Abstract

Cet article traite de la question méta-sémantique de ce qui permet au souvenir épisodique d’avoir le contenu sémantique qui est le sien. Il adopte une position singulariste quant au contenu du souvenir et critique la justification méta-sémantique relationnaliste de cette position. Selon celle-ci, le contenu du souvenir est singulier parce que le souvenir consiste en une relation d’accointance avec l’événement passé. L’article oppose un argument causal et un argument sémantique à cette analyse puis montre que les deux traits du souvenir que l’idée d’accointance est censée expliquer – la phénoménologie et la singularité du souvenir – peuvent l’être au moyen de modèles singularistes non fondés sur l’accointance.