Abstract

Deux points de vue s'opposent radicalement à propos de la mondialisation: les uns y voient l'uniformisation des cultures, les autres, son métissage et sa diversification. L'auteur défend que les mutations en cours n'en sont qu'à leurs prémices, car la vitesse de croissance de la masse des échanges matériels et symboliques est exponentielle. Ces mutations menacent la diversité des cultures, moins à cause de leur standardisation qu'en raison de l'explosion des formes d'altérité en multiples parcelles de différences. Celles-ci se combinent entre elles dans un cosmopolitisme généralisé, fertile mais épuisant, sans cesse en recomposition, alors qu'il faut du temps, de l'espace, de l'isolement, pour donner aux cultures le souffle nécessaire à leur structuration, à leur cohésion interne et à leur diversification. La culture mondiale devient un maelström, où dominent les productions des pays les plus puissants et l'intérêt des plus riches, tandis que le corps social anomique se fragmente.Two views are radically opposed to about globalization: some see it as the standardization of cultures, other people, his mixing and diversification. The author argues that the current changes are only in their infancy, because the growth rate of the mass of material and symbolic exchanges is exponential. These changes threaten the diversity of cultures, less because of their standardization that due to the explosion of forms of otherness in multiple plots differences. These combine them in a generalized cosmopolitanism, fertile but exhausting, constantly redial, then it takes time, space, isolation, cultures to give the breath necessary to their structure, their internal cohesion and diversification. Global culture becomes a maelstrom, dominated the productions of the most powerful countries and the interests of the richest, while the body breaks social anomie