Abstract
Avant le concile Vatican II, l’Église catholique considérait le peuple juif comme déicide, réprouvé et maudit par Dieu ; après cet événement, elle renonça à ce qui fut appelé la « théologie de la substitution », s’engagea dans la voie du dialogue, affirma la permanence de l’élection d’Israël et considéra les juifs comme des « frères aînés ». Dans cet article, l’auteur étudie le rôle de la Congrégation Notre-Dame de Sion dans l’évolution du regard porté par l’Église catholique sur les juifs et le judaïsme, rôle qui a conduit à une remise en cause théologique et à un changement des mentalités qui ont mené, plus ou moins directement, à la déclaration Nostra Aetate du concile Vatican II.