Abstract
L’objectif poursuivi dans cette étude est de mettre en avant un empirisme «de style husserlien» et d’en indiquer les avantages sur l’empirisme ordinaire. D’abord, partant d’une définition classique due à Chisholm et Sellars, l’auteur énumère les principales thèses de l’empirisme au sens ordinaire et en discute quelques difficultés intrinsèques à la lumière des critiques de Chisholm, Sellars, Goodman et d’autres. Il tente ensuite de montrer que, par son «principe des principes», Husserl a proposé une forme originale d’empirisme, plausiblement moins problématique que ses variantes classiques. L’argument est que l’empirisme de style husserlien échappe aux difficultés énumérées par sa double dimension réflexive et normative.