Abstract
Cet article ne cherche pas tant à réhabiliter la sculpture décorative (la talha, en portugais), habituellement considérée comme un art mineur, qu’à apporter les différents témoignages de sa domination dans un lieu particulier, le Minho (le nord-ouest portugais), au moment notamment de l’adoption du rococo, domination a priori impensable dans le contexte occidental autrement qu’en termes de périphérie. Il s’agit ensuite de comprendre les nuances qu’une telle domination introduit corollairement dans les concepts artistiques (notamment dans celui de paternité) et, enfin, d’examiner en quoi cette situation permet de remettre en question de l’intérieur quelques modèles théoriques passés et contemporains.