Dialogue 21 (3):501-521 (
1982)
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Abstract
La première partie de la grande étude de Husserl sur le thème de la Krisis a pour titre «La crise des sciences comme expression de la crise radicale de la vie de l'humanité européenne». Par cette formulation, on pourrait être porté à croire que Husserl voit dans la crise de la science la simple conséquence secondaire d'une crise beaucoup plus profonde se situant à l'échelle de l'humanité européenne entière. Et pourtant il n'en est rien. Dans la suite du texte, Husserl s'applique à démontrer que le rapport d'implication entre l'humanité en crise et les sciences doit plutôt être considéré à l'inverse. Le problème de l'humanité européenne réside au premier chef dans cette crise des sciences; si bien qu'il est sans doute possible, dans un premier temps, de voir dans la crise des sciences une simple «expression » de la détresse de l'Europe, mais à y regarder de plus près, c'est celle-là qui est cause de la crise radicale de la vie de l'humanité européenne.