Abstract

L’analyse de la conception commune de la liberté produit deux « critères minimaux » : 1) L’autonomie distingue la liberté de la contrainte ; 2) La responsabilité distingue la liberté du hasard. Interpréter la liberté comme « autodétermination » correspond aux deux critères. L’autodétermination se comprend comme une détermination par les « préférences personnelles », constitutives de la personne. La liberté et le déterminisme sont ainsi compatibles. La question essentielle n’est pas de savoir si une action est déterminée ou pas, mais plutôt de savoir si elle est déterminée par les préférences personnelles. Cette explication est juste à l’égard des intuitions les plus importantes concernant la liberté, y compris le pouvoir d’agir autrement. Abandonner la détermination, par contraste, violerait les critères minimaux au lieu de procurer « davantage » de liberté. Dans la conclusion, il est indiqué que l’autodétermination procure tout ce qu’on peut demander si on demande la liberté