Abstract
L’analyse des traités de marchands publiés en Angleterre pendant la première moitié du XVIIe siècle permet de faire apparaître les enjeux théoriques et pratiques du discours sur le commerce à un moment clé de l’histoire économique. Alors que l’essor du commerce international renforce leur pouvoir, les marchands élaborent un discours de légitimation visant à inscrire les pratiques commerciales dans un champ social et politique, en ayant principalement recours à des arguments philosophiques et moraux. Cependant, ces traités font apparaître les intérêts divergents de leurs auteurs, plutôt qu’ils ne reflètent les intérêts d’une classe homogène.