Abstract
Si l’Orthodoxie et le Pentecôtisme insistent également sur le rôle salvifique et sanctificateur de l’Esprit saint, leur hostilité mutuelle relève d’un paradoxe. Celui-ci trouve son origine profonde dans des herméneutiques confessionnelles, plus déterminées par la culture que par la théologie. Deux traditions ecclésiales s’y affrontent. L’une, deux fois millénaire, a su intégrer dans son fonctionnement et sa réflexion les acquis des conciles et les réflexions des Pères. L’autre, moins structurée, plus proche d’un courant religieux que d’une tradition ecclésiale, demeure soumise à l’irrationalité d’une émotivité et d’une sensibilité elles-mêmes soumises à un littéralisme biblique et à un fondamentalisme invétéré