant que référence philosophique permettant de développer de façon féconde ce point de vue. Cependant, les deux auteurs ne semblent pas assumer jusqu’au bout les enjeux réels posés par la réflexion philosophique de Merleau-Ponty qui, si d’un côté permet certainement de concevoir la pensée et l’expérience en termesd’incorporation, d’autre part, développe une ontologie phénoménologique qui échappe à l’approche réductionniste commun à Varela et Petitot. Dans les deux cas, en effet, le présupposé ontologique est encore dérivé d’une compréhension de la nature comme domaine de la matière comprise en termes déterministes, modèle que l’ontologie phénoménologique de Merleau-Ponty permet au contraire de subvertir. Par conséquent, les fructueuses indications théoriques contenues dans le projet de naturalisation de la phénoménologie doivent néanmoins faire face à une compréhension adéquate de la signification de l’idée de naturalisation, qui soit effectivement phénoménologique en n’acceptant pas de façon acritique aucune option théorique quoique significative.La naturalizzazione della fenomenologia e la natura dei fenomeniIl progetto di naturalizzazione della fenomenologia nasce come tentativo di integrare reciprocamente le neuroscienze e la filosofia fenomenologica. Gli esponenti principali di questo progetto, Jean Petitot e Francisco Varela, si sono ispirati a Merleau-Ponty come a colui che ha consentito di sviluppare nel modo più fecondo tale prospettiva. Tuttavia entrambi gli autori sembrano non fare fino in fondo i conti con la riflessione di Merleau-Ponty, che se da una parte consente effettivamente di concepire il pensiero e l’esperienza in termini di incorporazione, d’altro canto sviluppa una ontologia fenomenologica che sfugge all’approccio riduzionistico comune a Varela e Petitot. In entrambi i casi infatti il presupposto ontologico è pur sempre ricavato da una comprensione della natura come dominio della materia intesa in senso deterministico, che l’ontologia fenomenologica della natura di Merleau-Ponty sovverte. Pertanto le pur feconde indicazioni teoriche contenute nel progetto di naturalizzazione della fenomenologia devono ancora fare i conti con una adeguata comprensione del significato dell’idea di naturalizzazione, che sia autenticamente fenomenologico nel non assumere in modo inavvertito alcuna opzione teorica per quanto significativa.