Abstract
Le point de départ de cet article est la question de savoir quel contenu donner à la prohairesis tou biou qui distingue, selon Aristote (Metaph. Γ, 2, 1004b24-25), la philosophie de la sophistique. Après avoir montré qu’il s’agit du stéréotype conjuguant la définition platonicienne du sophiste comme fabricant de simulacres et la pratique censée être propre aux sophistes, de faire payer leurs leçons, on se demande si, pourquoi et à quelles conditions la pratique et l’enseignement de la philosophie par Socrate et ses successeurs échappaient à cette double caractérisation.