Abstract
Résumé L’angoisse heideggérienne est-elle une tonalité isolante, coupant le Dasein d’autrui pour s’enfermer dans un solipsisme insurmontable? L’hypothèse défendue est que l’angoisse, loin d’être en rupture avec les autres, ouvre le Dasein vers l’autre. Nous procédons en trois moments en montrant que la Stimmung chez Heidegger n’est ni négation ni privation de l’autre. Si le Dasein est seul, c’est parce qu’il est ouverture unique face à l’autre. Nous confirmons ce point crucial entre ipséité et altérité en discutant les aspects de la lecture sartrienne de la posture heideggérienne et en confrontant l’angoisse heideggérienne avec l’angoisse selon Kierkegaard.