Clio 3 (
1996)
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Abstract
Les syndicats libres féminins s'inspirent du catholicisme social, et ils reprennent à leur compte les idées développées par Léon XIII dans l'encyclique Rerum novarum. Par exemple, la recherche d'une collaboration de classe se concrétise dans la participation d'ouvrières et de bourgeoises à la vie syndicale, les premières étant sollicitées et encadrées par les secondes. Si ces organisations se donnent pour but de défendre les intérêts spécifiques des salariées, présence et action syndicales ne trouvent en fait leur plénitude et leur sens qu'en s'inscrivant dans une dimension éthique et morale. L'ouvrière est prise en charge dans l'usine, mais aussi au-dehors. Son mode de vie, ses relations sociales et familiales, son avenir personnel sont l'objet d'attentions et deviennent le support d'un projet politique plus vaste.