Abstract
Les tentatives récentes et contemporaines pour construire une philosophie de la valeur ont abouti à des visions insuffisantes et partielles. Pour réussir une solide philosophie des valeurs il faut renouveler les conceptions de Yesprit, de la réalité et de la valeur. L’esprit est une activité éminemment évaluatrice et tous ses actes sont des jugements de \aleur ou des traductions pratiques de jugements de valeur. La réalité a été définie tantôt ce que nous percevons avec les sens, tantôt quelque chose de spirituel. Il faut la proclamer l’expression de l’Être, catégorie suprême du réel, et reconnaître que la réalité se révèle dans nos jugements comme validité, cest-à-dire comme affirmation réelle et valable de l’Être.Il s’ensuit que si la réalité se manifeste comme expression de Y Être et si l’on connaît et juge cette expression comme validité, les rapports entre la validité et la réalité nous montrent une identité entre valeur et réel. En effet, tout ce qui est réel est aussi valeur, tout ce qui est valeur est aussi réel ; d’où l’on conclut que la philosophie de la valeur se réduit essentiellement à un monisme ontologique.