Abstract
La méthodologie est pertinente pour la science économique, car beaucoup d'économistes se demandent non sans angoisse si leur objet est une science, ou l'amorce d'une science, ou bien désirent ardemment imiter les sciences. Ce texte donne un bref aperçu des développements en philosophie des sciences, en général, et plus particulièrement en ce qui concerne l'economie. Partant de problèmes liés à l'échec de tentatives pour établir l'asymétrie dans ces domaines, il s'en saisit pour faire mouvement vers la sociologie de la connaissance scientifique et son appréhension du principe de symétrie, théme inspiré par l'intérêt croissant que les universitaires travaillant sur les sciences portent à la culture et à la pratique scientifiques. Réagissant à ce mouvement, ceux qui s'interessent à la méthodologie économique commencent à engager des études d'histoire de la science économique très pointues, essayant d'éviter une histoire qui donnerait dans le style « Whig », consistant à voir dans les développements de l'economie un progrès inéluctable vers une analyse économique sans cesse améliorée. Plutôt que de se livrer à une description du savoir économique, ils proposent une illustration de ce qui lui est arrivé, en le rapportant à la présence d'économistes dans uncontexte à facettes multiples de personnes et d'idees. Plutôt que de fournir des rationalisations après-coup, ils font une analyse historique de certaines négociations et alliances mouvantes ayant des retombées sur la science économique. Travaux qui, tels qu'ils sont discutés dans ce texte, doivent être encouragés, car ils sont en symétrie avec les changements de la science économique