Abstract
Tout en plaçant Benjamin sur le seuil de la Catastrophe historique et en envisageant ce thème comme un arrière-plan ou comme un paysage désolé, l’objet de ce texte se focalise sur l’idée de catastrophe, considérée à partir des trois perspectives à travers lesquelles Benjamin semble la penser, c’est-à-dire en relation au progrès technique, au continuum historique et à la rédemption. Ce texte montre comment, dans chacune de ces perspectives différentes, il se dévoile un double sens, une dialectique interne à l’idée de catastrophe et comment cette idée est elle même un seuil car, dans son double mouvement, dans son double sens procédant entre un temps de destruction et un contre-temps de rachat, elle se meut entre la fin et le salut, passe de la fin au salut.