Abstract
Cet article cherche à cerner la manière dont Charles Taylor approfondit sa distinction entre deux grands paradigmes, désignatif et expressif, pour l’approche du langage, dans son ouvrage récent, The language animal. En prenant position en faveur des conceptions expressivistes du langage, d’inspiration romantique, qui prennent pour modèle l’idéalisme transcendantal kantien et l’idée selon laquelle toute langue particulière donne forme à notre expérience du monde, Taylor peut-il encore défendre le réalisme épistémologique qu’il avance dans Retrieving realism? Comment peut-on penser chez lui l’articulation entre ces deux affirmations?