Abstract
Cet article propose de réfléchir sur la nature des images animées, à partir sur trois thèses de Kendall Walton. Le philosophe américain, bien connu dans le monde analytique pour un livre sur les arts représentationnels, Mimesis as Make-Believe (1990), discute très régulièrement de films, mais aucune de ses recherches n’a à proprement parler versé dans la philosophie du cinéma. C’est pourquoi, cet article se demande à quoi ressemblerait une philosophie waltonienne du cinéma. Pour ce faire, je présente et discute trois propositions tirées des travaux de Walton : (1) les œuvres de fiction ne sont pas définies comme des contre-vérités, (2) les dépictions nous donnent à imaginer autant qu’à percevoir ce qu’elles représentent, (3) les photographies nous placent dans une relation épistémique objective avec leurs sujets. De là, j’élabore une interprétation waltonienne de la distinction entre l’image fictive et l’image documentaire.