Abstract
Lors de son intervention au colloque Descartes de Paris en 1937, Jan Patočka affirmait que la philosophie, irréductible à un pur voir, peut être caractérisée plus justement comme un mouvement traversé par un nécessaire inachèvement. Loin d’être un défaut, c’est seulement grâce à ce non accomplissement constitutif qu’elle peut ménager un accès à son domaine propre, que Patočka déterminait un an plus tôt, au seuil de sa thèse d’habilitation, comme « le monde en totalité ». La monographie consac...