Abstract
Le langage peut-il exprimer l'éternité? L'étude sémantique du mot gaudium dans l'Éthique de Spinoza révèle un usage surprenant, équivoque ou plutôt plurivoque… Impropriété, inadéquation? Articulation, au-delà de la rigueur du système, entre la tristesse et la joie, la joie passage et la joie sans passage, le temps et l'éternité. D'où la nécessité d'un travail du style pour montrer l'itinéraire du salut, qui procède par grands bonds en avant et en arrière, comme si l'éternité imprimait sa puissance sur le temps; et préparer le moment proprement éthique de la lecture. Can language express eternity? A semantic study of the word gaudium in Spinoza's Ethics reveals a surprising, equivocal or rather multivocal usage… Are these usages improper or inadequate? The intention is to combine, beyond the strictness of the system, sadness and joy, joy as passage and joy without passage, time and eternity. Thence the necessity of a stylistic working out in order to show the route to salvation, whose process is made of great jumps forwards and backwards, and prepare the moment when a properly ethic reading is performed