Abstract
On sait que Platon fait grand cas des êtres intelligibles en instaurant la théorie des Idées. Mais il n’est pas approprié de le considérer comme penseur qui néglige le rôle de l’apparence sensible. Ce philosophe demeure très sensible à la modalité par laquelle les phénomènes apparaissent dans le champ de notreperception. En distinguant deux types d’apparence : image et simulacre, il donne à l’image le rôle d’intermédiaire actif entre le sensible et l’intelligible. L’examen des modalités des actions humaines qui reçoivent et créent des images, nous aide à voir comment Platon intègre la fonction des images dans la structure de sa philosophie. La réception et la création des images sont étroitement reliées et synthétisées pour former le système original de Platon, système dans lequel le fondement de la théorie des Idées relève d’un certain dynamisme de l’action humaine. Dans la recherche relative à la modalité de réception et de création des images, je porte mon attention sur l’usage platonicien du terme tupos qui exprime le principe de la conformité de l’image et de son modèle.Notamment dans la théorie de la formation des futurs gardiens de la cité idéale, le tupos fonctionne, comme un principe qui réglemente et oriente à plusieurs niveaux les activités de la mimèsis et de la poièsis qui portent sur les images. La réflexion sur cette fonction conductrice