Abstract
Les analyses de la mondialisation procèdent souvent de modes de réflexion qui excluent le principe de non contradiction et conduisent à des hypothèses rigides sur son évolution. La pensée complexe, selon Edgar Morin, ne présente pas cette contrainte et admet, à l’instar de la pensée chinoise stricto sensu, la coexistence de contraires, dont le dynamisme, selon la philosophie taoïste devrait aboutir à l’harmonie. Cela laisse en quelque sorte du jeu, ouvrant ainsi la porte à une pluralité de possibles. Cet article présente quelques-unes des parentés entre pensée complexe et mode de réflexion chinois. Il examine aussi une touche spécifique qu’apporte Edgar Morin, héritée de la pensée grecque. Elle concerne l’accompagnement de ce jeu des contraires, par la démocratie cognitive et communicationnelle, alors que le système de pensée chinois n’intègre pas cette question. Un pont est ainsi jeté entre les modes de pensée de l’Occident et d’Extrême-Orient.Analyzes of globalization often proceed ways of thinking that excludes the principle of non-contradiction and leads to rigid assumptions about its evolution. Complex thought, according to Edgar Morin, does not have this constraint and admits, like Chinese thought, strictly speaking, the coexistence of opposites, whose dynamism, according to Taoist philosophy should lead to harmony. This leaves some sort of game, thus opening the door to a plurality of possibilities. This article presents some of the kinship between complex thought and Chinese way of thinking. It also examines a specific key brings Edgar Morin, inherited from Greek thought. It relates to the accompaniment of this game of opposites, the cognitive and communicative democracy, while the Chinese system of thought does not include this question. A bridge is built between and modes of thought of the West and the Far East