De secunda via Van S. Thomas (I, Q. 2, A. 3)

Tijdschrift Voor Filosofie 25 (3):476 - 499 (1963)
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Abstract

Nous avons essayé d'apporter quelques éclaircissements à la seconde voie des fameuses quinqué viae de la Somme Théologique de S. Thomas. La simple lecture de cette preuve de l'existence de Dieu -comme celle des autres voies d'ailleurs - nous place devant plusieurs problèmes. En premier lieu, nous nous posons inévitablement la question : quel est cet ordre de causes efficientes dont parle S. Thomas et qui paraît être pour lui une donnée évidente : „Invenimus in istis sensibilibus esse ordinem causarum efficientium“. En second lieu, c'est la conclusion de cette voie qui nous cause des difficultés. S. Thomas conclut : „Ergo est necesse ponere aliquam causam efficientem primam, quam omnes Deum nominan t.” Personne ne contestera qu'il y a un „ens primum” dernière cause ou dernier fondement de tout. Mais peut-on l'appeler Dieu pour autant? Ce qui est étonnant, c'est qu'on ne trouve pas facilement une réponse à de pareilles questions, dans les commentaires sur les quinque viae. Tout au plus, nous explique-t-on, - au moins chez la plupart des commentateurs - qu'il s'agit, dans la seconde voie, d'un ordre de causes essentiellement hiérarchisées, sans les désigner concrètement. Un premier point, que nous avons mis en évidence, c'est que cet „ordo causarum” ne peut être cherché dans une succession de générations, par laquelle on pourrait, de fils en père, remonter jusqu'au commencement de chaque filiation et finalement jusqu'au début du monde, pour passer de là à l'affirmation d'un Dieu créateur. S. Thomas lui-même a constamment défendu la thèse, qu'il est tout à fait impossible de prouver philosophiquement la création dans le temps, et ses pensées, à ce sujet, ne sont pas de nature à encourager les efforts pour prouver le commencement du monde à partir de certaines théories physiques. L'or do causarum, auquel il pense, est tout à fait différent. L'ordre des effets, qu'il croit donné dans l'expérience, pourrait se résumer en ces quatre termes : l'individu, l'espèce, le genre, l'être. L'ordre des causes qui y correspond est celui-ci : la cause univoque (un individu de la même espèce), les corps célestes, le moteur spirituel des corps célestes, Dieu. L'individu est la cause de la naissance d'un autre individu. Mais il ne l'est pas du genre et de l'espèce de cet individu. Les parents de Socrate sont causes du fait, qu'il naît un nouvel individu dans l'espèce humaine, mais ils ne le sont pas de la vie et de l'humanité de leur enfant. Cela est dû aux corps célestes. Remontant à un niveau plus élevé encore, on doit dire, que ni les parents, ni les corps célestes ne sont la cause de l'être de Socrate. Ce dernier effet ne saurait être attribué qu'à l'ère subsistant, qui est Dieu. Cette hiérarchie de causes et d'effets, nous a amenés à étudier le rôle des corps célestes sur le monde sublunaire et à rechercher les motifs invoqués par S. Thomas, pour défendre, que les corps célestes ne sont pas les premières causes. Comme il faut admettre une cause universelle, qui soit responsable de l'humanité de tous les hommes et une cause encore plus universelle, qui explique la vie de tous les vivants, ainsi faudra-t-il admettre une cause de l'être comme tel, dont tout dépend. Notre examen nous suggère l'idée que les quinqué viae aboutissent -toutes les cinq -à un problème central commun : le rapport des êtres (des étants) et de l'être, et nous amène à la conclusion que la fameuse exclusion du „regressus in infinitum” perd sa signification du moment, qu'on se rend compte de quelle série de causes, il est question

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