Abstract
L’œuvre mathématique de Leibniz a ceci d’intéressant qu’au travers des innombrables manuscrits de travail dont nous disposons dans ses archives à Hanovre, le philosophe nous a confié le matériel nécessaire pour rétablir ses divers cheminements de recherche ainsi que ses méthodes de découvertes à l’origine de ses créations mathématiques. L’exemple des exposants que nous allons traiter permet d’éclairer utilement la façon dont Leibniz apprend les mathématiques et change progressivement de posture et de démarche. Ainsi, dans sa première année parisienne, la primauté est-elle donnée aux relations tabulaires, plutôt qu’aux formes et aux similitudes. Ces enjeux épistémologiques expliquent la manière dont Leibniz généralise partiellement la notion d’exposant.