Abstract
L’analyse de la lettre de Descartes à Christine du 20 novembre 1647 et de l’article 152 des Passions de l’âme permet de montrer que : 1/ l’estime de soi ne relève ni d’un amour de soi, ni d’un jugement que l’on porte sur soi-même ; 2/ le sens et la fonction de la similitudo Dei sont radicalement différents dans les Méditations et dans les Passions de l’âme ; 3/ Descartes déplace et retravaille, de façon originale, l’ancienne distinction théologique entre « image » et « ressemblance » : on peut ainsi distinguer l’image métaphysique, qui définit l’essence de la créature et la ressemblance morale qui porte sur l’usage que fait la créature d’elle-même.L’analisi della lettera di Descartes a Cristina del 20 novembre 1647 e dell’articolo 152 delle Passions de l’âme permette di dimostrare che: la stima di se stessi non ha a che fare né con l’amor di sé, né con un giudizio che porta su se stessi; il senso e la funzione della similitudo Dei sono radicalmente differenti nelle Meditationes e nelle Passions de l’âme. Descartes disloca, rielaborandola « in modo originale », l’antica distinzione teologica tra « immagine » e « somiglianza ». Diventa così possibile distinguere l’immagine metafisica, che definisce l’essenza della creatura, e la somiglianza morale, che verte sull’uso che la creatura fa di se stessa